La Samir et les magouilles de nos hauts fonctionnaires irresponsables et de nos ministres crapuleux.
La Samir n'est pas une raffinerie
La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, de son air le plus méchant, a affirmé devant les honorables élus de la nation que jamais au grand jamais elle n’a dit que le Maroc n’avait pas besoin de la Samir.
Elle n’a pas tort. Ce qu’elle a dit dans l’émission de Abdellah Tourabi, Confidences de presse sur 2M, est différent.
Elle a dit : Est-ce que le Maroc a besoin aujourd’hui d’une raffinerie ? La réponse la plus courte [sur un ton qui ne souffre pas la réplique] est NON !
Parce qu’au cas où vous ne le sauriez pas, la Samir n’est pas une raffinerie, mais un moulin à vent qu’on en brasse beaucoup ces temps-ci.
Le gâchis dans cette historiette est que voilà une ministre inconnue au bataillon des Marocains un jour avant sa nomination, qui impressionna positivement bon nombre de Marocains dès sa première prise de parole, et qui trébuche au premier vrai test, peut-être parce qu’elle n’a pas l’habitude de s’expliquer devant autre chose que des conseils d’administration.
Elle grandira et oubliera et s‘en relèvera.
Chacun sait que c’est l’actualité brûlante qui a refait de la Samir une patate chaude et un boulet qui nourrit toutes les supputations, des plus raisonnables aux plus folles. Les experts, les vrais, peu nombreux, et les autoproclamés qui se bousculent au portillon, assurent que si la Samir avait été opérationnelle, les prix des carburants n’auraient pas atteint les stratosphères vertigineuses qu’on leur connait. Peut-être. Mais rien n’est moins sûr. D’où certainement la nécessité de plusieurs débats publics entre savants capables de ne pas faire compliqué quand on peut faire simple.
TVA et TIC
Les responsables répugnent à l’expliquer à l’opinion publique, allez savoir pourquoi, mais dans le Cercle Quid, un membre avance quatre raisons fondées au décalage entre les prix à la pompe et le cours du baril sur les marchés internationaux. L'effet de la devise américaine en fait partie. Son appréciation se répercute par une baisse du dirham et au bout sur le cout des importations pétrolières libellées en dollars.
Mais, surtout, le Maroc achète les produits pétroliers sur le marché à terme où les prix sont fixés plusieurs mois à l'avance, contrairement au marché spot au niveau duquel les prix sont fixés au jour le jour suivant la tendance du marché.
Elle grandira et oubliera et s‘en relèvera.
Chacun sait que c’est l’actualité brûlante qui a refait de la Samir une patate chaude et un boulet qui nourrit toutes les supputations, des plus raisonnables aux plus folles. Les experts, les vrais, peu nombreux, et les autoproclamés qui se bousculent au portillon, assurent que si la Samir avait été opérationnelle, les prix des carburants n’auraient pas atteint les stratosphères vertigineuses qu’on leur connait. Peut-être. Mais rien n’est moins sûr. D’où certainement la nécessité de plusieurs débats publics entre savants capables de ne pas faire compliqué quand on peut faire simple.
TVA et TIC
Les responsables répugnent à l’expliquer à l’opinion publique, allez savoir pourquoi, mais dans le Cercle Quid, un membre avance quatre raisons fondées au décalage entre les prix à la pompe et le cours du baril sur les marchés internationaux. L'effet de la devise américaine en fait partie. Son appréciation se répercute par une baisse du dirham et au bout sur le cout des importations pétrolières libellées en dollars.
Mais, surtout, le Maroc achète les produits pétroliers sur le marché à terme où les prix sont fixés plusieurs mois à l'avance, contrairement au marché spot au niveau duquel les prix sont fixés au jour le jour suivant la tendance du marché.
Le prix du baril de pétrole brut n'a donc pas beaucoup de signification pour un pays qui importe les produits raffinés. Et c’est là où le bât blesse ainsi que le morceau de bonne chair où les partisans de la Samir mordent goulûment.
Reste TVA et TIC (taxe intérieure de consommation), deux curieuses jumelles qui résonnent comme deux personnages d’un dessin animé pas drôle du tout. Elles sont la composante majeure du prix du litre (environ 60%). L’Etat pour calmer les esprits ou acheter la paix sociale pourrait théoriquement agir sur ces deux leviers pour faire baisser les prix. Mais ce serait se priver d’une importante ressource alors qu’il se trouve dans une conjoncture globale où il est sollicité de toute part. C’est pour cette raison que vraisemblablement le gouvernement préfère agir par à-coups et par secteur à travers des soutiens ponctuels et sur les produits de base via la compensation en escomptant probablement qu’un prix élevé à la pompe inciterait en prime les particuliers à être plus regardants sur leur consommation des énergies sous toutes leurs formes, ce qui induirait (hypothétiquement) une baisse des besoins énergétiques.
Des larmes et des regrets
L’on peut aujourd’hui pleurer la Samir toutes les larmes de son corps et si l’on veut vraiment un jour comprendre dans son intégralité la mésaventure de la raffinerie de Mohammedia, il faudra remonter à l’époque de Feu Abderrahmane Saadi et à l’instant T de sa privatisation. Mais ce sera juste pour l’histoire et pour les regrets. Car outre, pour reprendre l’expression de Mme Benali, la " complexité sans précédent" du dossier la Samir, les avis sur la possibilité de son redémarrage moyennant quelques rénovations ou sur son impossibilité eu égard à son obsolescence avancée, sont loin d’être unanimes.
Laissons donc aux bons soins de Mme Benali ce dossier d'investissement qui, dit-elle sagement, ‘’doit être traité de manière raisonnable, avec la nécessité de développer une vision claire etc.’’
Retenons seulement que la question de l’existence d’une raffinerie, voire de plusieurs, se repose dans le contexte actuel en termes de souveraineté et d’autonomie. Comme pour les céréales, cette question met à l’épreuve des théories qui faisaient recette et passaient pour des évidences que seuls des esprits obtus, disait-on, refusaient d’admettre. Elles sont désormais battues en brèche.
Reste TVA et TIC (taxe intérieure de consommation), deux curieuses jumelles qui résonnent comme deux personnages d’un dessin animé pas drôle du tout. Elles sont la composante majeure du prix du litre (environ 60%). L’Etat pour calmer les esprits ou acheter la paix sociale pourrait théoriquement agir sur ces deux leviers pour faire baisser les prix. Mais ce serait se priver d’une importante ressource alors qu’il se trouve dans une conjoncture globale où il est sollicité de toute part. C’est pour cette raison que vraisemblablement le gouvernement préfère agir par à-coups et par secteur à travers des soutiens ponctuels et sur les produits de base via la compensation en escomptant probablement qu’un prix élevé à la pompe inciterait en prime les particuliers à être plus regardants sur leur consommation des énergies sous toutes leurs formes, ce qui induirait (hypothétiquement) une baisse des besoins énergétiques.
Des larmes et des regrets
L’on peut aujourd’hui pleurer la Samir toutes les larmes de son corps et si l’on veut vraiment un jour comprendre dans son intégralité la mésaventure de la raffinerie de Mohammedia, il faudra remonter à l’époque de Feu Abderrahmane Saadi et à l’instant T de sa privatisation. Mais ce sera juste pour l’histoire et pour les regrets. Car outre, pour reprendre l’expression de Mme Benali, la " complexité sans précédent" du dossier la Samir, les avis sur la possibilité de son redémarrage moyennant quelques rénovations ou sur son impossibilité eu égard à son obsolescence avancée, sont loin d’être unanimes.
Laissons donc aux bons soins de Mme Benali ce dossier d'investissement qui, dit-elle sagement, ‘’doit être traité de manière raisonnable, avec la nécessité de développer une vision claire etc.’’
Retenons seulement que la question de l’existence d’une raffinerie, voire de plusieurs, se repose dans le contexte actuel en termes de souveraineté et d’autonomie. Comme pour les céréales, cette question met à l’épreuve des théories qui faisaient recette et passaient pour des évidences que seuls des esprits obtus, disait-on, refusaient d’admettre. Elles sont désormais battues en brèche.
Et il serait surprenant que l’Etat, fortement engagé par ailleurs dans l’ambitieux projet du gazoduc Nigéria-Maroc, n’en ait pas conscience. Même que des observateurs, peut-être trop optimistes, ne sont pas loin de croire que des projets sont dans le pipe. Leur réussite dépendant en partie de la confidentialité, serait l’explication du motus des responsables. Espérons-le.
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