Mohamed Boudrika : Fuite et fin. ....

 

 Mohamed Boudrika : Fuite et fin. ....

L'ex-président du Raja tombe en Allemagne.

Mohamed Boudrika ne peut plus revenir à sa planque de Dubaï, le paradis des narcotrafiquants et autres escrocs en délicatesse avec la justice de leur pays. Interpellé en Allemagne, il sera bientôt remis aux autorités marocaines dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays.

L’ex- président du Raja, également député  déchu de son poste de président de l’arrondissement de Mers sultan pour absentéisme prolongé, a été interpellé à sa descente d’avion à l’aéroport de Hambourg en Allemagne mercredi 16 juillet. Il s’est envolé pour l’Allemagne pour rencontrer l’entraîneur du Raja Josef Zinnbauer, afin de le convaincre de reconduire son contrat avec le club pour la saison prochaine.

Le parquet allemand a confirmé l’arrestation et l’extradition en cours du fugitif en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre par les autorités marocaines. Dans le cadre de la demande d’extradition , formulée par voie diplomatique, du mis en cause qui a comparu lundi 22 juillet devant la Cour fédérale allemande, la justice marocaine a adressé  une commission rogatoire avec un dossier comportant les actes d’accusation et les preuves de ses infractions.

Mohamed Boudrika est réclamé par le parquet du tribunal correctionnel de Casablanca pour, entre autres délits, pour faux, usage de faux et accès illégal à un système automatisé d’information pour obtenir un permis de lotir de manière frauduleuse d’un foncier problématique dans la capitale économique. Pour échapper à la justice qui lui  a notifié une citation comparaître, l’élu indélicat, a été condamné mercredi 13 mars 2024 par contumace par le tribunal correctionnel de Casablanca à 1 an de prison avec sursis, assorti d’une amende de 232.500 DH, dans une affaire de chèques sans provision, s’est inventé une urgence médicale  pour  quitter les frontières nationales et échapper à une interpellation imminente qui l’aurait conduit fissa à Oukacha.

Mohamed Boudrika,  qui prétend avoir subi une intervention  chirurgicale du cœur en Angleterre, se trouvait au moment de son soi-disant malaise cardiaque à Dubaï où il a assisté à la demi-finale finale de la Challenge Cup ayant opposé le 27 janvier  2024 de Raja de Casablanca aux Zamaleks d’Égypte. Subitement revigoré par l’alerte du Canard sur sa fuite maquillée en hospitalisation à l’étranger, le Boudrika voulait tellement rassurer les fans du club, sa famille, ses amis politiques et ses amis tout court, qu’il s’est empressé, juste après sa supposée  opération couronnée, d’après ses dires,  de succès, de poster une vidéo sur les réseaux sociaux où émerge de profil  juste sa tête couverte d’une charlotte médicale et son visage derrière un masque  de protection. Le patient, qui était couché sur le flanc droit, a sans doute un immense talent en matière d’émission de chèques sans provisions et  de filouterie immobilière mais côté mise en scène il a certainement des choses à apprendre pour que ça ne soit pas trop flagrant. L’enregistrement en question a été posté le 6 février 2024, soit une semaine environ avant que le Raja n’annonce sur son site Web que son président a été « victime d’un malaise » nécessitant « une intervention chirurgicale dans une clinique privée à Londres ». Or, entre son apparition à Dubaï, son hospitalisation simulée et sa convalescence filmée trop rapide pour une opération lourde de ce type, il ne s’est pas passé plus de 10 jours… Quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire à dormir debout.
Tout à sa volonté de tromper son monde, le député du RNI qui se croit plus malin que les autres a oublié qu’il est impossible de s’exprimer, même avec une voix légèrement fatiguée, au sortir d’une opération chirurgicale ordinaire a fortiori d’une chirurgie cardiaque. Et last but not least, il est impossible que le malade se couche sur le côté même durant quelques minutes. La position idoine c’est dormir sur le  dos pour permettre au sternum de se consolider et de réduire les douleurs. Et puis, l’homme politique qu’ il est ou se croyait être  était supposé se soigner dans son pays et non à l’étranger. Par respect à la médecine nationale et au peuple marocains dont l’extraordinaire  public rajaoui est représentatif.

Mohamed Boudrika est bien parti pour rejoindre à Oukacha  une belle sélection de détenus prestigieux. Outre son frère Abdallah qui croupit en prison depuis quelques années  pour une affaire de falsification foncière diabolique, il aura pour compagnons son  prédécesseur à la tête du Raja Abdelaziz Badraoui et l’ex-président du WAC  Saïd Naciri. 

A l’ombre, ils auront tout loisir de  raconter leurs exploits ou plutôt leurs forfaits…

 

 

 

 

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