Ces guerres et conflits incessants où lentement l’Orient vainc l’Occident.

Ces guerres et conflits incessants où lentement l’Orient vainc l’Occident.

Le monde n’est pas un lieu de justice ni d’équité, et chacun a déjà pu comprendre qu’il s’agit plutôt d’une arène où s’affrontent sans pitié, des forces opposées. 

Loin d’un endroit paradisiaque, il tient pour le plus grand nombre, d’un enfer.
Depuis la première intervention américaine contre l’Irak en 1991 quand il fut question de chasser S. Hussein du Koweït jusqu’à la guerre actuelle en Syrie – les USA emmenant avec eux une coalition fluctuante en fonction des terrains d’opérations et des intérêts de chaque participant – une chose apparaît de manière claire : les cibles sont toutes de culture arabe et/ou musulmane.

Faut-il rappeler qu’après cette première intervention menée par le père Bush, il y eut la seconde en 2003 sous prétexte de liens avec les attentats du 11 septembre à New-York – jamais démontrés – et où l’administration du fils Bush désigna sans la moindre preuve le régime irakien comme foyer de fabrication d’armes de destruction massives, jamais trouvées par les experts officiels qui ont pourtant passé le pays au peigne fin des années durant ?

Et dont Colin. Powell avoua en 2013 qu’il s’agissait d’un mensonge fomenté par la CIA [1], cette sordide officine d’assassins en cols blancs qui trempent dans tous les sales coups, dont celui de former des mercenaires afin de renverser les régimes qui ne conviennent pas à Washington et/ou Tel-Aviv, tel récemment celui de Bachar. Al Assad de Syrie. [2]

Suivit quelques années plus tard la guerre de 2011 contre le régime de M. Khadafi en Libye, puis celle toujours en cours en Syrie ainsi que la dernière en date et (trop) peu médiatisée au Yémen.
Sans oublier la guerre contre les Talibans en Afghanistan ; ni les accrochages réguliers en Palestine occupée ; ni ceux à la frontière libanaise, ces derniers étant ordonnés par la colonie israélienne toujours soutenue par l’administration américaine et ses vassaux européens.

Et ces jours-ci, faut-il revenir sur le drame effroyable des Rohingyas du Myanmar, ignorés de la plupart des médias mainstream qui préfèrent nous bassiner avec les faits-divers nauséeux dont ils regorgent ?
Et si l’on change de continent, les choses ne semblent pas aller mieux en Afrique où là aussi, des conflits prenant les musulmans pour cibles se sont multipliés ces dernières années, avec en prime, la partition du plus grand pays du continent où existent maintenant un Soudan du Nord et un Soudan du Sud.
Le décompte des victimes colorées de ces conflits s’écrit en millions de morts ; en millions de blessés ; en millions de familles démembrées, sans parler des infrastructures anéanties et qui nécessiteront des décennies de reconstructions.

Pour quels résultats en termes « sécuritaires » puisque c’est désormais le leitmotiv des responsables politico-médiatiques qui nous enfument avec ces propos lénifiants ?

Une insécurité plus grande que jamais ; une militarisation de la société à travers des plans « vigies-pirates » et autres mesures liberticides en fonction des pays concernés ; une multiplication d’attentats aveugles perpétrés par des sympathisants d’Al Qaïda ou autre organisation du même acabit alimentant la perception d’injustice faite aux « musulmans », un sentiment de peur généralisée entraînant une tension entre « communautés », doublé d’un repli identitaire exacerbé à chaque nouvel épisode ; une méfiance grandissante à l’égard du monde politico-médiatique qui trompe régulièrement les citoyens par leurs déclarations, disons « orientées » pour rester poli, ce qui équivaut à de la désinformation, etc…

Voilà ce que l’on peut constater après bientôt 30 années (!) de guerres impitoyables menées au M-O par un Occident qui n’est parvenu à aucun résultat tangible dans ces pays qu’il ravage sous de fallacieux prétextes depuis le temps des colonies.
Un seul gagnant et toujours le même : le lobby de l’armement, dont les usines tournent à plein régime et peuvent ainsi régulièrement renouveler leurs stocks et inventer de nouveaux outils pour tuer mieux, plus et de manière plus rapide.

Une technologie de pointe au service de la mort.
Merci pour elle… et pour nous, citoyens anonymes, vivant dans une angoisse grandissante pour nous et nos enfants !

Pourtant, chacun devrait se rappeler que les apparences sont souvent trompeuses, et en parallèle, ces guerres d’un prix exorbitant vu la technologie sophistiquée qu’elles requièrent, ruinent lentement mais sûrement les économies des pays qui s’y sont engagés, au point de démanteler les infrastructures sur lesquelles ils fonctionnent.
Nos gouvernements trouvent toujours l’argent pour s’en aller faire la guerre, mais coupent de plus en plus dans les budgets sociaux.

Et finalement, les Etats-unis ainsi que leurs alliés n’en tirent à terme ni bénéfice réel, ni sécurité renforcée, ni encore moins prestige, tant ils sont définitivement honnis et désignés par une majorité toujours plus grande de citoyens comme Etats « voyous », « prédateurs », « criminels » n’ayant aucune moralité dès qu’il s’agit d’aller piller les matières premières de pays lointains et surtout plus faibles au niveau militaire.

A vaincre sans péril…
Une chose semble pourtant se dessiner de manière de plus en plus évidente : l’Occident perd du terrain au profit d’un Orient qui peut paraître terrassé, écrasé, délabré par une technologie qu’il ne possède pas (encore) mais qui conserve une résilience insoupçonnée.
Malgré ici-et-là, quelques trahisons de circonstances, tels des accords improbables autant qu’éphémères entre l’Égypte, la Jordanie ou même l’Arabie saoudite avec l’occupant israélien que rien n’autorise à penser qu’il sera encore en place sous sa forme actuelle pour longtemps.
Et ces écarts provisoires seront traités comme il sied en temps voulus.

Mais, cette capacité à résister au déferlement incessant d’une puissance mortifère redoutable lui a conféré un sentiment d’assurance malgré les apparences. Et, à terme, les vainqueurs de ces guerres meurtrières ne sont peut-être pas ceux qui remuent le plus et enchaînent des déclarations musclées. L’URSS s’est effondrée il y a quelques années mais la Russie semble plus forte que jamais, la Chine n’est pas encore l’égale des USA mais les talonne dans tous les domaines, y compris militaire, au point que ces derniers commencent à s’en méfier sérieusement ; l’Iran semble déterminé à poursuivre son développement dans le nucléaire civil, quels que soient les pièges et les coups tordus que la colonie israélienne tente de lui infliger, l’Irak dévasté semble se relever lentement et son armée parvient à mettre hors-jeu les mercenaires de la coalition yankee ; le Hezbollah est décrit comme la seconde armée de la région après celle de la colonie israélienne qui réfléchit plutôt deux fois qu’une avant de prendre le risque de s’y frotter, la Syrie donnée vaincue par les « experts » occidentaux ne s’est pas effondrée et son président paraît incontournable pour l’avenir de son pays, les Américains peuvent multiplier leurs troupes en Afghanistan, les Talibans confortent leurs positions et restent maîtres des lieux, la guerre menée contre le Yémen par l’Arabie saoudite soudoyée par les USA est un échec cuisant qui risque bien de se retourner contre les Séoud, le Hamas de Gaza, malgré des conditions de (sur)vie dignes de camps d’extermination se tient prêt à tout assaut de l’occupant israélien et risque fort de lui infliger une leçon que ce dernier n’imagine pas, etc…
Tout comme les responsables russes et chinois, le dirigeant nord-coréen Kim Yong-Un ne s’y est pas laissé prendre.
Même si de nombreux griefs peuvent lui être reprochés, il a raison de se méfier des USA.
Les exemples de trahison de ces derniers sont légion et la colonie israélienne est peut-être en train de s’en apercevoir aussi.

Ses demandes réitérées de changer les paradigmes en Syrie sont restées lettre morte auprès de l’administration américaine.
Et le M-O semble lentement basculer dans un tout autre « remodelage » tel qu’imaginé par l’administration de W. Bush qui s’y voyait faire la pluie et le beau temps en fonction de ses seuls intérêts et y entretenir le chaos des années durant.
Une fois la guerre en Syrie déclarée terminée, les influences des grandes puissances mondiales seront assurément redéfinies.
Et probablement pas au profit de l’Occident qui s’est lamentablement fourvoyé dans ses plans diaboliques.

C’est dire, et les mots ne sont pas assez forts pour la qualifier, l’incompétence crasse des responsables politico-médiatiques qu’il nous faut supporter depuis des années !

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