SÉISME AU CONSEIL DE LA RÉGION GUELMIM-OUED NOUN.

SÉISME AU CONSEIL DE LA RÉGION GUELMIM-OUED NOUN.

Abderrahim Ben Bouaida - Abdelouahab Belfqih
Les divergences entre le RNIste Abderrahim Ben Bouaida et l'USFPéiste Abdelouahab Belfqih ont abouti à la suspension du conseil de la région Guelmim-Oued Noun.
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Le conseil de la région Guelmim-Oued Noun a été suspendu sur décision du ministère de l'Intérieur. Les divergences entre le président RNIste et l'opposition menée par l'USFPéiste Abdelouahhab Belfqih ont gelé ses activités. Explications.
Et ce qui devait arriver arriva au conseil de la région Guelmim-Oued Noun, l'une des trois régions du Sahara marocain. Le ministère de l'Intérieur, écrit Al Massae dans son édition de ce vendredi 18 mai, a décidé de suspendre le conseil que préside le RNIste Abderrahim Ben Bouaida.

Al Massae cite le communiqué du département d'Abdelouafi Laftit, diffusé le 16 mai, qui affirme que la décision de suspension a été prise conformément à l’article 89 de la Constitution (alinéa 2) qui permet au gouvernement de s'assurer de l’exécution des lois. Cette décision est également conforme, explique Al Massae, aux dispositions de la Loi organique sur les régions.

En même temps, ajoute la publication, une délégation spéciale, présidée par le wali de la région, a été mise en place pour expédier les affaires courantes durant la période de suspension. La décision de l'Intérieur intervient d'ailleurs après un rapport du wali sur ledit conseil et qui relate, dans le détail, les anomalies relevées. 

Al Massae évoque surtout le gel de la participation du conseil aux projets du plan de développement intégré pour le Sahara et rappelle qu'aucun point aux ordres du jour des sessions ordinaires et extraordinaires de début 2017 à 2018 n'a été adopté.

Al Akhbar revient sur le même sujet. La publication reprend l'essentiel du communiqué du ministère de l'Intérieur et rappelle les tensions entre le puissant homme d'affaires Abdelouahhab Belfqih et son rival Abderrahim Bouaida.
Quelle solution pour cette situation, une première au Maroc ? Al Massae répond qu'il n'y en a pas trois, mais deux: soit les rivaux politiques trouvent un terrain d'entente pour la reprise d'un fonctionnement normal du conseil, soit le ministère de l'Intérieur dissout cette instance élue et appelle à de nouvelles élections.

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