Abus sexuels : les évêques chiliens démissionnent en bloc
Obtenir le lien
Facebook
X
Pinterest
E-mail
Autres applications
Abus sexuels : les évêques chiliens démissionnent en bloc. ....
Au terme de leur rencontre avec le pape François sur leur gestion calamiteuse des abus sexuels, les 32 évêques chiliens ont annoncé, vendredi 18 mai, remettre tous leur charge pastorale entre les mains du pape.
Le smembres de la conférence des évêques de Chili, Luis Fernando Ramos Perez, à droite, et Juan Ignacio Gonzalez, à gauche , lors de la conférence de au Vatican, le 18 mai 2018 / Andrew Medichini/AP
Les évêques du Chili ont annoncé, vendredi 18 mai à Rome, qu’ils remettaient tous leurs démissions au pape François afin que celui-ci puisse librement disposer d’eux après leur gestion catastrophique des abus sexuels dans leurs pays.
Dans une déclaration lue à la presse au terme des trois jours de rencontres qu’ils ont eues au Vatican, les évêques chiliens ont expliqué avoir longuement réfléchi aux interpellations du pape lors de leur première rencontre avec ce dernier, mardi matin.
« Ainsi a mûri l’idée que, pour être en meilleure syntonie avec la volonté du Saint-Père, il convenait de déclarer notre absolue disponibilité pour remettre nos charges pastorales entre les mains du pape », ont déclaré Mgr Juan Ignacio Gonzalez, évêque de San Bernardo, et Mgr Fernando Ramos, évêque auxiliaire de Santiago.
« Pour que le Saint Père puisse, librement, disposer de nous tous »
« De cette manière, nous pouvons faire un geste collégial et solidaire pour assumer – non sans douleur – les graves faits advenus et pour que le Saint-Père puisse, librement, disposer de nous tous », ont ajouté les deux porte-parole de l’épiscopat chilien.
Cette première depuis plus de 200 ans, et la démission que Pie VII avait exigée des évêques français après le Concordat de 1801, est motivée par la manière particulièrement calamiteuse avec laquelle les évêques chiliens ont géré les affaires d’abus sexuels.
« Pressions », « destructions de documents »
Mardi matin, lors de sa première rencontre avec les évêques chiliens, François leur a en effet lu un texte tirant les conclusions de la « mission spéciale » qu’il avait demandé à Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte et spécialiste des abus sexuels, de mener au Chili.
Ce texte, publié jeudi soir par la chaine chilienne Tele13, souligne que des faits dénoncés aux évêques « ont été qualifiés superficiellement d’invraisemblables, alors mêmes qu’il y avait de graves indices de délit effectif » tandis que d’autre cas « ont été enquêtés avec retard voire jamais enquêtés ».
Le pape dénonce aussi « des pressions exercées sur ceux qui devaient mener l’instruction des procès pénaux » ainsi que « la destruction de documents compromettants de la part de ceux qui étaient chargés des archives ecclésiastiques ».
« Renvoyer les personnes ne suffit pas »
Outre le fait que des prêtres expulsés d’un diocèse « à cause de l’immoralité » de leur conduite aient été repris par un autre, parfois en se voyant confier une charge pastorale en contact direct avec les jeunes, François s’indigne enfin d’apprendre que « dans le cas de nombreux abuseurs, de graves problèmes avaient déjà été détectés chez eux au moment de leur formation au séminaire ou au noviciat ». Il met en cause « certains évêques et supérieurs qui ont confié ces institutions éducatives à des prêtres suspectés d’homosexualité active ».
Commençant leur réflexion de trois jours sur de tels faits, les évêques chiliens ne pouvaient finalement qu’aboutir à présenter collectivement leur démission au pape, qui décidera ainsi au cas par cas du sort de chacun d’eux.
Néanmoins, comme il le souligne aussi dans son message, « renvoyer les personnes ne suffit pas ».
« Chercher les racines »
« Les problèmes que nous vivons aujourd’hui dans la communauté ecclésiale ne trouveront pas de solutions seulement en abordant les cas concrets et en les réduisant au renvoi de personnes, affirme-t-il. Cela – je le dis clairement – il faut que nous le fassions mais ce n’est pas suffisant, il faut aller plus loin. Il serait irresponsable de notre part de ne pas approfondir en cherchant les racines et les structures qui ont permis à ces événements concrets de se produire et de se perpétuer. »
Dans un bref message aux évêques chiliens diffusé jeudi soir par le Saint-Siège, le pape annonçait des « changements (…) à court, moyen et long termes, nécessaires pour rétablir la justice et la communion ecclésiale» : les démissions qu’il choisira d’accepter ne seront donc qu’une première étape dans un vaste processus de transformation de l’Église chilienne.
La CPI s’apprête à délivrer des mandats d’arrêt contre Ben Gvir & Smotrich , accusés d’apartheid. Publié le 21/08/2025 Des demandes de mandat d'arrêt contre deux ministres israéliens de premier plan pour apartheid sont prêtes et ont été transmises à deux procureurs adjoints de la Cour pénale internationale (CPI), révèle Middle East Eye. Si les mandats d'arrêt contre le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich sont délivrés, ce sera la première fois que le crime d'apartheid sera jugé devant un tribunal international. Le procureur général de la CPI, Karim Khan, avait préparé des dossiers contre Ben Gvir et Smotrich avant de prendre congé en mai, selon de nombreuses sources judiciaires proches du dossier. “En effet, les demandes de mandats d'arrêt sont prêtes”, a déclaré une source de la CPI à MEE. “Elles n’ont pas été encore soumises à la Cour”, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat. MEE a révélé que ...
Le scandale de la clinique Akdital ouvre la porte à la responsabilité des responsables et élus de Rabat. Publié le 17 octobre 2025 La décision de fermer la clinique Akdital dans le quartier d'Agdal à Rabat continue de provoquer de nouvelles réactions, soulevant des questions sur qui a ignoré les violations de la clinique, et sur le moment de la décision, qui coïncide avec les soupçons répandus autour de la façon dont l'entreprise est devenue un « monstre de la santé » dominant le paysage en un temps record, après avoir ouvert des dizaines de cliniques dans différentes villes. Dans ce contexte, Nabil Chikhi, ancien chef du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement, a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une simple décision administrative, mais plutôt d'un « scandale » qui expose la réalité du système de surveillance et de contrôle et soulève de sérieuses questions sur le respect de l'État de droit et l'égalité des chances pour toutes l...
Peine réduite pour une juge retraitée à Casablanca. La Cour d’appel de Casablanca a réduit la peine de prison d’une juge retraitée, passant de trois ans à huit mois ferme. Cette dernière avait été condamnée pour avoir diffusé des vidéos accusant des responsables judiciaires, suscitant un large débat sur la liberté d’expression et la responsabilité légale. La décision a pris en compte des circonstances atténuantes, dont sa situation sociale et sanitaire. Le verdict a divisé l’opinion publique entre défense de la justice et nécessité de réformer les lois sur l’expression numérique. 《_____♡______》 Lire aussi : Une notaire poursuivie pour avoir acté la vente d’un titre foncier sans la présence du vendeur. Une notaire, qui aurait signé un acte de vente d’un terrain à Kénitra sans la présence de la partie vendeuse, se retrouve poursuivie en justice. L’opération devait porter sur plus de 30 millions de dirhams. Le 14/01/2025 Le procureur général du Roi près la Co...
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de commenter nos articles