Emmanuel Macron a accordé sa première grâce présidentielle.


Emmanuel Macron a accordé sa première grâce présidentielle.

Ex-prostituée, la détenue avait été condamnée à perpétuité 1988 après avoir tué l'un de ses clients.



POLITIQUE - Un acte tout droit hérité de "l'ancien monde". Ce dimanche 27 mai, le JDD rapporte qu'Emmanuel Macron a pour la première fois exercé son droit de grâce, en faveur d'une ex-prostituée de 74 ans qui qui avait été condamnée en 1988 après avoir tué l'un de ses clients. 
Pour autant, cela ne signifie pas que la détenue, Marie-Claire F., va recouvrer la liberté. Celle-ci va prochainement voir sa perpétuité commuée en une peine de 20 ans. Une grâce partielle qui s'explique par des "raisons humanitaires", selon une source citée par le JDD. Depuis 1997, l'ex-prostituée guadeloupéenne, fragile psychologiquement, était incarcérée en milieu hospitalier à Rennes, au centre Guillaume Régnier. En résumé, la détenue finira sa vie en psychiatrie, et non en détention.
Selon les informations de l'hebdomadaire, c'est en raison de conditions d'incarcération particulièrement difficiles que son avocate, la contrôleure générale des lieux de privations de liberté et plusieurs députés avaient réclamé cette grâce. "La situation était insatisfaisante car elle n'avait droit à rien, même à de petites choses très simples, comme participer à des ateliers de préparation de repas", affirme une source au JDD.
Son avocate, Virginie Bianchi, donne plus de détails à La1ere.fr. "Aujourd'hui, elle ne peut pas avoir de téléphone portable. Elle qui est très croyante aimerait bien contacter les amies de la paroisse qu'elle est parvenue à rencontrer. Autre exemple: si elle doit se rendre à un rendez-vous médical, elle doit être accompagnée par des gardiens de prison. Or tout ce qui lui rappelle la prison, la terrifie au plus haut point. Ma cliente n'a donc pas vu de gynécologue depuis 21 ans", explique l'avocate, qui estime que sa cliente "va avoir une fin de vie plus douce et plus heureuse".
Interrogé par le JDD sur le sens de cette grâce, l'Elysée indique que cette décision s'inscrit dans la continuité du discours du chef de l'État "sur la nécessité d'une peine qui a un sens. Or cette peine, telle qu'elle était appliquée, n'avait aucun sens." Le sort de Marie-Claire F. avait déjà fait l'objet de deux demandes de grâce présidentielle.
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