Guerre du Vaccin - Etats-Unis, Russie, Chine, UE - Faut-il éliminer le soldat hydroxychloroquine ?
ANALYSE : Depuis la course à la conquête de l’Espace, rarement une guerre n’a été aussi internationale et géopolitique.
Aujourd’hui la Russie, la Chine et l’Inde ont les compétences scientifiques pour aller dans l’Espace, mais aussi pour développer un vaccin.
Le secteur Biotech, il y a 20 ans, c’était « une filiale » du secteur Chimie. Le développement d’un vaccin était techniquement « standardisé ».
Aujourd’hui, la Biotech, trustée par Big Pharma, est indépendante, et de nouvelles technologies sont disponibles et la recherche s’est accélérée d’un ordre de magnitude important, en partie grâce aux services des start-ups. Les coûts de développement ont aussi suivi une courbe exponentielle.
La Covid-19 est arrivée. Tout était prêt pour cette lutte des vaccins, 22, sur tous les continents sont en phase clinique.
La « guerre commerciale » a dès le début supplanté « l’intérêt du patient »
La Russie vient d’annoncer « l’enregistrement » du premier vaccin, basé sur le principe de l’immunité croisée du rhume. Au moins 3 vaccins sont proches de ce stade en Chine.
Ces 2 pays utilisent « leurs propres règles » de développement et d’homologation. Il n’est donc pas étonnant d’entendre les médias français décrier Poutine, dès le lendemain de son annonce.
Les Etats-Unis et l’Europe, en théorie, ont historiquement appliqué des standards plus contraignants.
Ils font donc face au danger potentiel de se voir retardés par leurs propres règles. Impossible à accepter, sachant que la course se résume de plus en plus à « le premier rafle la mise » ou en anglais « the first one takes it all ».
Il faut reconnaitre que les Etats-Unis « savent réagir ».
En premier lieu, l’état américain accepte de « financer » des projets des acteurs nationaux à des niveaux élevés. Il est par exemple question de milliards de dollars pour Moderna Therapeutics.
Mais ce financement atteint aujourd’hui le stade où la NIH (autrement dit l’Etat) est propriétaire potentiel du brevet et donc au moins partiellement des futurs revenus générés par le vaccin.
La branche Santé de l’Etat pourrait être cotée à la Bourse. (Note 1, 2 et 3). A l’évidence, les Etats-Unis, et également l’Union européenne, font des « paris-protection » financiers sur des vaccins potentiels.
Mais s’y ajoute un autre problème plus terre-à-terre.
Les standards médicaux américains imposent, pour des raisons légitimes de sécurité, des phases précises et souvent longues de développement (Note 4).
Cependant, il existe une procédure dite d’urgence pour « accélérer » le développement d’un médicament ou d’un vaccin, la EUA « Emergency Use Authorization » qui correspond à l’ATU (autorisation temporaire d’utilisation) en France. Les critères de délivrance de l'EUA sont clairs et un produit ne peut bénéficier d'une EUA que si les critères suivants sont remplis :
- Preuve d'une affection grave ou mettant la vie en danger
L’agent doit être capable de provoquer une maladie ou une affection grave ou potentiellement mortelle.
- Preuve d’efficacité
Il doit y avoir une croyance raisonnable, après examen de toutes les preuves scientifiques disponibles, que le produit sera efficace pour l'usage auquel il est destiné… - L'expression « peut être efficace » permet un niveau de preuve inférieur aux normes d'efficacité généralement requises pour les approbations de la FDA.
- Analyse risques-avantages satisfaisante (preuve de sécurité)
La FDA évaluera les avantages connus et potentiels du produit par rapport à ses risques connus et potentiels. L'Agence tiendra compte de toutes les preuves scientifiques disponibles pour déterminer les risques-avantages, compte tenu du niveau de menace posé par l'agent CBRN.
- Manque d'alternatives
Il n'y a pas d'alternative adéquate, approuvée et disponible au produit.
En combinant les 2 procédures, il apparait que le dossier du vaccin doit donc, non seulement prouver une efficacité minimum (50%), mais passer le test du fameux « Gold Standard » (preuve ultime) à savoir un essai randomisé du produit avec un groupe témoin. Et point crucial, il ne doit pas exister de solution disponible, adéquate, et homologuée.
Autrement dit, afin de pouvoir accélérer le développement du vaccin anti-Covid, les Etats-Unis (et l’Union européenne) doivent passer par cette EUA et donc s’assurer qu’aucune autre solution thérapeutique ne soit homologuée.
La FDA (Federal Drug Administration) a même été claire sur son approche. Elle est décrite en détail dans les liens 5 et 6 ci-dessous.
L'efficacité HCQ+AZM connue très tôt, l'angle d'attaque HCQ seule et les effets secondaires
Evidemment, il apparait que Big Pharma a très tôt identifié la bithérapie hydroxychloroquine et azithromycine (HCQ + AZM) comme pouvant potentiellement atteindre l’efficacité de 50% demandée pour le vaccin. Ce rapport, financé par Glaxo, est peut-être la publication la plus importante sur la Covid. Il montre que, dès mars, BigPharma et les Etats Unis ont pris au sérieux le protocole du Pr Raoult; sa finalité n’est pas un essai clinique, à savoir si ça guérit du Covid 19 et la question de Glaxo a dû être
que peut-on tirer des mesures et chiffres de l'étude Raoult ? peu importe que les patients soient ci ou ça.
Glaxo, un laboratoire expérimenté avec de gros moyens, a fait du rétro-engineering sur les courbes non contestées de l’IHU du Pr Raoult. Les scientifiques de Glaxo retrouvent les coefficients d'efficacité-dosage indépendants pour HCQ et AZM séparément. Les résultats furent sans appel : l'AZM permet de réduire le dosage HCQ dans des proportions incroyables, reste à voir les effets secondaires HCQ + AZM.
Le potentiel est là, c'est sûr ; un angle d'attaque : les effets secondaires HCQ + AZM.
Pour plus de précisions dans la section "supplément", le constat est que l’AZM permet de diviser par 20 la dose d'HCQ pour une même efficacité. Il est possible, que le rôle de l'AZM au-delà de ses propriétés connues, n'ait pas été mesuré par les chercheurs de l'IHU et encore moins compris par les invesigateurs de Recovery, Discovery et l'OMS. Glaxo aurait donc identifié très vite qu'en agissant tôt sur la charge virale, c'est-à-dire en en prophylactique, on est sur le terrain du vaccin.
Pfizer confirme de son coté dès mars 2020 la sécurité de la combinaison (HCQ + AZM) basée sur sa très large expérience, dans un rapport court et clair.
"La société a utilisé la combinaison ; azithromycine et chloroquine ; en traitement et prévention en Afrique contre la Malaria for malaria ( azithromycine 1,000 mg et chloroquine 620 mg/ jour pendant 3 jours sur 1,446 femmes enceintes).
« En addition, sur des patients hommes et femmes âgés avec un niveau significatif de comorbidités la combinaison a été étudiée par larges essais randomisés pour la prévention des effets cardiaques dans les études WIZARDiv er ACESv. Le profil de sécurité était consistant avec les études publiées précédentes, pour approuver ces indications pour une population aux mêmes profils d’âge et de comorbidités que la population atteinte de Covid-19 reportée comme à risque supérieur pour les cas sévères »
De leur côtés des hôpitaux de NYC confirment en avril la maitrise de HCQ+AZM quant aux effet cardiaques.
Dès fin avril, d'une manière inexpliquée, HCQ deviendrait pratiquement un produit dangereux dans quelques pays. Une attaque d'autant plus "étonnante et incohérente" contre HCQ seulement, car au même moment la FDA déclarait que sur 13 millions de patients il n’y avait "pas d'augmentation significative de Qt sur l'usage de la seule HCQ" et préconisait seulement une surveillance de précaution sur l'usage de la combinaison HCQ + AZM".
En avril 2020 Glaxo a identifié immédiatement l’efficacité de la combinaison HCQ+ AZM et Pfizer connaissait et maitrisait par expérience sa sécurité sur les effets cardiaques. Ils connaissaient aussi les propriétés immuno-régulatrices des 2 produits connues depuis longtemps.
Comment sacrifier le soldat hydroxychloroquine ?
En outre, la FDA impose que l’homologation d’une solution soit effectuée par « une étude randomisée d’un produit contre un groupe témoin ». Il ne restait plus qu’à attaquer l’hydroxychloroquine « seule » et « au travers d’études randomisées » avec comme objectif unique de montrer qu’elle « n’apporte pas de bénéfice significatif par rapport aux soins standards ».
Objectif atteint. Des dizaines, voire des centaines, d’études sur l’hydroxychloroquine seule, qui favorables ou pas, peu importe, sont suffisamment nombreuses et contradictoires pour permettre à un état de dire :
« Nous ne sommes pas en mesure d’homologuer/autoriser l’hydroxychloroquine comme remède apportant un bénéfice significatif »
Quant à l’Union européenne, bien qu’il semble que ses « options vaccins » soient à minima sous le contrôle partiel d’un acteur hors-UE, elle semble obligée de suivre « tacitement » plus ou moins ce même « jeu » commercial.
Quel rôle pour le remdésivir dans cette guerre ?
Le remdesivir est un médicament manufacturé par le laboratoire Gilead qui a obtenu une ATU de l'Agence européenne du médicament aux effets secondaires sévères. Ce pourrait être un "back up" (soutien tactique), une diversion pour gagner du temps, cheval de Troie pour l’Union européenne, arme de dissuasion, ou soldat que l’on sacrifie contre l’hydroxychloroquine, ou tout simplement une position tactique afin de faciliter la fusion entre Gilead et AstraZeneca.
Et quelle place pour la recherche française et pour le géant français Sanofi ?
Ce dernier apparait en retard pour ne pas dire dans « la panade ». Le géant a besoin d’alliances, ses compétences propres paraissant obsolètes.
Possédant les vaccins Pasteur, Sanofi devrait pourtant être « un des grands ». Malheureusement pour lui, les travaux de l’Institut Pasteur se résument à « on reprend le vaccin contre la rougeole» et « on reprend un vaccin Sars-1 dont on espère une efficacité partielle ». Précisions que ce travail expérimental a été mené par Protein Sciences, société acquise en 2017 par Sanofi.
Dans le jeu des alliances, Sanofi est donc parti avec Glaxo, l'autre Européen, Britannique, mais qui n'est plus dans l’Union européenne. Et comme les Suisses, les Américains et les Chinois il s’est associé les services d’une "start-up", Translate Bio, située aux Etats Unis. Cela pourrait revenir à dire « Pasteur est un has-been hors-jeu » et Sanofi, faisant comme les autres, s'associe avec un grand (Glaxo) pour une solution « service minimum » dont, semble-t-il, le Royaume-Uni sera le maitre ou le gagnant .
Cela aboutit à prendre un vaccin « moyen » et y ajouter un adjuvant qui augmente la réponse immunitaire » ce qui peut paraitre « curieux » vu l’issue des tempêtes de cytokines observées dans l'évolution de la Covid-19. Rien de géant à l’horizon pour ce vaccin. Surtout quand on ajoute que que Glaxo a signé de son côté avec une autre start up Xiamen, qui développe le « top vaccin » chinois. Depuis juin, Glaxo, avec son même adjuvant, est en Phase 1 d’essai clinique avec un autre partenaire Clover. Sanofi aurait il donc signé quelques accords pour se délester politiquement du problème ?
Pour rester neutre, mais être « réaliste », « la recherche française n’existe plus ». Et c’est France Culture, qui le dit.
En conclusion, cette guerre du vaccin, ressemble quand même un peu de la part des états à un :
« on ne vous soigne pas aujourd’hui, mais peut être qu’on vous protègera mieux demain ».
Note :
- https://www.axios.com/moderna-nih-coronavirus-vaccine-ownership-agreements-22051c42-2dee-4b19-938d-099afd71f6a0.html
- https://www.citizen.org/article/the-nih-vaccine/
- https://www.statnews.com/pharmalot/2020/06/25/nih-covid19-coronavirus-vaccine-gilead-remdesivir/
- https://www.fda.gov/media/139638/download
- https://www.fda.gov/news-events/press-announcements/coronavirus-covid-19-update-fda-takes-action-help-facilitate-timely-development-safe-effective-covid
- https://www.fda.gov/patients/fast-track-breakthrough-therapy-accelerated-approval-priority-review/accelerated-approval
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