L'économie mondiale frappée de plein fouet par la récession provoquée par la pandémie de coronavirus.
L'économie mondiale frappée de plein fouet par la récession provoquée par la pandémie de coronavirus.
La pandémie de coronavirus a franchi jeudi un nouveau et sinistre cap avec plus de 17 millions de contaminations, dont plus de la moitié dans trois pays (Etats-Unis, Brésil, Inde) et l'économie mondiale est désormais frappée de plein fouet par la récession qu'elle provoque.
Au moins 17.022.877 cas, dont 666.586 décès, ont été déclarés dans 197 pays, notamment aux Etats-Unis, pays le plus touché (150.713 décès), au Brésil (90.134 décès) et en Inde (34.968 décès), selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles mercredi.
La progression du virus continue de s'accélérer: un million de cas supplémentaires ont été détectés en 4 jours, et plus de 6,5 millions depuis le début du mois.
On est loin des 98 cas (et aucun mort) recensés dans 18 pays - hors de Chine où le virus est apparu - quand l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décrété une urgence sanitaire internationale, le 31 janvier.
A cette date, rappelle jeudi l'OMS - très critiquée pour sa lenteur à réagir - seuls quatre pays avaient constaté des cas avérés de transmission d'humain à humain du nouveau coronavirus.
Six mois plus tard, la pandémie et les mesures de protection sans précédent - dont le confinement d'une bonne partie de la population mondiale - qu'elle a obligé à prendre font sentir leur impact dévastateur sur l'économie mondiale, réduisant des millions de personnes au chômage dans des secteurs comme le transport aérien, l'automobile ou la distribution.
"Plongeon historique"
Moteur de l'économie européenne, l'Allemagne connaît sa pire récession depuis l'après-guerre, avec un "plongeon historique" de 10,1% de son produit intérieur brut au deuxième trimestre, le double de la contraction enregistrée au plus fort de la crise financière de 2009.
Un net rebond est désormais attendu par les experts. En plus des mesures de soutien nationales, l'Allemagne compte profiter du plan de relance européen de 750 milliards d'euros, décidé par les 27 à Bruxelles mi-juillet.
En attendant les nuages s'accumulent avec des pertes record, chiffrées en milliards d'euros, pour des fleurons comme Volkswagen, Airbus, Total ou Shell.
Le PIB des Etats-Unis au deuxième trimestre doit être publié jeudi, et il est attendu en baisse d'au moins 35%.
"Cette pandémie est le plus grand choc pour l'économie américaine de mémoire humaine", a souligné mercredi le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.
"Du plus bas niveau de chômage en 50 ans au plus haut niveau depuis 90 ans, et cela en deux mois", a-t-il encore relevé, exhortant à soutenir encore davantage les ménages et les entreprises.
Le pays a enregistré mercredi près de 1.270 morts supplémentaires en une journée, et plus de 68.000 nouveaux cas. Plusieurs Etats comme la Californie, le Texas et surtout la Floride, ont dû faire marche arrière sur la réouverture de leur activité.
A Washington, un élu républicain réticent à porter un masque au Congrès américain a été testé positif au Covid-19 mercredi alors qu'il s'apprêtait à partir au Texas avec le président Donald Trump.
Ailleurs dans le monde...
Au Brésil, un nombre très élevé de nouvelles contaminations en une journée a été enregistré, à 69.074, selon le ministère de la Santé.
Au Paraguay, le gouvernement a rétabli une quarantaine presque totale à Ciudad del Este, la deuxième plus grande ville du pays, à la triple frontière avec le Brésil et l'Argentine, en raison de la propagation des infections à coronavirus, provoquant la colère de la population locale.
En Europe, les Britanniques testés positifs au nouveau coronavirus ou en présentant des symptômes devront dorénavant s'isoler 10 jours, soit trois jours de plus qu'auparavant, afin de limiter d'éventuelles transmissions, ont annoncé jeudi les autorités médicales.
A Tokyo, la gouverneure de Tokyo a appelé jeudi les restaurants, bars et karaokés de la capitale japonaise à fermer plus tôt le soir pour tenter de contenir la pandémie qui regagne du terrain dans le pays.
Les experts estiment que la situation dans la métropole "est plus grave qu'auparavant", a déclaré Yuriko Koike. "Il n'y a pas un instant à perdre" pour agir, a-t-elle ajouté, rappelant que plusieurs foyers d'infection avaient été découverts à Tokyo.
Sur les côtes européennes, la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 "engendre un flux exceptionnel de migrants économiques", a averti mercredi le ministère italien de l'Intérieur appelant l'Union européenne à se saisir de la question "immédiatement". Plus de 11.000 migrants ont débarqué en Italie la semaine dernière.
L'Insee, l'institut statistique français, a révélé jeudi qu'entre fin mars et début avril, l'épidémie avait engendré en Europe un pic de surmortalité de 50% par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine entre 2016 et 2019. Cette surmortalité a atteint 60% en France, 155% en Espagne, 91% en Belgique.
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