EN CRISE, L’ALGÉRIE APPELLE À L’AIDE INTERNATIONALE D’URGENCE AU PROFIT D’UN POLISARIO MALADE.
Après avoir longtemps nié l’existence de contaminations au Covid-19 dans les camps de Lahmada, le régime algérien et le Polisario reconnaissent aujourd’hui que la situation y est «critique». De quoi en faire un motif supplémentaire pour quémander les aides internationales.
Par la voie de son agence de presse officielle, APS, l’Algérie vient de lancer un appel urgent à la communauté internationale en vue de convoyer des aides alimentaires aux Sahraouis des camps de Lahmada, près de Tindouf.
Dans une interview réalisée par l’agence officielle algérienne et publiée, vendredi 31 juillet, Yahya Bouhoubeini, membre du Polisario et chef de la subdivision du Croissant rouge algérien à Rabouni, a déclaré que l’appel à l’aide internationale lancé ces derniers mois par le Polisario «n’a apporté, à ce jour, que 20% à peine des besoins, et partant, nous sommes très loin de couvrir toute la demande».
Le Polisario affirme même commencer à puiser dans ce qu’il appelle son «stock alimentaire stratégique», dont il prévoit qu’il pourrait arriver à épuisement total dans les trois prochains mois, alors que certains produits de base seraient déjà manquants.
Mais ce qui est nouveau dans cet ultime appel lancé indirectement par l’Algérie, c’est qu’il justifie cette fois-ci l’urgence d’envoyer les aides internationales par la présence de la pandémie de coronavirus dans les camps sahraouis en Algérie.
«Nous lançons, encore une fois, un appel aux pays donateurs pour la fourniture rapide des aides destinées à la lutte contre le coronavirus, qui a atteint désormais les camps des réfugiés», car la situation «nécessite de nombreuses mesures et autres précautions, et nous avons cruellement besoin de ces contributions et dons en ce moment très critique», a déclaré le membre du Polisario à l’APS.
Pourtant, l’Algérie, via sa voix officielle, a toujours nié jusqu’ici l’existence de contaminations au Covid-19 dans les camps de Lahmada, démentant même à plusieurs reprises les dirigeants du Polisario, qui ont été obligés de reconnaître ces dernières semaines que des cas avaient été signalés depuis au moins deux mois.
Désormais, les deux parties semblent aujourd’hui accorder leurs violons, car la pandémie de coronavirus pourrait les servir, pensent-ils, à forcer la main aux donateurs, devenus très regardants sur la destination exacte des aides internationales, voire réticents. Certains pays et organisations internationales ne sont en tout cas plus enclins à octroyer des aides, car ils ont découvert qu’elles alimentent plutôt les comptes bancaires des dirigeants du Polisario, quand elles n’encouragent pas ces derniers à se servir de ce fonds de commerce juteux pour continuer à bloquer toute solution à même de résoudre le conflit factice créé par l’Algérie autour du Sahara marocain.
La crise multiforme qui frappe actuellement de plein fouet l’Algérie et les prévisions de l’imminence d’un krach économique et de troubles sociaux rendent particulièrement lourde la prise en charge habituelle du Polisario.
L’on sait que le régime d’Alger est capable d’affamer son peuple pour nourrir le Polisario. Mais ce SOS, lancé par Alger à la communauté internationale, a le mérite d’éclairer sur le fardeau polisarien qui est de plus en plus difficile à porter.
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