La Famille Ben Barka réagit à l’article de The Guardian.

 

La Famille Ben Barka réagit à l’article de The Guardian.

La Famille Ben Barka réagit à l’article de The Guardian
Bachir Ben Barka déplore une mediatisation falacieuse
Le 09 janvier 2022

Bachir Ben Barka a publié ce mercredi un communiqué intitulé « Comme les mauvaises herbes, la calomnie repousse continuellement », au nom de sa famille sur sa page Facebook, en réaction à l’article de The Observer, l’édition dominicale du journal britannique The Guardian, du 26 décembre. 

Ce dernier, en effet reprenait la thèse Jan Koura, chercheur de l’université Charles de Prague et auteur d’une méticuleuse étude sur la « collaboration » présumée de Mehdi Ben Barka avec les services secrets tchécoslovaques (StB) et accusait à son tour le leader de gauche marocaine.

Le chercheur universitaire Jean Koura osait même avancer que Mehdi Ben Barka « n’était pas seulement un simple informateur secret mais un espion de premier plan ». L’Union socialiste des forces populaires (USFP) en réaction à cela, soulignait, mardi, dans son organe « Al Ittihad Al Ichtiraki » qu’« après avoir lu ce qui a été publié par le Guardian, nous n’avons rien trouvé de nouveau, mais plutôt une réédition de ce que le journal français Express écrivait en juillet 2007 ».

Une lapalissade que d’aucuns ne finissent pas de remâcher puisqu’à l’époque déjà, il n’y avait aucun élément pouvant étayer cette thèse que l’on nous ressort aujourd’hui. Cela dit, le communiqué débute ainsi pour réfuter les écrits de The Guardian

Des « révélation » qui se basent sur les dires de Jean Koura pour porter des accusations sans fondements à l’encontre du leader tiers-mondiste de la gauche internationale, Mehdi ben Barka. « Depuis quelques années, les atteintes à la mémoire de Mehdi Ben Barka, l’un des leaders importants du Tiers-monde, symbole de la résistance au colonialisme et du combat contre le néo-colonialisme, le sionisme et l’impérialisme, se répandent de manière insidieuse. 

Elles passent par la désinformation, la calomnie, l’insinuation ou l’amalgame« , est-il noté

Le fils de l’ancien leader socialiste, Bachir Ben Barka signataire du document au nom de sa famille, précise  « qu’à partir de documents déclassifiés de la StB, Jan Koura prétend, sans aucun recul ni regard critique, que Mehdi Ben Barka aurait entretenu d’étroites relations avec la StB et aurait été rémunéré pour ses services. 

Il perd de vue qu’il s’agit de +matériel brut+, produit par un service de renseignement, peut-être expurgé ou incomplet, en tout cas sujet à caution. L’article de l’Observer s’inscrit dans la même logique, sans aucune enquête complémentaire ».

Le communiqué poursuit « étant donnée l’importance de Prague, Mehdi Ben Barka homme politique de grande envergure, un militant du Tiers-monde, y transitait régulièrement lors de ses déplacements. Il ne serait pas étonnant que les responsables tchèques saisissent l’occasion pour le rencontrer. Mehdi Ben Barka ne se privait pas de faire part de son analyse politique de la situation internationale (c’est ce qui ressort du type de +rapports+ qu’il aurait fournis). 

A la lumière de l’étude même de Koura, Mehdi Ben Barka n’aurait fourni aucune information +sensible+ qui sort du cadre de l’analyse politique« .

Pour la famille Ben Barka, « rien de nouveau sous le soleil de la calomnie. Dans l’article de l’Express, Petr Zidek avait au moins émis quelques réserves, indiquant par exemple l’absence de pièces prouvant la matérialité des prétendus liens entre Mehdi Ben Barka et le StB« .

Après plusieurs éclaircissements remettant en place et le journaliste du The Guardian, fondé en 1821 et à la ligne éditoriale prêchant le social-libéralisme, Jason Burke et le chercheur universitaire Jan Koura, Bachir Ben Barka qui déplore que « ce n’est pas la première fois que la mémoire et la figure de Mehdi Ben Barka sont attaquées »,  se permet une chute aussi pertinente que de cause à effet.

Il conclut ainsi son communiqué: « Enfin, nous sommes surpris de la facilité avec laquelle certains peuvent accéder à des milliers de documents, alors que, depuis 56 ans (mort du leader socialiste Mehdi Ben Barka), nous avons avec notre avocat Me Buttin, les pires difficultés à consulter ceux d’autres services de renseignement qui pourraient nous aider à connaître enfin la vérité sur le sort de Mehdi Ben Barka ».

 

 

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