Conseils élus : Mais où sont passés les édiles ?
Les Marocains ne peuvent plus supporter le coût financier et social de ces présidents de collectivités locales qui brillent par leur absence et laissent les citoyens patauger dans des problèmes insolubles.
Les Marocains s’interrogent sur la disparition des écrans radars des présidents de régions et des maires de certaines villes, ainsi que de plus de 1.500 présidents de communes, après s’être partagé le gâteau électoral. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans un éditorial daté du mardi 11 janvier, qu’il est vrai que l’on ne peut juger ces élus alors qu’ils viennent d’entamer les premiers mois d’un mandat de six ans.
Mais on ne peut pas dire que le début de cette mandature s’annonce sous les meilleures auspices, excepté pour certaines communes dirigées par des personnalités connues pour leurs compétences. Les Marocains ne peuvent plus supporter le coût financier et social de ces élus qui brillent par leur absence et laissent les citoyens patauger, au quotidien, dans des problèmes insolubles.
Car à quoi sert l’élection de plus de 31.000 conseillers communaux, provinciaux et régionaux s’ils sont incapables de sortir les habitants de leurs collectivités territoriales de la pauvreté, de la marginalisation et de l’exclusion.
Autant dire que tout le monde compte sur cette mandature pour que la gestion de ces collectivités s’améliore afin qu’elles se transforment en véritables pépinières pour la mise en œuvre des politiques publiques. Il faut notamment que ces espaces territoriaux deviennent le pivot essentiel de la décentralisation et de la gestion des services de proximité au profit des citoyens.
L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar souligne qu’il est insensé que le citoyen constate la réalisation de grands projets au niveau central sans qu’il n’en ressente un impact positif au niveau du développement de sa commune. De plus, où partent les 30 milliards de dirhams des communes générées par les recettes fiscales annuelles ? Il est vraiment temps que cesse cette gabegie et que les institutions de contrôle sévissent contre les commerçants des marchés publics et les délégations de signature, ainsi que les courtiers qui tirent les ficelles des communes ou, plutôt, des poules aux œufs d’or.
Car l’on ne compte plus les présidents et les conseillers communaux qui ne possédaient aucun bien lors de leur élection et qui sont devenus propriétaires d’immeubles et de voitures de luxe à la fin de leur mandat. Cette situation rocambolesque ne peut plus durer car il est inadmissible que la condition sociale du citoyen se dégrade de jour en jour, tandis que celle des élus s’améliore à la vitesse de la lumière.
Autant dire qu’il faut mettre fin à cette gestion afin d’éviter de gâcher six ans dont notre pays ne pourra supporter le coût financier et social.
* Cet éditorial est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.
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