Casablanca-Settat : La région se prémunit contre les risques naturels
Rédigé le 17 Janvier 2022
Risques d’inondations, risques sismiques, de mouvements de terrain... la région de Casablanca est au centre de menaces naturelles et le Conseil régional renforce le système d’alerte en matière de gestion de crise.
Les Détails.
Au terme de la deuxième phase de
l’étude portant sur l’évaluation des risques naturels dans la région de
Casablanca-Settat, Abdellatif Maazouz, président de la région, a tenu
une réunion avec les bureaux d’études DHI France et Novec afin de
discuter des orientations qui seront prises par le conseil.
En raison de sa position géographique et de ses conditions climatiques, la région de Casablanca-Settat, comprenant la métropole aux millions d’habitants, Casablanca, est confrontée à plusieurs phénomènes naturels. C’est ainsi que le conseil a décidé de mener une étude pour l’identification et la gestion des risques naturels.
Cette étude, portant sur un budget estimé à 21.500.000 DH, a été attribuée au groupement Novec et DHI France. L’étude qui s’étale sur 18 mois comprend 4 phases, à savoir : La collecte et l’interprétation des données, la caractérisation des risques et l’élaboration de la carte régionale d’aptitude à l’urbanisation, la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde, et puis finalement l’élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
En raison de sa position géographique et de ses conditions climatiques, la région de Casablanca-Settat, comprenant la métropole aux millions d’habitants, Casablanca, est confrontée à plusieurs phénomènes naturels. C’est ainsi que le conseil a décidé de mener une étude pour l’identification et la gestion des risques naturels.
Cette étude, portant sur un budget estimé à 21.500.000 DH, a été attribuée au groupement Novec et DHI France. L’étude qui s’étale sur 18 mois comprend 4 phases, à savoir : La collecte et l’interprétation des données, la caractérisation des risques et l’élaboration de la carte régionale d’aptitude à l’urbanisation, la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde, et puis finalement l’élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
D’ailleurs, l’étude se fait en partenariat avec plusieurs institutions
telles que le FLCN (Fonds de lutte contre les effets des catastrophes
naturelles), l’agence Urbaine de Casablanca, les agences Urbaines de
Settat, Berrechid et El Jadida.
Une faible connaissance des risques
L’étude a démontré d’abord que les habitants de la région, malgré les
menaces auxquelles ils sont exposés, ont une faible connaissance des
risques naturels. En effet, sur environ 1000 personnes enquêtées 384
sont mal informées sur les risques, avec une faible connaissance des
mesures de prévention collectives et une ignorance totale des mesures
individuelles, qui se rappellent vaguement des événements antérieurs ;
238 personnes sont moyennement informées et seules 16 personnes ont un
niveau d’instruction très élevé sur les risques naturels.
Conclusions de la deuxième phase
Cette phase de l’étude porte sur les risques du littoral, les risques
sismiques et les inondations, avec comme principal objectif
«l’accompagnement des plans de développement et l’adaptation de
l’expansion urbaine aux données naturelles de la région ». La phase
prochaine consiste en la définition des mesures de prévention, de
protection et de sauvegarde et élaboration de la Banque de Projets et
feuille de route de leur réalisation.
L’étude préconise «
la réduction des risques naturels au sein des diverses zones de la
région sur la continuité des projets ainsi que la prévention des espaces
urbains et ruraux contre les risques courus». La prévention des risques
naturels potentiels devra donner une plus grande visibilité aux
concepteurs des schémas directeurs d’aménagement urbain, et devra
renforcer la veille instaurée en matière de prévention contre les
inondations à l’intérieur des périmètres urbains.
Risque d’inondation
L’étude signale que le risque d’inondation domine les risques naturels
auxquels la région est exposée. Sur le nombre total d’arrondissements,
municipalités et centres urbains (182) : 44 présentent un risque
d’inondation, 42 ont fait l’objet d’étude de protection, 20 ont fait
l’objet de travaux (globaux ou partiels).
Les problématiques
d’inondation au niveau de la région sont liées principalement au
débordement des cours d’eau et en particulier les oueds avec lits
d’écoulement marqués, tels que Oueds Hessar, El Malleh, Nfifekh, aux
débordements des dayas et zones dépressionnaires (Exemple : Benslimane,
Zenata, Beni Yakhlef, Laghnimiyine… etc.), puis finalement à
l’écoulement diffus au niveau des plaines (Plaine de Berrechid).
Risque de mouvements de terrain
Le conseil souligne que deux types de risque de mouvements de terrain
menacent la région. D’abord des mouvements horizontaux puis des risques
de mouvements verticaux au niveaux de 19 communes. L’étude rappelle des
mouvements précédents en 2020, 2002, 2006, 2008, 2010 et 2015, qui ont
causé plusieurs dégâts, tels que l’arrêt de circulation, et des dégâts
matériels et humains. Quant aux aménagements, l’étude souligne
qu’aucun aménagement n’a été réalisé pour 42% des cas, le nettoyage et
le curage faits pour 21% et la réalisation d’une étude (5%).
Risque sismique
Les séismes représentent un risque modéré dans la région selon le
conseil. Sur le plan historique, si plus de 17.000 séismes ont été
recensés de 1031 à 2018, le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 est
celui qui a causé de nombreux dégâts matériels et humains de Tanger
jusqu’à Marrakech.
Risque côtier
La région de Casablanca est concernée également par les risques
côtiers au niveau de 17 communes, tels que la houle, la submersion
marine, l’érosion côtière, l’ensablement ou l’envasement du littoral.
L’étude rappelle des évènements ayant déjà eu lieu en 2017, 1980, 1987,
1995, 2003, 2004…. qui ont produit des dégâts matériels (24%), la
submersion temporaire (18%)… etc.
Une approche multirisque
Les membres du conseil régional ambitionnent de déployer une nouvelle
approche multirisque qui met en place des cadres de préparation avant,
pendant et post crises qui peuvent survenir. Ainsi l’étude a souligné
l’importance de disposer d’un système de gestion des risques naturels
structuré et solide à travers la mise en place des entités spécialisées
dédiées à la gestion des risques, d’une part, et, d’autre part, à
l’importance d’adopter une vision préventive et anticipative des risques
naturels en s’appuyant sur l’évolution technologique.
D’ailleurs, l’étude souligne la nécessité de la mise en place d’une
réglementation claire et des outils efficaces pour l’intégration des
risques naturels dans la planification urbaine à travers la
concrétisation des lois et réglementations en vigueur par le biais de
l’élaboration des documents et plans qui tiennent compte des risques
naturels.
In Fine, l’étude aboutira à l’élaboration d’une
banque à projets et feuilles de routes pour leur réalisation afin
d’éliminer tous les facteurs de risque lors de la conception des schémas
de développement urbain.
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