Après sa mise au ban du PAM, Salaheddine Aboulghali donne sa version des faits.


Après sa mise au ban du PAM, Salaheddine Aboulghali donne sa version des faits.



Les trois membres de la direction collégiale du Parti authenticité et modernité (PAM), Fatima-Zahra Mansouri, Salaheddine Aboulghali et Mehdi Bensaïd...


Récemment suspendu de ses fonctions au sein de la direction collégiale et du Bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM), Salaheddine Aboulghali a publié sur Facebook un deuxième communiqué, cette fois-ci bien plus détaillé, pour apporter des éclaircissements quant à sa mise à l’écart des instances dirigeants du parti.


Le 14 septembre 2024 

Dans un communiqué diffusé sur son compte Facebook, Salaheddine Aboulghali a exposé sa version des faits concernant le gel ses activités du triumvirat à la tête du PAM en cause, selon Mehdi Bensaïd, membre de l’instance dirigeante du PAM aux côtés de Fatima-Zahra Mansouri, d’un «différend de nature purement commerciale».

Réagissant aux accusations prononcées à son encontre lors d’une conférence de presse tenue le 11 septembre par la direction du parti, Aboulghali a détaillé la situation comme suit : «Pour que l’opinion publique soit bien informée des faits, voici le contenu de l’affaire: la famille Abou El Ghali possède 9 hectares de terres à Mediouna depuis environ 40 ans, et la personne responsable et légalement chargée de leur gestion est mon frère, Abdessamad, (…) mandaté pour gérer les biens immobiliers de la famille. Ces neuf hectares sont hypothéqués au profit d’une banque marocaine. 

En 2022, mon frère Abdessamad a convenu avec un responsable régional de lui vendre six de ces hectares, avec la condition que le montant de la vente soit remis à un notaire, lui-même membre du PAM, afin de compléter la procédure de remboursement de la dette bancaire, lever l’hypothèque bancaire et permettre à l’acheteur de devenir propriétaire du bien vendu.»


«Un compromis de vente a été conclu sur cette base, avec une durée de validité de six mois. Cependant, la situation s’est étirée sur une durée d’environ deux ans, sans prolongation ni réalisation de la promesse de vente, ce qui a causé à mon frère Abdessamad une perte financière considérable, les intérêts de la dette bancaire ayant dépassé un milliard de centimes.

Pour sortir de cette impasse, mon frère a décidé de faire appel à un autre acheteur après l’expiration du compromis de vente depuis plus d’un an et demi, afin de pouvoir rembourser la banque, stopper l’accumulation des intérêts et lever les autres saisies, surtout que la banque avait déjà menacé de vendre le bien hypothéqué aux enchères publiques», complète-t-il.

Salaheddine Aboughali a enchaîné en accusant de «dissimulation» la coordinatrice de la direction collégiale du PAM, Fatima-Zahra Mansouri qui, selon lui, n’aurait pas informé le Bureau politique du parti de la réalité de la situation. Il a souligné au passage que le différend commercial concerne Abdessamad Aboulghali et le responsable régional, et qu’il n’avait par conséquent lui-même aucun lien juridique avec cette affaire, n’étant ni l’acheteur ni le vendeur, mais seulement le frère du principal concerné.

Le dirigeant suspendu a aussi reproché à ses collègues du Bureau politique d’avoir «usurpé la fonction du parquet puis celle de juge pour prononcer un verdict infondé à son encontre», les menaçant de recourir à la justice s’ils ne retirent pas leurs accusations et ne présentent pas des excuses formelles.

Enfin, Salaheddine Aboulghali a nié être l’objet d’une quelconque plainte en justice, précisant que «si une telle affaire existait, (ses) adversaires du parti en auraient déjà dévoilé tous les détails».

 «Autant dire que l’objectif de la fabrication de cette affaire est de ternir ma réputation et de m’éloigner des concertations sur le remaniement ministériel, qui sont dirigées exclusivement et unilatéralement par Fatima-Zahra Mansouri», s’insurge-t-il.

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