Intempéries à Tata : Au douar Aoukerda, les secouristes s’activent, les unités cynophiles en renfort.
Intempéries à Tata : Au douar Aoukerda, les secouristes s’activent, les unités cynophiles en renfort.
VidéoLes équipes de secours poursuivent leurs opérations de recherche des personnes portées disparues après les pluies torrentielles qui ont ravagé le douar Aoukerda dans la province de Tata.
Les images.
Au douar Aoukerda, relevant de la province de Tata, l’une des localités lourdement touchées par les intempéries du Centre-Est, les équipes de secours, renforcées par des unités cynophiles, fouillent sans relâche les décombres. Leur mission: localiser les personnes encore prises au piège.
Ces opérations de secours se déroulent dans des conditions particulièrement ardues. Les secouristes ont été contraints de parcourir à pied environ sept kilomètres, les voies d’accès étant bloquées suite à l’effondrement des ponts menant au douar. Les infrastructures locales, gravement endommagées, ont ainsi rendu l’accès, à cette localité, extrêmement difficile, comme le constate notre correspondant sur place.
D’après les informations recueillies, les équipes de secours continuent de mobiliser tous les moyens logistiques nécessaires pour localiser les corps des disparus, qui, selon les témoignages des habitants, pourraient être au nombre de douze. Ces individus ont été emportés lorsque l’oued Tamanart a débordé, engloutissant le douar sous plus de vingt mètres d’eau et causant des destructions massives. Résultat: plusieurs maisons ont été soit totalement détruites, soit gravement endommagées par les crues.
En parallèle, d’importantes opérations sont en cours pour déblayer les routes et restaurer les communications, essentielles pour la logistique des secours et la distribution d’aide. L’heure est à la mobilisation générale, et chaque seconde compte. Dans le chaos des bâtisses effondrées, le bruit des pelleteuses et des tronçonneuses se mêle aux voix des secouristes et aux aboiements des chiens.
Pluies torrentielles dévastatrices dans la province de Tata. (M.Oubarka/Le360).
Rappelons qu’un bilan provisoire publié hier, dimanche 8 septembre, fait état de onze morts et neuf personnes portées disparues, suite aux inondations et glissements de terrain causés par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur 17 préfectures et provinces du Royaume et aux crues qui en ont découlé. Comme précédemment mentionné, les équipes de secours travaillent sans relâche, scrutant chaque coin de débris à la recherche de survivants.
Les dégâts matériels sont également considérables, avec plus de 40 habitations écroulées, dont 24 entièrement, 4 ouvrages d’art de taille moyenne détruits entièrement ou partiellement, et plusieurs tronçons routiers, entre routes nationales, régionales et provinciales, ayant subi des dégâts. Au 8 septembre à 15h00, 22 routes ont été rouvertes à la circulation, dont 4 nationales, 7 régionales et 11 provinciales, tandis que les travaux se poursuivent au niveau de 16 autres encore bloquées par les inondations.
VOS RÉACTIONS
zouir
2024-09-11 20:08:12
C’est un manque de savoir faire, de formation, de management, de prédiction et de prévention des risques majeurs (inondation seisme tsunami..) Or une bonne préparation, en répétant des exercices avec mise en situation où chacun prend connaissance de son rôle, permettrait le jour où la crise surviendra, de mieux se maîtriser et de limiter les dégâts et surtout éviter au maximum les décès de citoyen. Malheureusement , la culture “de la fatalité divine & Maktoub” est très présente dans la société marocaine . Il faut responsabiliser tout citoyen “par exemple “alerter et porter plainte contre les pouvoirs publics pour manquement à leur debout de protection”…. . Où sont les digues canalisant les courants et empêchant les parcours pertes vers l’Algerie alors que le Maroc en a besoin.