Israël dit avoir « éliminé » le chef du Hezbollah dans une frappe à Beyrouth.


Israël dit avoir « éliminé » le chef du Hezbollah dans une frappe à Beyrouth.


Alors qu'une source proche du Hezbollah avait indiqué que Hassan Nasrallah, le chef du mouvement islamiste, était indemne, l'armée israélienne annonce de son côté l'avoir « éliminé ».

Publié le 28/09/2024 

Une attaque israélienne a eu lieu samedi 28 septembre en banlieue, au sud de Beyrouth. © Hussein Malla/AP/SIPA / SIPA / Hussein Malla/AP/SIPA


Israël continue de pilonner la banlieue sud de Beyrouth. Le bastion du Hezbollah libanais est visé par d'intenses bombardements depuis plusieurs heures, samedi 28 septembre, ont rapporté des photographes de l'AFP. La chaîne du mouvement a fait état de raids israéliens successifs.

Ce samedi matin, l'armée israélienne a annoncé avoir « éliminé » le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une de ces frappes. « Hassan Nasrallah est mort », a déclaré un porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, sur le réseau social X. 

Un autre porte-parole de l'armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l'AFP que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ».

En réponse aux attaques « barbares » d'Israël « sur les villes, villages et civils », le Hezbollah a annoncé avoir bombardé le nord d'Israël, où des sirènes d'alerte ont retenti, selon l'armée israélienne.


Des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

La banlieue sud de Beyrouth a été intensément bombardée dans la nuit de vendredi à samedi 28 septembre. La chaîne locale al-Manar, affiliée au mouvement islamiste pro-iranien, a rapporté « des raids sionistes successifs » ciblant au moins cinq quartiers de la banlieue sud, au moment où les photographes de l'AFP ont vu des nuages de fumée qui se sont dégagés suite aux bombardements et d'importants incendies.

Le premier raid, d'une puissance inouïe, a eu lieu dans un quartier densément peuplé. Il a fait au moins six morts et 91 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Selon une source proche du Hezbollah, six immeubles ont été totalement détruits, soulevés par d'énormes explosions qui ont provoqué d'épaisses colonnes de fumée et creusé de larges cratères, semant la panique parmi les habitants.
Le Hezbollah bombarde le nord d'Israël

Le Hezbollah a annoncé samedi avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël, première attaque après les frappes intenses israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth pendant la nuit. 
Le mouvement pro-iranien a déclaré, dans un communiqué, avoir ciblé avec des roquettes Fadi-1 le kibboutz Kabri dans le nord d'Israël, en réponse aux attaques « barbares » d'Israël « sur les villes, villages et civils » au Liban.
Le chef du Hezbollah visé

Selon les médias israéliens, le raid israélien qui a eu lieu samedi soir a visé le puissant chef du mouvement armé pro-iranien Hassan Nasrallah. Alors qu'une source proche de la formation islamiste a indiqué que Nasrallah était indemne, l'armée israélienne a annoncé de son côté l'avoir « éliminé ».

L'armée israélienne a affirmé samedi sur Telegram avoir tué dans une autre attaque aérienne le commandant d'une unité de missiles du mouvement et son adjoint dans le sud du Liban. « D'autres commandants du Hezbollah et terroristes ont été éliminés en même temps qu'eux », a-t-elle ajouté. Tsahal a également fait savoir que de nouvelles frappes visant le Hezbollah ont eu lieu dans l'est du Liban samedi matin

Les habitants évacués

Des centaines de familles entassées dans des voitures ont fui la banlieue sud de Beyrouth en catastrophe, à la suite d'un appel de l'armée israélienne à évacuer. Des embouteillages se sont formés en pleine nuit dans les rues de la capitale, d'ordinaire désertes à cette heure et plongées dans l'obscurité faute de courant. 

Sur la place des Martyrs ou sur la corniche du bord de mer, hommes, femmes et enfants étaient assis à même le sol, l'air déboussolé.

Les hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth vont être évacués, a indiqué samedi le ministère libanais de la Santé. Les patients de ces hôpitaux vont être évacués vers d'autres établissements « non touchés par l'agression israélienne ». 

Ces derniers de leur côté sont appelés à « cesser de recevoir des cas non urgents jusqu'à la fin de la semaine prochaine ».

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