Explosion des bippers et des talkie-walkies au Liban !?


Explosion des bippers et des talkie-walkies au Liban !?

Explosions des talkies-walkies du Hezbollah : Au moins 20 morts et plus de 450 blessés

Publié le 23/09/2024


Scène de confusion lors d’obsèques dans la banlieue sud de Beyrouth après l’explosion d’un talkie-walkie ce mercredi 18 septembre. 

Ces explosions font suite à celles de bipeurs la veille, qui ont déjà fait 12 morts et blessé près de 2800 personnes.



FAITS ESSENTIELS CE MERCREDI 18 SEPTEMBRE


2620 morts dans l'explosion de talkies-walkies du Hezbollah.

Le bilan évolue à nouveau. 20 personnes sont mortes dans l’explosion des talkies-walkies ce mercredi soir au Liban.

La Maison-Blanche met en garde contre toute «escalade».
Un porte-parole de la Maison-Blanche a mis en garde mercredi contre toute «escalade» après une vague d'explosions d'appareils de transmission du Hezbollah mardi et mercredi, imputée à Israël par le mouvement chiite libanais.
Les États-Unis ne sont «pas impliqués» dans ces opérations, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui n'a pas voulu faire plus de commentaire sur l'origine de ces explosions.

Explosions au Liban : Blinken nie l'implication des États-Unis.

Réunion jeudi à Paris de représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique
Des représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront jeudi à Paris pour faire le point sur l'état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, a appris l’AFP mercredi de sources diplomatiques.

Cette réunion intervient au lendemain d'une visite éclair du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au Caire pour tenter de relancer les négociations sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza et alors qu'une vague d'explosions d'appareils de transmission du Hezbollah, imputée à Israël par le mouvement chiite libanais, a fait mardi et mercredi au moins 26 morts et plus de 3000 blessés au Liban, exacerbant les craintes d'une guerre totale dans la région.


Israël est une «menace» pour la stabilité dans région, estime le Hamas.

Le mouvement islamiste et terroriste Hamas a accusé Israël d'être responsable d'une nouvelle vague d'explosions meurtrières d'appareils de transmission du Hezbollah au Liban, évoquant une «menace» contre la stabilité régionale.

«Nous condamnons fermement l'agression sioniste répétée et continue contre le peuple libanais frère», a déclaré le Hamas dans un communiqué, ajoutant que cette attaque, intervenue au lendemain d'explosions meurtrières ayant visé des bipeurs utilisés par le mouvement islamiste libanais, «menace désormais la sécurité et la stabilité de la région».

Après les explosions au Liban, l'Irak veut renforcer ses contrôles aux frontières.


L'Irak a dit mercredi vouloir renforcer les contrôles à ses frontières pour éviter toute «infiltration» ou risque sécuritaire notamment s'agissant des importations d'«équipements électroniques», après les explosions meurtrières au Liban.

Le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a présidé mercredi un conseil ministériel pour la sécurité nationale. «Le conseil a appelé les postes frontaliers à prendre toutes les mesures préventives nécessaires pour éviter toute infiltration potentielle», selon un communiqué des services de Mohamed Chia al-Soudani.

Le texte appelle à «une inspection sécuritaire rigoureuse des importations, en particulier des équipements électroniques, et à s'assurer que les contrats sont passés avec des entreprises réputées.» La même réunion a donné lieu à «un exposé détaillé concernant l'évolution des évènements dans la République libanaise», ajoute le communiqué, précisant qu'il a été décidé «de continuer à envoyer des aides médicales et humanitaires pour soigner les blessés».

Le «centre de gravité» de la guerre se déplace «vers le nord», estime le ministre israélien de la Défense.

Le «centre de gravité» de la guerre «se déplace vers le nord», a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, en référence au front avec le Hezbollah libanais, par comparaison avec les combats contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

«Nous n'avons pas oublié les otages (retenus à Gaza, NDLR) et nous n'avons pas oublié nos missions dans le sud», a déclaré Yoav Gallant, cité dans un communiqué publié par son bureau. «Notre devoir nous engage, et nous menons nos tâches simultanément» au nord et au sud, a-t-il ajouté, et «notre tâche est claire: assurer le retour des habitants du nord sains et saufs chez eux».

Les bipeurs du Hezbollah étaient piégés, selon une source sécuritaire libanaise.



Les bipeurs de membres du Hezbollah qui ont explosé par centaines mardi au Liban étaient piégés et préprogrammés pour exploser, a indiqué mercredi à l'AFP un responsable libanais de la sécurité.

Les résultats préliminaires d'une enquête menée par les autorités libanaises ont montré que «les appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie», a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat en raison du caractère sensible de l'affaire.

Le responsable a déclaré qu'il était peu probable que les batteries au lithium à l'intérieur des appareils aient chauffé et explosé, une hypothèse avancée par certains.


Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi

Le Conseil de sécurité de l’ONU va se réunir en urgence vendredi pour aborder les explosions des bipeurs et talkies-walkies au Liban, a indiqué sa présidence.

La réunion, demandée par l'Algérie, aura lieu à 15h00 (17h en France), a précisé la présidence.



Neuf personnes ont été tuées et plus de 300 blessées dans une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission mercredi au Liban, a annoncé le ministère de la Santé dans un nouveau bilan.

«La nouvelle vague d'explosions de talkies-walkies a fait neuf morts et plus de 300 blessés», a indiqué le ministère dans un communiqué. Des explosions ont été signalées dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, ainsi que dans le sud et l'est du Liban.


Gold Apollo et BAC Consulting, ces deux entreprises pointées du doigt après l'explosion de bipeurs au Liban.

Les appareils meurtriers auraient bipé plusieurs secondes avant l'explosion avec un message venant de la direction du Hezbollah, selon les informations du New York Times. 


Sur les appareils, le nom d'une seule marque, celui de Gold Apollo.

Fondée en 1995 par Hsu Ching-Kuang, l'entreprise taïwanaise fabrique des systèmes de radiomessagerie sans fil. À ses débuts, la société ne fournit que le marché taïwanais avant de s'exporter à l'international. Ce mercredi, Gold Apollo s'est déchargé de toute responsabilité en ciblant directement l'un de ses partenaires basé à Budapest, BAC Consulting.

L'armée libanaise enjoint les «citoyens de ne pas se rassembler» près des lieux des explosions
«Le commandement de l'armée demande aux citoyens de ne pas se rassembler dans les lieux témoins d'incidents de sécurité afin de laisser place à l'arrivée des équipes médicales», a écrit l'armée libanaise sur X, après une nouvelle vague d’explosions d’appareils de communication.

Les bipeurs, ces appareils utilisés par les membres du Hezbollah pour des communications radio.
Le bipeur (ou 'pager') est un boîtier, ancêtre du téléphone portable, qui s'est répandu à la fin des années 1970. Il permet de recevoir des messages par ondes radio sans utiliser le réseau GSM des téléphones portables beaucoup plus facile à pirater. Ces appareils, qui peuvent fonctionner des semaines sans être rechargés, étaient utilisés par les membres de la milice chiite pour communiquer.

Les « objets civils » ne doivent pas être transformés en armes, insiste le chef de l'ONU

Explosions de bipeurs au Liban: les «objets civils» ne doivent pas être transformés en armes, insiste le chef de l'ONU
Les «objets civils» ne doivent pas être transformés en armes, a insisté mercredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, au lendemain de l'attaque meurtrière aux bipeurs contre les membres du mouvement pro iranien Hezbollah au Liban.

«Il est très important qu'il y ait un contrôle efficace des objets civils, de ne pas les transformer en armes. Cela devrait être une règle pour tout le monde dans le monde, que les gouvernements devraient être capables d'appliquer», a déclaré Antonio Guterres devant la presse.

«Pas de site de production en Hongrie», selon le gouvernement

La société hongroise BAC, présentée comme le fabricant des bipeurs utilisés par le Hezbollah qui ont explosé au Liban, est «un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie», a confirmé mercredi Budapest.

«Les appareils en question n'ont jamais été sur le sol hongrois», a ajouté le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs sur le réseau social X, et «cette affaire ne pose aucun risque à la sécurité nationale».

«La question est effectivement de savoir si le Hezbollah souhaite répliquer et s'il pourrait bénéficier de l'aide de son appui iranien, absolument fondamentale», poursuit l’ex-ambassadeur en Jordanie, auquel cas cette attaque pourrait déboucher sur un «embrasement plus régional, un conflit de plus grande ampleur».


Les responsables de l'attaque aux bipeurs «devront rendre des comptes»

Explosions de bipeurs au Liban: l'ONU estime que les responsables «devront rendre des comptes»
Les responsables de l'attaque meurtrière aux bipeurs contre les membres du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban mardi, «devront rendre des comptes», a réclamé mercredi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

«Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu'il s'agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où ils se trouvaient et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l'attaque, constitue une violation du droit international des droits de l'homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire», a-t-il souligné dans un communiqué.

Une attaque inédite par son ampleur mais techniquement éprouvée par Israël

En février dernier, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah exhortait ses partisans à se «débarrasser» de leur téléphone portable : «Je n'en ai pas. 
C'est un appareil d'espionnage ! Israël n'a pas besoin de plus que cela ! Jetez-les, enterrez-les ! C'est dangereux ! Le smartphone que l'on a en main est un appareil qui peut être contrôlé.» Mardi 17 septembre, l'explosion simultanée dans tout le Liban de bipeurs utilisés par le mouvement chiite, imputé par ce dernier à Israël et dont le bilan s'élève à au moins douze morts et 2800 blessés, a rappelé au «Parti de Dieu» que l'État hébreu traque constamment ses sympathisants. 
Le tout dans un contexte de montée des tensions entre la milice et Jérusalem sur fond du conflit dans la bande de Gaza.

Si cette attaque est inédite par son ampleur, le modus operandi a déjà été plusieurs fois éprouvé par les services israéliens qui utilisent depuis des décennies les téléphones portables, et les moyens de communication en général, pour traquer et assassiner leurs ennemis, depuis les années 1970.

Qu'est-ce qu'un bipeur et pourquoi le Hezbollah en utilise-t-il ?


Des moyens de communication censés aider à rester discrets qui se sont transformés en bombes de poche : plusieurs personnes ont été tuées et des milliers blessées par l'explosion simultanée de bipeurs appartenant aux membres du Hezbollah, au Liban, ce mardi 17 septembre. Ces récepteurs de messages, tombés en désuétude depuis l'arrivée du téléphone portable, sont encore largement utilisés par les membres de la formation pro-iranienne, qui espéraient ainsi échapper à la surveillance et aux attaques israéliennes.



Blinken nie que les États-Unis aient été au courant de l’attaque contre le Hezbollah 😉

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken nie que les États-Unis aient été impliqués ou au courant des explosions au Liban. Il a par ailleurs déclaré ce mercredi qu'un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza était le meilleur moyen d'empêcher toute escalade supplémentaire au Proche-Orient. «Nous savons tous qu'un cessez-le-feu est la meilleure chance de faire face à la crise humanitaire à Gaza et aux risques pour la stabilité régionale», a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien.

Un peu moins de 300 blessés sont dans un état critique


Selon le ministre de la Santé libanaise, Firass Abiad, un peu moins de 300 blessés se trouvent dans une «situation critique». Certains blessés ont été transférés en Syrie et d'autres seront évacués en Iran, a-t-il dit. Pour rappel, selon un nouveau bilan du ministère, l’attaque massive contre des membres du Hezbollah a fait 12 morts et 2800 blessés.

Comment les bipeurs ont-ils pu exploser de manière coordonnée ?

Le bilan de l'attaque massive contre des membres du Hezbollah au Liban est spectaculaire : au moins 12 morts et 2800 blessés. Le mode opératoire ne l'est pas moins. Ce sont les bipeurs utilisés par la milice libanaise qui ont littéralement explosé dans les poches ou les mains des victimes, comme on le voit clairement sur plusieurs vidéos qui inondent les réseaux sociaux. 


Mais comment ces petits appareils permettant de recevoir des messages par onde radio – tombés en désuétude depuis bien longtemps avec l'avènement des portables – ont-ils pu ainsi se transformer en bombes de poche ?

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, prononcera ce jeudi à 17 heures (14 heures GMT) un discours au sujet des «derniers développements», a indiqué le mouvement islamiste libanais dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne condamne ces attaques.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné ce mercredi les «attaques» aux bipeurs au Liban, se disant «extrêmement préoccupé» par la situation. «Je ne peux que condamner ces attaques qui mettent en danger la sécurité et la stabilité du Liban, et augmentent le risque d'escalade dans la région», a-t-il déclaré.


L'entreprise taïwanaise Gold Apollo a démenti ce mercredi des informations selon lesquelles elle aurait fabriqué les bipeurs utilisés par des membres du Hezbollah. «Ce ne sont pas nos produits. [...] Ce ne sont pas nos produits du début à la fin», a affirmé le directeur de l'entreprise, Hsu Ching-kuang, à des journalistes à Taipei. Il réagissait à des informations publiées par le quotidien New York Times affirmant que les bipeurs auraient été commandés à Gold Apollo, en citant des responsables américains et d'autres nationalités s'exprimant sous couvert de l'anonymat.


Israël a piégé les bipeurs importés de Taïwan, selon le New York Times

Des responsables, américains et d'autres nationalités, ont affirmé au New York Times qu'Israël était parvenu à cacher des petits explosifs dans des bipeurs achetés par le Hezbollah à Taïwan et les a déclenchés à distance ce mardi. Les petits appareils, du fabricant Gold Apollo à Taïwan, ont été interceptés par les services israéliens avant leur arrivée au Liban, selon ces sources anonymes. Quelques dizaines de grammes de matériel explosif ont été insérées à côté de la batterie avec un déclencheur, précise le quotidien. Plus de 3000 exemplaires, essentiellement du modèle AP924, avaient été commandés par le Hezbollah à l'entreprise Gold Apollo de Taïwan.

Les informations du quotidien américain vont dans le sens de la théorie, avancée ce mardi par plusieurs experts, selon laquelle les services israéliens seraient parvenus à infiltrer la chaîne logistique du Hezbollah pour planifier cette attaque. Une source proche du mouvement avait plus tôt indiqué à l'AFP que «les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1000 appareils», qui semblaient selon lui avoir été «piratés à la source».


La Russie déplore «une escalade des tensions» et appelle «à la retenue»

Au lendemain de l’attaque, Le Kremlin a qualifié cette explosion de nouvelle «escalade des tensions» dans une région minée par les crises, la diplomatie russe appelant toutes les parties «à la retenue». «La région elle-même se trouve dans une situation explosive. [...] Et chaque incident comme celui-ci a le potentiel d'être le déclencheur» d'un embrasement plus large dans la zone, a mis en garde le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’une prise de parole auprès de la presse. 
Il a également appelé à l'ouverture d'«une enquête absolument approfondie, afin d'établir les causes, les circonstances, et d'identifier ceux qui se cachent derrière ces explosions».

La diplomatie russe a de son côté «condamné fermement l'attaque sans précédent contre le Liban ami et ses citoyens, qui constitue une violation flagrante de sa souveraineté». «Nous considérons ce qui s'est passé comme un nouvel acte de guerre hybride contre le Liban», a fustigé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, assurant que «les auteurs de cette attaque [...] cherchaient, semble-t-il, délibérément à fomenter une confrontation armée à grande échelle afin de provoquer une guerre majeure au Moyen-Orient». 

La diplomate a par ailleurs dénoncé «des actions irresponsables» aux «conséquences extrêmement dangereuses» dans un contexte de «tensions croissantes» entre Israël et le Liban, sur fond de guerre de Gaza.




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