Le débat truqué n’aidera aucunement Kamala Harris
Car Trump a de nombreux atouts en main que beaucoup oublient.
Ceux qui enterrent prématurément Donald Trump en prétendant que la candidate démocrate a gagné ce débat évacuent l’essentiel et pavoisent un peu vite.
On comprend que toute la presse occidentale pousse un soupir de soulagement, puisque Kamala Harris ne s’est pas effondrée comme le craignait le camp mondialiste.
Mais avoir évité le pire face au milliardaire n’est pas pour autant synonyme de victoire.
Sans aucun programme, sans aucun charisme, sans aucun bilan en tant que vice-présidente, Kamala Harris a bénéficié du soutien des organisateurs du débat, qui ont ressorti leurs attaques éculées contre le candidat républicain, cible permanente de l’État profond.
Mais ce débat ne fait pas oublier que Kamala Harris est une immigrationniste, fan du wokisme et sensible à la cause palestinienne. De lourds handicaps dans une Amérique profondément divisée et qui a toujours affiché un soutien inconditionnel à Israël.
De son côté, Trump est insubmersible.
– Il a survécu miraculeusement à un attentat, tournant la tête une seconde avant que la balle du tueur ne l’atteigne en plein front
– Il a résisté à toutes les attaques et accusations qui auraient coulé n’importe quel autre candidat
– Son électorat lui pardonne tout, ses excès, ses mensonges, ses scandales, faisant de lui un martyr, quand ce n’est pas un héros injustement persécuté
– Il a le soutien inconditionnel des États ruraux, les plus nombreux
– Seul un écart de 3 à 5 points en faveur de Kamala Harris, permettrait à celle-ci d’envisager la victoire. Car le système électoral américain permet de rafler la mise avec les grands électeurs, tout en étant minoritaire en voix au niveau national
– À égalité dans les sondages, 47 % contre 48 %, Trump devrait sortir gagnant
– Les 7 États-clés, Michigan, Wisconsin, Géorgie, Caroline du Nord, Arizona, Nevada et Pennsylvanie décideront une fois de plus de la victoire
– Mais contrairement à 2020, le camp républicain a pris en compte le risque de fraude massive
– 175 000 observateurs républicains vont surveiller le scrutin
– Trump a promis des “peines de prison de longue durée” pour les fraudeurs impliqués en 2024
Bref, ce ne sont ni les médias, ni le débat, ni la chanteuse Taylor Swift, qui s’est déclarée favorable à Kamala Harris, qui feront l’élection.
Les deux camps se sont radicalisés.
Les 2/3 des républicains sont convaincus que Trump dit vrai quand il affirme que les démocrates lui ont volé sa victoire en 2020 et s’apprêtent à en faire autant en 2024.
Rien d’étonnant donc, à ce que les 2/3 des citoyens américains s’attendent à des violences post-électorales. Mais cette fois, la triche sera plus difficile pour le camp démocrate. Il reste cinquante jours de campagne avant le verdict.
(inspiré du Figaro du 12 septembre)
Jacques Guillemain
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