Hilale démystifie le statut d’observateur de l’Algérie dans la question du Sahara marocain
Intervenant en réaction à la déclaration intempestive, irrespectueuse et mensongère du représentant permanent de l'Algérie à l’ONU, Soufiane Mimoumi, lors des travaux du séminaire régional du C24 pour les Caraïbes qui se tient à la Dominique du 25 au 27 août 2021, l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale a mis en flagrance, preuves à l’appui, la responsabilité historique, politique, diplomatique, militaire et humanitaire de l’Algérie dans la création et le maintien du différend artificiel autour du Sahara marocain.
A cet effet, l’ambassadeur Hilale a réaffirmé que contrairement aux prétentions de son ambassadeur, « l’Algérie n’a jamais été un simple observateur dans la question du Sahara marocain ». « L’Algérie a, dès le début, été partie prenante dans ce différend ». Pour étayer son affirmation, l’ambassadeur Hilale a donné lecture, devant l’audience, à une lettre adressée, le 19 novembre 1975, par l’ancien ambassadeur d’Algérie aux Nations Unies, au Secrétaire général de l’ONU, et distribuée en tant que document officiel du Conseil de Sécurité, dans laquelle le représentant algérien affirme noir sur blanc que « en plus de l’Espagne, en sa qualité de puissante administrante, les parties concernées et intéressées dans la question du Sahara Occidental, sont l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie « . Point de prétendu polisario à l’époque, à ironisé l’ambassadeur Hilale.
Et de rappeler que c’est l’Algérie qui a créé le « polisario ». « C’est dans un hôtel algérois que la soi-disant république sahraouie chimérique a été créée », a-t-il dit. S’adressant à l’ambassadeur algérien: Qui finance le « polisario » ? Qui l’abrite sur son territoire? Qui l’arme? Qui l’équipe en missiles, tanks et autres véhicules militaires débarqués au port d’Oran? Qui lui délivre des passeports diplomatiques? Qui paye ses billets d’avion en business class et ses hôtels 5 étoiles? Si ce n’est l’Algérie qui le fait aux dépens de sa propre population et de son développement économique et social.
M. Hilale a abondé dans les preuves accablant l’Algérie pour son rôle direct dans le problème du Sahara marocain, en dénonçant l’implication directe de l’armée algérienne dans des attaques contre le Maroc, en appui au « polisario » en 1976, lors de deux batailles d’Amghala, durant lesquelles des centaines d’officiers et soldats algériens ont été capturés par les Forces Armées Royales, et remis par la suite au CICR. Il a, en outre, rappelé le drame humanitaire, enduré par des centaines de détenus marocains pendant plus de deux décennies, dans des geôles algériennes à Tindouf, et ce en violation des principes les plus élémentaires du droit humanitaire international, et au mépris des liens familiaux, de sang, de voisinage et de l’histoire commune des deux peuples.
Le diplomate marocain a, en outre, relevé que c’est sur ordres de l’Algérie que le « polisario » a dénoncé le cessez-le-feu depuis novembre dernier, soulignant que c’est à partir de Tindouf que les milices armées du « polisario » se sont déplacées pour bloquer, pendant plus de 3 semaines, le passage de Guergarate, entre le Maroc et la Mauritanie, avant sa libération, une fois pour toutes, par les Forces Armées Royales.
Sur le plan de l’implication politique flagrante de l’Algérie, l’ambassadeur Hilale a informé les participants au séminaire de la proposition de participation du Sahara faite en 2001, par l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, à l’ex-Envoyé Personnel du Secrétaire général, James Baker, jetant aux orties son soi-disant attachement au droit à l’autodétermination. Proposition que le Maroc a fortement rejetée, partant de sa conviction inébranlable de l’unité territoriale du Sahara marocain et de l’unicité des populations du Sahara marocain.
Battant en brèche les assertions fallacieuses avancées par le représentant de l’Algérie, que les résolutions des Nations Unies ne reconnaissent que deux parties au différend régional sur le Sahara marocain, M. Hilale a souligné que les résolutions du Conseil de Sécurité, y compris la résolution 2548 du 30 octobre 2020, citent l’Algérie, au même titre que le Maroc, au moins 5 fois, en tant que partie prenante effective dans le processus politique.
Il a rappelé que les ministres algériens des Affaires étrangères ont personnellement et pleinement participé aux deux tables rondes de Genève en décembre 2018 et mars 2019.
Mettant en garde directement l’ambassadeur Mimouni que « si l’Algérie s’obstine dans son déni, lors de la reprise du processus politique, que nous espérons, dans les prochaines semaines, et si l’Algérie ne reprend pas sa place à la table ronde, il n’y aura pas de processus politique ».
« Je le dis de cette tribune, si le ministre algérien ne participe pas au processus de tables rondes, conformément aux modalités fixées par les résolutions du Conseil de sécurité, sous prétexte que son pays n’est pas partie au différend, il devra en assumer la responsabilité », a averti l’ambassadeur Hilale, excipant que pour le Maroc comme pour le Conseil de sécurité, « l’Algérie est bel est bien partie prenante au différend régional sur le Sahara marocain. Elle l’est et le restera.
Et c’est avec l’Algérie que le problème sera réglé, le groupe armé séparatiste, le polisario, n’est qu’un instrument de l’agenda de l’Algérie », a conclu le représentant du Royaume.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de commenter nos articles