En rompant avec fracas ses
relations diplomatiques avec le Maroc, le régime algérien, dans une
énième manœuvre de diversion dont il a le secret pour masquer son
incapacité à répondre aux immenses besoins du peuple, crée une crise qui
accroît inutilement la tension dans la région. L'onde de choc de cette
décision risque d'aller au-delà du Maghreb.
Au Sahel d'abord où l'Algérie,
en perte d'influence, tente le tout pour le tout pour faire obstruction à
la percée marocaine dans les pays de la région. Ces États sont
déstabilisés depuis plusieurs années par des groupes terroristes mais
également des tentations séparatistes récurrentes des touaregs qui
bénéficient du sponsoring de militaires algériens. Alger pourrait
utiliser à nouveau la carte "touareg" pour faire pression sur le Mali,
le Niger, voire, le Burkina Faso pour qu'ils s'éloignent un peu de
Rabat. C'est la formule bien connue : «soit vous êtes avec moi, soit vous êtes contre moi». Mais ce chantage n'aurait aucune chance d'aboutir car les États du Sahel savent qui sont leurs vrais amis.
Plus globalement, la rupture entre Alger et Rabat pourrait s'inviter
au sein de l'Union Africaine et exacerber les tensions entre les "amis"
des deux pays. Dans cette confrontation, le match serait largement
remporté par le Maroc.
Sur le plan économique, le régime d'Alger pensait pouvoir "punir"
Rabat en annonçant la fin du passage du gaz qu'il exporte en Europe par
le Royaume. En réalité, cela ne changera pas grand-chose à la politique
énergétique du Maroc et n'entraînera pas non plus de risque sur la
production électrique. Bon an, mal an, le gaz algérien assure près de
15% de l'électricité au Maroc, mais les autorités avaient largement
anticipé le non-renouvellement du contrat de passage du gazoduc
Maghreb-Europe. Pour le reste, les échanges commerciaux entre les deux
pays relèvent de l'anecdote.
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