Transport public : Les mesures restrictives créent le chaos à Rabat
Le 09 Août 2021
Problèmes de transport, non-respect des mesures de précautions sanitaires, routes et gares saturées dès 19h ces derniers jours à Rabat, suite à l’instauration du couvre-feu nocturne au niveau national.
Face à la grande demande des
citoyens, les taxis se sont faits très rares. Des queues d’une centaine
de mètres décoraient le centre-ville de Rabat, notamment près de
Bab-Chellah, dans une négligence totale des mesures de protection
sanitaire.
Plusieurs taxieurs ont profité de la situation avec la plus
sale des manières, en demandant aux gens le double voire le triple du
prix.
« On m’a demandé 25 dh pour le trajet que je fais
quotidiennement à 10 dh, c’est inadmissible ! ». D’ailleurs, les bus ont
arrêté leurs activités à 18h, ce qui a créé plus de demande sur les
taxis. « Nous avons ras le bol de ces décisions à la dernière minute,
c’est le simple citoyen qui doit payer le prix à chaque fois », crie une
femme en fil d’attente avec une voix accablée. « On ne communique pas
avec nous, on ne nous explique pas l’utilité de ces décisions, qui pour
nous ont plus d’impacts négatifs que positifs », se plaint un autre.
D’ailleurs, dans une scène des plus extraordinaires, le pont Hassan II qui relie Rabat et Salé a connu un afflux massif de citoyens qui ont préféré aller à pieds pour éviter les encombrements et gagner du temps. Encore une fois, Ces mesures drastiques prises par le gouvernement à la dernière minute ont engendré une vague de colère et de chaos chez les citoyens. Alors, entre une situation épidémiologique de plus en plus grave et un chaos total résultant des mesures restrictives, les autorités publiques se placent, une fois de plus, entre le marteau et l’enclume.
La réduction du nombre de sièges a poussé les « taxieurs » à se mettre en grève
Suite à la décision des autorités de réduire la capacité d’accueil des
moyens de transport public, les chauffeurs de grands taxis à Rabat ont
tenu une grève, lundi matin, avec des manifestations devant les
préfectures et dans certaines stations, contre ladite décision qui a été
prise dans le cadre des mesures de restriction visant à endiguer le
risque de propagation de la pandémie.
Les taxieurs
grévistes ont appelé les autorités à les autoriser à augmenter les
tarifs vu que, selon cette décision, ils ne devaient transporter que
trois personnes au lieu de cinq. Une revendication qui a déclenché la
colère des citoyens qui tenaient à ce que les prix restent inchangés.
En effet, cette grève semble avoir vite abouti, vu que les grands
taxis de Rabat transportent actuellement cinq personnes. Dans le même
sillage, le gouvernement a décidé de prendre une série de mesures de
prévention sanitaire, à compter du vendredi 23 juillet. Ces mesures
concernent les déplacements entre les préfectures et provinces qui sont
désormais conditionnés à la présentation du passeport vaccinal ou d’une
autorisation de déplacement.
La reprise post-pandémique de l’activité de transport
La pandémie a eu un impact prononcé sur l’activité de transport, soit
en conséquence directe des restrictions de mobilité, soit en raison de
la baisse des niveaux d’activité économique et sociale. Un retour à une «
normalité » post-pandémique, une fois le virus et la maladie maîtrisés,
permettra probablement une reprise de la mobilité personnelle à des
niveaux comparables au passé. Néanmoins, la pandémie a déclenché des
changements dans le comportement des usagers des transports et a fait
pencher la balance des modèles économiques pour les véhicules
personnelles et l’évitement du transport public. Même si l’économie
retrouve le même niveau de production, la pandémie a néanmoins, provoqué
divers changements quant à l’activité de transport, par exemple, une
augmentation ou une diminution des services, en particulier du tourisme,
soit en tant que décision politique, soit en raison de tendances
mondiales.
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