Incendies en Kabylie : Yasmina Khadra fustige la gestion "indigne" de l'Etat algérien.


Incendies en Kabylie : Yasmina Khadra fustige la gestion "indigne" de l'Etat algérien.

Incendies en Kabylie : Yasmina Khadra fustige la gestion "indigne" de l'Etat algérien
Ce vendredi 27 août 2021 

Yasmina Khadra n’a pas mâché ses mots pour décrire la situation en Algérie. L’écrivain algérien s’est exprimé sur les incendies survenues en Kabylie et a critiqué la gestion de l’Etat algérien, qui, selon lui, privilégie « l’intimidation, le déni et l’indignation »

 

Yasmina Khadra tire à balles réelles. 

Le célèbre écrivain algérien s’est penché sur la gestion de l’Etat algérien suite aux incendies meurtrières survenues en Kabylie il y a deux semaines et n’a pas manqué de pointer du doigt les failles du système.

Ces feux d’une ampleur inquiétante se sont emparés de cette région Kabyle, le 9 août dernier, connue pour avoir été l’un des chefs-lieux du Hirak. Selon les témoignages sur place, une centaine de feux se sont déclenchés au même moment dans les forêts de la Wilaya, si bien que plusieurs internautes se sont posé des questions.

Des questions auxquelles Yasmina Khadra a bien voulu répondre dans un entretien accordé au site « Liberté Algérie », dans lequel il reproche aux dirigeants du pays voisin d’utiliser des méthodes d’intimidation, et les invitant « à modérer leurs propos » et « à revoir leur copie ». 

« L’État devrait revoir sa copie, modérer ses propos et proscrire les menaces expéditives à l’encontre de notre peuple qu’il a du mal à comprendre. Les choses sont claires, les revendications légitimes, or, en guise de réponse, l’État privilégie l’intimidation, le déni et l’indignation », estime l’écrivain.

« Ces gesticulations malencontreuses trahissent l’insoutenable réalité de la politique algérienne. La situation que traverse notre pays exige un maximum d’écoute et de cohérence. Notre nation regorge de scientifiques, de cerveaux, de braves, de vraies potentialités à tous les niveaux. Mais qui en veut ? Personne », poursuit-il.

Dans ce sens, l’auteur de « Ce que le jour doit à la nuit », appelle le gouvernement de son pays à faire preuve de plus de sagesse et un minimum de bon sens.

« Nous assistons à du bricolage, à des castings bâclés, à des décisions ubuesques (…) L’État ne fait pas grand-chose pour soulager le trop-plein d’exaspération. On ne fait pas un festin avec du réchauffé. Bien au contraire, on risque des indigestions et des gastros mortelles. 

Plus que jamais, les dirigeants doivent faire montre de plus de sagesse.             Si c’est trop leur demander, qu’ils fassent montre d’un minimum de bon sens. 

Le temps n’attend personne », a-t-il conclu.


















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