«Vol en direct» sur Hit Radio : Le parquet pointe «la complicité de Momo».
Publié le 04 juillet, 2024
L'animateur de Hit Radio, Mohamed Bousfiha, alias Momo, à la Cour d'appel de Casablanca.
Le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca a inculpé l’animateur radio Mohamed Bousfiha, alias Momo, ainsi que d’autres accusés, pour «avoir monté une fausse histoire de vol en direct sur les ondes de Hit Radio».
Lors de l’audience tenue hier mercredi 3 juillet dans le cadre du procès en appel, le substitut du procureur du Roi a déclaré que Momo était l’acteur principal de cet incident, et que cette simulation de vol a été planifiée en collusion avec les autres accusés.
«Il s’agit d’un acte prémédité M. le président», a martelé le représentant du ministère public, affirmant que la gravité de cette mise en scène de vol à l’antenne est accentuée par le nombre important d’auditeurs présents lors de la diffusion (en plein ramadan, ndlr).
«Cela montre un manque de respect envers les institutions de sécurité et des accusations infondées à l’encontre des forces de l’ordre pour manque de réactivité face à une plainte fictive», a jouté le substitut, qui avait demandé un délai d’une semaine pour répondre aux requêtes des avocats lors de la précédente audience.
Le « défenseur des intérêts de la société » a insisté, dans ce sens, sur la responsabilité criminelle des trois accusés dans cette affaire, dont Amine. Y, qui est en détention préventive, affirmant que les charges contre eux sont solides selon les déclarations faites devant les autorités judiciaires.
En réaction, l’avocat d’Amine Y., Me Mohammed Lakhder, a souligné l’absence d’intention criminelle visant à déshonorer ou à nuire à l’honneur des éléments de la Sûreté nationale, affirmant que son client n’avait aucune intention malveillante.
Me Lakhder a également demandé le rejet formel et substantiel de la requête de la défense de Hit Radio (partie civile), qui a évoqué des pertes financières de l’ordre de 4 millions de dirhams subies après l’annulation de nombreux contrats publicitaires.
« Violation flagrante de la procédure »
Me Lakhder avait demandé, lors de l’audience du 5 juin, l’annulation du procès-verbal de la police judiciaire, arguant qu’il constitue une violation flagrante de la procédure pénale.
Il avait souligné que «le procès-verbal présentait un vice de forme grave portant atteinte à la présomption d’innocence», et demandé le rejet de la poursuite, car le Ministère public a poursuivi son client en vertu du Code de la presse et de l’édition (loi n° 88-13), qu’il considère comme une «loi spécifique aux journalistes».
«Mon client n’a pas le statut de journaliste, donc l’application de ces règles le concernant constitue une interprétation dangereuse, nous demandons donc le rejet de la poursuite», avait-il martelé devant la Cour présidée par le conseiller Hicham Bahar, spécialiste des affaires de presse et d’édition.
Pour rappel, l’affaire remonte au 22 mars dernier, lorsqu’un auditeur de l’émission «Momo Ramadan Show» aurait été victime d’un vol à l’arraché de son smartphone pendant qu’il discutait en direct avec l’animateur.
Après la «simulation», ce dernier a décidé de lui offrir un nouveau téléphone.
À la suite d’une enquête, les autorités compétentes ont pu identifier la «victime présumée» qui se prénomme Mustapha et prétendait s’appeler Marouane lors de l’appel en direct.
Publié le 04 juillet, 2024
L'animateur de Hit Radio, Mohamed Bousfiha, alias Momo, à la Cour d'appel de Casablanca.
Le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca a inculpé l’animateur radio Mohamed Bousfiha, alias Momo, ainsi que d’autres accusés, pour «avoir monté une fausse histoire de vol en direct sur les ondes de Hit Radio».
Lors de l’audience tenue hier mercredi 3 juillet dans le cadre du procès en appel, le substitut du procureur du Roi a déclaré que Momo était l’acteur principal de cet incident, et que cette simulation de vol a été planifiée en collusion avec les autres accusés.
«Il s’agit d’un acte prémédité M. le président», a martelé le représentant du ministère public, affirmant que la gravité de cette mise en scène de vol à l’antenne est accentuée par le nombre important d’auditeurs présents lors de la diffusion (en plein ramadan, ndlr).
«Cela montre un manque de respect envers les institutions de sécurité et des accusations infondées à l’encontre des forces de l’ordre pour manque de réactivité face à une plainte fictive», a jouté le substitut, qui avait demandé un délai d’une semaine pour répondre aux requêtes des avocats lors de la précédente audience.
Le « défenseur des intérêts de la société » a insisté, dans ce sens, sur la responsabilité criminelle des trois accusés dans cette affaire, dont Amine. Y, qui est en détention préventive, affirmant que les charges contre eux sont solides selon les déclarations faites devant les autorités judiciaires.
En réaction, l’avocat d’Amine Y., Me Mohammed Lakhder, a souligné l’absence d’intention criminelle visant à déshonorer ou à nuire à l’honneur des éléments de la Sûreté nationale, affirmant que son client n’avait aucune intention malveillante.
Me Lakhder a également demandé le rejet formel et substantiel de la requête de la défense de Hit Radio (partie civile), qui a évoqué des pertes financières de l’ordre de 4 millions de dirhams subies après l’annulation de nombreux contrats publicitaires.
- Lors de l’audience, au cours de laquelle la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a décidé de reporter l’examen au 10 juillet courant, l’avocat a également plaidé pour que son client soit innocenté des accusations portées contre lui, soulignant que bien qu’il y ait eu un crime, l’absence des éléments constitutifs nécessaires exige que le tribunal déclare son innocence en vertu de la loi, rapporte Hespress.
« Violation flagrante de la procédure »
Me Lakhder avait demandé, lors de l’audience du 5 juin, l’annulation du procès-verbal de la police judiciaire, arguant qu’il constitue une violation flagrante de la procédure pénale.
Il avait souligné que «le procès-verbal présentait un vice de forme grave portant atteinte à la présomption d’innocence», et demandé le rejet de la poursuite, car le Ministère public a poursuivi son client en vertu du Code de la presse et de l’édition (loi n° 88-13), qu’il considère comme une «loi spécifique aux journalistes».
«Mon client n’a pas le statut de journaliste, donc l’application de ces règles le concernant constitue une interprétation dangereuse, nous demandons donc le rejet de la poursuite», avait-il martelé devant la Cour présidée par le conseiller Hicham Bahar, spécialiste des affaires de presse et d’édition.
Pour rappel, l’affaire remonte au 22 mars dernier, lorsqu’un auditeur de l’émission «Momo Ramadan Show» aurait été victime d’un vol à l’arraché de son smartphone pendant qu’il discutait en direct avec l’animateur.
Après la «simulation», ce dernier a décidé de lui offrir un nouveau téléphone.
À la suite d’une enquête, les autorités compétentes ont pu identifier la «victime présumée» qui se prénomme Mustapha et prétendait s’appeler Marouane lors de l’appel en direct.
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