Maroc : Le fils d’un très haut responsable condamné à 30 ans de prison ferme.

 Maroc : Le fils d’un très haut responsable condamné à 30 ans de prison ferme. 

Le 30 septembre 2024 

Condamné à la peine de mort pour homicide volontaire en première instance, le meurtrier d’un jeune homme à Agadir bénéficie d’une remise de peine en appel.

Situation atténuante pour le fils du parlementaire poursuivi pour homicide volontaire et mutilations du cadavre de la victime. 

La Chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir l’a condamné à 30 ans de prison, rapporte le quotidien Al Akhbar. 

Une peine réduite pour le prévenu qui avait écopé de la perpétuité en première instance en octobre 2023. Le montant d’indemnisation fixé par le jugement en première instance reste lui inchangé.

Tout est parti de la découverte d’un corps calciné sur un terrain vague dans les encablures de la ville d’Agadir en novembre 2022. La police judiciaire d’Agadir avait ouvert une enquête. 

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) lui avait fourni des informations utiles qui lui ont permis d’identifier la victime, le meurtrier présumé et de découvrir le mobile du meurtre.

La victime était un entrepreneur de 20 ans qui s’investissait dans le domaine du commerce électronique. Sa famille avait affirmé qu’il était en affaire avec le fils d’un parlementaire de la région âgé de 27 ans qui lui doit plus de 3 millions de dirhams. 

Celui-ci est la dernière personne avec qui le jeune entrepreneur a échangé au téléphone et avait un rendez-vous.

Se basant sur les résultats de l’autopsie et les analyses génétiques, les enquêteurs ont pu découvrir que le meurtrier présumé et la victime se sont rencontrés pour la dernière fois dans une zone rurale aux environs d’Agadir. 

Le fils de l’élu a brutalisé et étranglé l’entrepreneur à l’aide d’un câble en caoutchouc avant de mettre le cadavre dans le coffre de sa voiture. 

Il arrive sur un terrain vague, asperge le corps d’un liquide inflammable puis le brûle. Le suspect sera arrêté puis poursuivi pour meurtre avec préméditation.

Après son arrestation, la défense du prévenu a produit un certificat médical attestant qu’il souffrait de schizophrénie et sollicité son internement dans un hôpital psychiatrique. 

Mais le président du tribunal a déclaré détenir une expertise médicale qui atteste de la bonne santé, physique et mentale de l’accusé.



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