Opération Rubicon : Espionnage à l'échelle mondiale.


Opération Rubicon : Espionnage à l'échelle mondiale.

Baptisé de son nom de code « Rubicon », l’opération a concrétisé le rêve de tout espion: depuis les années 70, la CIA et les services secrets allemands peuvent décrypter les textes et les conversations secrètes de plus de 130 pays à travers le monde.

Cela grâce à un dispositif, une porte secrète, placée dans les appareils de cryptage eux-mêmes. En somme, tous ces pays payaient très cher du matériel pour protéger leurs secrets, mais c’est justement ce matériel truqué qui les trahissait.

Leader mondial du cryptage, la société suisse Crypto, près de Zoug, était en fait détenue par l’espionnage américain et allemand. Ces informations étaient dans l’air depuis les années 90, déjà, mais sans qu’on puisse les prouver.

Vous allez le voir dans cette enquête exclusive de nos consœurs alémaniques Nicole Vögele, Fiona Endres et Anielle Peterhans pour l’émission Rundschau, cette fois le doute n’est plus possible. 

Des documents internes de la CIA, ainsi que l’ancien ministre allemand du renseignement, le confirment.

Pour la Suisse, ces informations sont catastrophiques, vertigineuses. 
Que savait le Conseil fédéral ? 
Et nos services secrets à nous ? 
Car c’est en confiance, en particulier dans notre neutralité, que des pays comme l’Iran par exemple, ou même le Vatican ont acquis les machines de Crypto. Alerté par cette affaire, le Conseil fédéral vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête. 
C’est dire que l’affaire ne fait que commencer. De nouvelles informations tombent chaque jour au sujet de cette affaire. 
Des documents de la CIA affirment que l’ex-Conseiller fédéral Kaspar Villiger était informé de ce réseau, ce qu’il nie. 
Je vous le disais, le Conseil fédéral a confié une enquête au juge Niklaus Oberholzer, qui a déjà enquêté dans l’affaire des fiches et celle des relations entre les services secrets suisses et ceux de l’apartheid sud-africain. 

Et puis, le parlement pourrait exiger une mesure exceptionnelle, le lancement d’une commission d’enquête parlementaire, compte tenu de la gravité des faits.




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