Un an après le 7 Octobre : Pas de place pour le vaincu.

Idées et Débats
TRIBUNE

Un an après le 7 Octobre : Pas de place pour le vaincu.

Attaques terroristes du 7 octobre 2023


Pour l’écrivain libanais Sélim Nassib, trouver une issue à la guerre est précisément ce que combat Benyamin Nétanyahou, qui construit son avenir personnel et celui d’Israël sur la pérennisation de la haine.



A Khan Younès, dans la bande de Gaza, après une frappe israélienne, le 10 septembre. (Mohammed Salem/REUTERS)
par Sélim Nassib, écrivain

Publié le 6 octobre 2024

En un an, Nétanyahou a mis sur pied une martingale lui permettant de frapper le Hamas en détruisant Gaza, de frapper le Hezbollah en bombardant le malheureux Liban et de frapper d’impuissance toute critique qui lui serait adressée en Israël ou dans le monde. Tant qu’il bénéficie du soutien américain, il semble avoir les mains libres pour faire à peu près ce qu’il veut. Mais que veut-il ?

Assurer sa survie politique et échapper à la prison, on l’a assez dit. Briser les reins de ses principaux ennemis soutenus par l’Iran est le seul objectif qu’il revendique haut et fort. Mais si victoire militaire il y a, qu’en fera-t-il ? 
Chaque fois que les Américains l’ont pressé de penser au «jour d’après» – l’assurant que la perspective d’un Etat palestinien marginaliserait le Hamas et ouvrirait la voie à une paix de compromis – il s’y est refusé avec la dernière énergie. Car cette issue est précisément ce qu’il a combattu toute sa vie – on pourrait dire : depuis qu’il est né.


Au fond, ce qu’il cherche transparaît en creux dans le discours qu’il a prononcé aux Nations unies. 

Par Sélim Nassib

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