Macron appelle à un embargo des armes à destination d’Israël.
Emmanuel Macron a demandé samedi d’arrêter les livraisons à Israël d’armes servant à Gaza : “Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre”.
Une déclaration qui a suscité la colère du Premier ministre israélien à deux jours de l’anniversaire des attaques du 7 octobre.
“Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza. Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner” a lancé le président français sur France Inter. “La France n’en livre pas“, a-t-il aussitôt précisé, visant directement les Etats-Unis à un mois de l’élection américaine.
Le président français a aussi critiqué les opérations israéliennes au sol au Liban, outre les bombardements ciblés contre le Hezbollah, allié de l’Iran et soutien du Hamas, tout en réaffirmant le droit de l’Etat hébreu à la sécurité. “Je regrette que le Premier ministre Netanyahu ait fait un autre choix [que le cessez-le-feu proposé par Paris et Washington], ait pris cette responsabilité, en particulier d’opérations terrestres sur le sol libanais“, a-t-il déclaré en clôture du 19e Sommet de la Francophonie à Paris.
Insistant sur la “cohérence” de la position française, il a aussi réitéré la “solidarité (de Paris) avec la sécurité d’Israël“.
“Honte !“, n’a pas tardé à répliquer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au président français et aux autres Occidentaux appelant à des embargos d’armes contre son pays. “Alors que Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël“, a-t-il lancé.
Au même moment, l’armée israélienne déclarait ses forces en alerte à l’approche de l’anniversaire du 7 octobre, par crainte d’attentats.
A la tribune de l’ONU, le 25 septembre, le président français avait renvoyé dos à dos Israël et le Hezbollah en leur demandant de cesser leurs hostilités au Liban.
A Gaza, Benjamin Netanyahu commet “une faute, y compris pour la sécurité d’Israël demain“, a renchéri le chef de l’Etat sur France Inter, mettant en garde contre “un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela“.
Il est clair que la position de Macron est dictée par des impératifs de politique intérieure. Il s’agit de maintenir le calme dans les banlieues ethniques et sur les campus, tout acquis à la cause palestinienne.
On relèvera la similitude de vue entre le président de la République et le chef des insoumis :
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