Affaire Escobar du Sahara : Latifa Raâfat cible de cyberharcèlement.

Affaire Escobar du Sahara : Latifa Raâfat cible de cyberharcèlement.

Publié le 14/05/2025

Saïd Naciri au premier plan, avec en arrière-plan Latifa e et Mohamed Benbrahim, dit "Escobar du Sahara"© DR

Latifa Raâfat pensait avoir clos le chapitre de son ancienne vie avec Mohamed Benbrahim, mais l’affaire «Escobar du Sahara» a fini par la rattraper, la plongeant dans un tourbillon de harcèlement et d’attaques publiques. 


Les détails.

C’est dans le sillage de l’affaire dite de «Escobar du Sahara» que le nom de Latifa Raâfat s’est retrouvé au cœur d’une vive polémique. L’un des dossiers les plus explosifs de ces dernières années, mêlant figures politiques, responsables sportifs et célébrités, vient de connaître un nouveau rebondissement.

Lors de l’une des dernières audiences du procès, l’ancien président du Wydad de Casablanca, Saïd Naciri, a tenu des propos contre la chanteuse Latifa Raâfat, ancienne épouse du trafiquant, provoquant une tempête médiatique et une vague de menaces à l’encontre de l’artiste.


Escobar du Sahara : Naciri contre-attaque et mentionne Latifa Raâfat.

Poursuivi dans le cadre de cette affaire, mêlant trafic international de drogue, blanchiment d’argent et détournement de biens immobiliers, Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, comparaît depuis plusieurs semaines devant la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca. Naciri, visiblement déterminé à se défendre point par point, a demandé une confrontation directe avec plusieurs personnes citées dans le dossier. Parmi elles, la chanteuse Latifa Raâfat, ainsi que le député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Abderrahmane Chouki. Il a également exigé la comparution du principal accusé dans ce dossier, le trafiquant malien Mohamed Benbrahim, surnommé «Escobar du Sahara».

Mais le cœur de cette audience n’était pas uniquement procédural. Sur le fond, Naciri a évoqué des accusations graves qu’aurait portées contre lui le trafiquant malien. Selon ses dires, ce dernier aurait tenté de l’impliquer dans un réseau visant à corrompre des agents de l’État et à affaiblir les institutions militaires et sécuritaires du Royaume. Il s’est posé en victime d’une tentative de déstabilisation ciblant non seulement sa personne, mais l’ensemble du système national. Il a même réclamé la présence de représentants des services concernés pour faire la lumière sur ces accusations.

La dernière audience a d’ailleurs abordé le cas litigieux d’un véhicule de luxe, une Mercedes-Benz dont la carte grise et le parcours administratif ont suscité de nombreuses interrogations. Naciri a affirmé que cette voiture n’avait jamais été vendue officiellement par son propriétaire présumé, Abdellatif F., patron d’une société de vente et location de véhicules. Selon ses explications, le véhicule, sorti d’Allemagne en juin 2014, aurait été transféré dans des conditions douteuses. Il a assuré disposer de tous les documents légaux, y compris le certificat d’immatriculation, pour démontrer la légitimité de sa possession.

C’est à ce moment-là que le nom de Latifa Raâfat a été évoqué de manière directe par Saïd Naciri. Il a affirmé que la chanteuse avait déclaré, à un moment donné, avoir conduit cette voiture, dont la possession et l’origine font l’objet d’une controverse judiciaire. Naciri a contesté fermement cette déclaration, estimant qu’elle était totalement fausse. Pour étayer sa version, il a précisé que l’artiste avait mis fin à sa relation avec Mohamed Benbrahim en avril 2014, soit avant même que cette voiture ne soit importée ou enregistrée au Maroc. 

L’ex-patron du WAC a ainsi laissé entendre qu’elle pourrait être mêlée, directement ou indirectement, à des éléments-clés du dossier.

Par ailleurs, Naciri s’est défendu sur le dossier de la villa de Californie, achetée selon lui légalement en 2017 par le biais d’une société immobilière détenue avec son fils. De plus, le juge a confronté Naciri aux accusations d’Ahmed Benbrahim, frère du trafiquant, qui l’accuse de lui avoir remis une importante somme d’argent dans un restaurant de Casablanca. L’ancien dirigeant au sein de la FRMF a balayé ces déclarations, précisant que le restaurant en question n’existait même pas à la date des faits évoqués.

Latifa Raâfat sort du silence.

Les propos récents de Saïd Naciri ont donc replacé Latifa Raâfat sous le feu des projecteurs. L’artiste, jusque-là préservée de l’agitation judiciaire entourant cette affaire, s’est retrouvée au centre d’une attention médiatique et populaire qu’elle n’avait ni sollicitée ni anticipée.

Connue pour sa discrétion concernant sa vie privée et son ancienne relation avec le trafiquant malien Mohamed Benbrahim, elle n’avait jamais été associée publiquement à ce dossier. Pourtant, la simple évocation de son nom à la barre par Naciri a suffi à déclencher une vague d’hostilité à son encontre.

Très vite, des internautes, notamment certains supporters du Wydad, selon ses dires, ont commencé à l’attaquer violemment sur les réseaux sociaux. 
Une campagne de harcèlement numérique s’est déclenchée, ponctuée de messages haineux, d’accusations infondées, et même de menaces visant sa fille. 
Face à cette escalade, Latifa Raâfat a décidé de sortir de son silence.

Invitée dans une émission diffusée sur YouTube, elle a exprimé son indignation et dénoncé avec force la violence des attaques. Elle a formellement rejeté tout lien avec les activités illicites de son ancien mari, précisant qu’elle n’était en rien concernée par les faits reprochés à Benbrahim. Visiblement bouleversée, la chanteuse a confié craindre désormais pour sa sécurité, expliquant qu’elle hésitait à sortir de chez elle. 

Elle a même rapporté avoir reçu des messages glaçants lui promettant un sort similaire à celui de la chanteuse et l’actrice syrienne Asmahan, morte noyée dans des circonstances mystérieuses dans le Nil en Égypte. 
L’un des messages chocs lui disait : «Toi, ce sera dans l’oued Sebou».

Ébranlée par ces menaces répétées, mais déterminée à défendre sa dignité, 
Latifa Raâfat a annoncé son intention de porter plainte. «Je ne me tairai pas. 
Je défendrai mon honneur et celui de ma fille», a-t-elle lâché avec émotion. 

Elle a insisté sur le fait qu’elle n’a jamais eu connaissance des activités criminelles de son ancien époux, dont elle s’était séparée bien avant l’éclatement de cette affaire. 

Affaire à suivre !

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