La Maison Blanche nie les propos terribles de Donald Trump.

La Maison Blanche nie les propos terribles de Donald Trump.

Donald Trump quittant la Maison Blanche, le 25 décembre 2017.Jonathan Ernst / Reuters
D'après le «New York Times», Donald Trump aurait tenu des propos terribles à l'égard des Haïtiens et des Nigérians arrivés aux Etats-Unis. Des paroles niées par la Maison Blanche mais qui ont été vivement critiquées sur Twitter.
Polémique de Noël pour Donald Trump. Samedi, le «New York Times» a publié un long article rapportant des propos tenus par le président américain, évoqués par des témoins anonymes. Les paroles en question remontent à juin dernier, lors d'une réunion à la Maison Blanche. «Manifestement en colère», le milliardaire avait pour objet de son courroux les multiples rejets, de la part de la justice américaine, de son décret migratoire visant l'interdiction de l'entrée au territoire américain pour les ressortissants de sept pays musulmans (Yémen, Syrie, Libye, Iran, Somalie, Corée du Nord et Tchad).
Certaines nationalités, en particulier, ont été critiquées : selon lui, les Haïtiens, dont 15 000 étaient arrivés aux Etats-Unis depuis janvier, «ont tous le sida». Quand aux 44 000 Nigérians, ils ne voudraient jamais, toujours d'après Donald Trump, «rentrer dans leurs huttes».

"C'est exactement quelque chose qu'il dirait"

Les propos ont été niés par la Maison Blanche et par les personnes interrogées officiellement par le quotidien new-yorkais, mais ont tout de même choqué sur les réseaux sociaux. «Quand le président des Etats-Unis dit que tous les Haïtiens ont le sida et que les Nigérians vivent dans des huttes, nous perdons notre respect propre en tant que nation et notre dignité. Combien de temps le Congrès républicain va-t-il laisser ça passer?», a demandé le médecin Eugene Gu.
L'animatrice Chelsea Handler n'a pas mâché ses mots : «Evidemment Donald Trump a dit que les Haïtiens avaient le sida. C'est exactement quelque chose qu'il dirait. Pourquoi bon le nier? Les républicains se fichent de ce qu'il fait. S'il tuait quelqu'un sur la 5ème avenue, les républicains diraient que la personne l'avait cherché. Ils doivent tous finir en prison.»
L'élu démocrate de New York Joe Crowley a pour sa part écrit : «Les commentaires ne sont pas dignes de la fonction de président. L'Amérique que je connais accueille ceux qui fuient les conflits et les désastres à bras ouverts. Le président Trump a une nouvelle fois plongé notre nation dans l'embarras chez nous et à l'étranger.»

Une volonté politique répétée

Donald Trump n'a jamais caché sa volonté d'instaurer une politique migratoire sévère. Dès la campagne, il avait promis la construction d'un mur sensé protéger la frontière américaine des migrants mexicains -le tout aux frais du Mexique, ce que le président Nieto a toujours refusé. Puis la signature de son décret migratoire, qui a bloqué des milliers de personnes dans des aéroports américains, a finalement été validée par la Cour suprême malgré les multiples accusations de discrimination. 

Et Donald Trump profite régulièrement de l'actualité pour rappeler sa fermeté, comme lors de l'acquittement d'un immigré clandestin accusé du meurtre d'une jeune femme à San Francisco. La conclusion à cette affaire marquante, survenue durant la campagne, avait provoqué la colère du président : «Un verdict honteux dans l'affaire Kate Steinle ! Pas étonnant que les habitants de notre pays soient si en colère contre l'immigration illégale», avait-il rapidement dénoncé sur Twitter. 
Il y a deux semaines, peu après l'attentat à New York dont le principal suspect est un homme de 27 ans originaire du Bangladesh, il avait à nouveau promis de réformer un système d'immigration «laxiste» qui «permet à beaucoup trop de gens dangereux» de rentrer aux Etats-Unis.

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