Abbas: "Les Palestiniens n'accepteront aucun plan de paix des Etats-Unis"

Abbas: "Les Palestiniens n'accepteront aucun plan de paix des Etats-Unis"

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Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré vendredi qu'il n'accepterait "aucun plan" de paix américain dans le conflit israélo-palestinien, estimant que les Etats-Unis s'étaient "discrédités" en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d'Israël.
"Nous n'accepterons aucun plan de la part des Etats-Unis à cause de l'esprit partisan (de cette annonce) et à cause de cette violation du droit international", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron à Paris.
Avec l'annonce du président Donald Trump sur Jérusalem, "les Etats-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", a-t-il dit. "Ils ne sont plus un médiateur honnête dans le processus de paix", a-t-il martelé.
Mahmoud Abbas a par ailleurs vivement critiqué les menaces financières adressées par les Etats-Unis aux pays susceptibles de condamner leur position sur Jérusalem à l'ONU.
On ne peut pas imposer au monde des positions en utilisant l'argent. On ne peut pas payer des Etats en exigeant qu'ils adoptent une position politique donnée", a lancé le président de l'Autorité palestinienne.
Sur les 193 pays membres de l'ONU, 128 ont voté jeudi en faveur d'une résolution condamnant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël, dont de nombreux alliés de Washington comme la France et le Royaume-Uni.
Trente-cinq Etats, dont le Canada, le Mexique, la Pologne ou la Hongrie, se sont en revanche abstenus et 21 n'ont pas pris part au scrutin. Neuf pays - dont les Etats-Unis et Israël - ont voté contre.
Mahmoud Abbas a concédé par ailleurs que la réconciliation engagée entre les deux principaux groupes palestiniens, le Hamas et le Fatah, restait compliquée à mettre en oeuvre.
"La réconciliation palestinienne, je le sais, est difficile. Il y a de nombreux obstacles mais nous sommes déterminés à poursuivre" dans cette voie, a-t-il noté. Il y va aussi de l'intérêt "pour la région et pour le monde", a-t-il souligné.
Un haut responsable du Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, a mis en garde jeudi contre un possible échec de ce processus avec le Fatah, la formation rivale que dirige le président Mahmoud Abbas.
"La réconciliation est en train de s'effondrer et chacun doit intervenir pour la sauver", a affirmé Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza.
Aux termes d'un accord conclu sous le parrainage de l'Egypte, le Hamas devait transférer le 10 décembre le contrôle de la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne reconnue par la communauté internationale.
Mais cette échéance est passée et les islamistes conservent l'essentiel du contrôle de cette enclave.

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