Riyad réclame 6 milliards de dollars au prince Al-Walid pour sa libération.

Riyad réclame 6 milliards de dollars au prince Al-Walid pour sa libération.

Le prince Al Walid Ben Talal. Crédit: AFP
"Détenu" au Ritz-Carlton de Riyad, le prince Al-Walid refuse de se plier à la volonté des autorités saoudiennes, expliquant que cela reviendrait à admettre qu’il est coupable.
Les autorités saoudiennes réclament par moins de 6 milliards de dollars au prince Al-Walid Bin Talal pour sa libération, rapporte The Telegraph, citant le Wall Street Journal. Le milliardaire fait partie des dizaines d’hommes d’affaires, membres de la famille royale et hauts fonctionnaires saoudiens arrêtés le 4 novembre dernier pour corruption. Après avoir payé des sommes importantes, certains d’entre eux ont été relâchés depuis.
57e fortune mondiale avec 18,7 milliards de dollars, Al-Walid Bin Talal est accusé d’extorsion, de corruption et de blanchiment d’argent. 
Mais il refuse de se plier à la volonté des autorités saoudiennes, expliquant que payer une somme aussi colossale (l’une des plus importantes réclamées dans cette affaire) reviendrait à admettre qu’il est coupable. De plus, cette amende porterait un coup dur à l’empire économique qu’il a passé sa vie à construire, explique The Telegraph.
«Il veut une enquête correcte (…) et ne rendra pas les choses faciles au [prince Ben Salmane]», a confié au Wall Street Journal un proche de Bin Talal. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est l’initiateur de la grande purge anti-corruption qui a conduit en novembre 320 personnalités du royaume à la prison dorée du Ritz-Carlton de Riyad. Dans une interview au New York Times au cours du même mois, il a déclaré que la corruption a fait perdre environ 10% des fonds de l’Etat chaque année depuis 1989.

Sommes en liquide
Par ailleurs, le quotidien Okaz, cité mardi par l’agence Reuters, rapporte que Riyad a libéré 23 des personnalités détenues au Ritz-Carlton. Sans les identifier, la même source précise que les personnes libérées ont conclu un accord avec le gouvernement, «recouvrant leur liberté en échange d'une restitution d'actifs ou de sommes en liquide». 
Et d’ajouter que d'autres libérations sont attendues dans les prochains jours, tandis que ceux qui continuent de nier les charges – dont Bin Talal – auront droit à des procédures judiciaires.

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