Cette fausse réalité des réseaux.
Les réseaux sociaux ont en ce moment le vent en poupe dans les médias et sur les blogs. On parle de l’évolution de l’algorithme de Facebook, ou comment mieux poster sur Instagram et quelle stratégie adopter, ou tout le contraire, comment procéder à une digital detox.
Et parfois on parle de cette fausse « réalité » qui est présentée par les réseaux sociaux. Peu par les médias, plus par les utilisateurs.
Toutes ces personnes dont on peut envier la vie qu’ils « ont » mais qui une fois le post envoyé sur les réseaux, vont peut être repartir dans leurs noires pensées, se sentir de nouveau triste, vide de tout un tas de choses.
Les réseaux ont cette triste réalité d’embellir parfois le quotidien.
On peut même se demander si certains ont autre chose dans la vie que les réseaux sociaux, à épier la vie des autres et s’imaginer la leur !
Pour autant, je suis une fan des réseaux sociaux, j’adore partager mes photos de voyages sur mon blog et mon compte Instagram, en storie je vais montrer mon chat, ma bouffe et mes petites lubies du moment.
Mais j’ai aussi 2 blogs où je raconte qui je suis, et comme vous le savez depuis un moment maintenant, tout n’est pas toujours rose.
Sur les réseaux sociaux comme partout, il faut être honnête avec soi même et ne pas se voiler la face. Etre soi en tout premier lieu c’est ce qui fait que les gens nous suivent, échangent et partagent avec nous, un petit bout d’eux.
Quand je suis partie à Bali c’était une destination dont je rêvais. J’ai pas mal bougé lors de mon voyage de quasi 4 semaines, mais je n’ai pas aimé tous les endroits où je suis allée. Je l’ai dit. Honnêtement.
Comme lorsque j’ai pris des cours de surf, j’étais ravie d’essayer encore et encore mais, lors d’une journée ce fut extrêmement difficile. Aucune honte à le dire bien au contraire.
Lutter, douter fait partie de l’apprentissage de ce sport mais aussi de la vie. Lorsque je lis certains blogs où des endroits (que j’ai moi même visités) sont critiqués d’une façon que je trouve « snob » voire « désobligeant » ça me dépasse. Je veux dire, si on part en vacances à un endroit, Bali par exemple, on a conscience du choc des cultures.
Si par la suite, on revient en critiquant le comportement des locaux, le temps, le prix, la culture etc, pourquoi aller là bas ? Pour faire comme tout le monde ? Pour attirer toujours plus l’attention sur soi ? Aucun intérêt. Un voyage se fait pour soi et non pour les autres et les épater et surtout pas pour augmenter ses followers. Même si je l’avoue, je suis toujours contente lorsqu’une nouvelle personne me suit sur Instagram et partage la même envie, et esprit que moi.
Ce qu’on voit sur les réseaux, même si on en a tous conscience (du moins je l’espère) ce n’est pas la réalité, sauf si l’on est franc (je me répète). Pour moi, ceux que je suis régulièrement sur Instagram, j’essaie d’échanger régulièrement et apprendre à les connaître. J’ai déjà rencontré certains d’entre eux, et en général on échange autour de la vie, de voyages, de livres, de nouvelle lune, de voeux, d’aspirations et on s’encourage mutuellement. Les comptes que je suis vont m’inspirer, ou me challenger, me faire poser les bonnes questions, ou m’ouvrir à de nouveaux intérêts. Parfois certains vont mettre une phrase, une image qui fait écho chez moi et tombe au bon moment comme un signe. En aucun cas je n’envie la vie de ceux que je suis. J’admire leur implication, leurs décisions, leurs talents (si ce sont des créateurs par exemple), et ce petit truc en plus, mais ce n’est pas ma vie. A échanger avec certains d’entre eux, je connais les difficultés traversées, les doutes et complications. Pour autant, certains mettent du temps à le reconnaitre et à l’admettre. Pourquoi vouloir à tout prix montrer une image « parfaite » des choses, et de la vie si ce n’est pas le cas ? N’est ce pas tromper son lectorat ?
Après tout, on suit les gens pour leur aura et ce qu’ils dégagent comme état d’esprit, idéaux… Attention, je ne parle pas de blogueurs ou influenceurs qui eux maitrisent parfaitement l’image et le marketing, mais bien des personnes lambda.
Pourquoi ne pas admettre parfois les difficultés et les peurs que l’on traverse et admettre que la vie est dure, chiante, triste et compliquée ?
Peut être parce qu’admettre l’échec ou les doutes dans notre société n’est pas bien vu ? Que l’affirmer sur les réseaux sociaux est comme se confronter à soi même et que dire que tout va bien, que nous aimons notre vie est une façon de s’auto-persuader. Les réseaux sociaux sont comme un miroir dans lequel se reflète ce qu’on n’a pas mais qu’on voudrait avoir. Par exemple : la villa de @machin, le voyage de @bidule, vivre l’expérience de digital nomad comme @truc ou avoir un mec comme @missparfaite ! Les réseaux sociaux sont le reflet de ce qu’on veut bien montrer.
Tout montrer n’est pas bon non plus je le reconnais, on a la maîtrise sur ce qu’on souhaite partager auprès d’autrui. Mais se voiler la face quel est l’intérêt ? Remarquez, il est plus simple de travestir la réalisé et montrer un visage parfait de l’endroit où l’on vit que de tenir un blog en tournant la vérité à chaque ligne. J’aime les réseaux sociaux, je travaille avec eux, je bosse avec des influenceurs qui maitrisent leur image, mais je reste moi. Ici ou ailleurs, c’est pour ça qu’on me suit, enfin c’est ce que j’aime à croire. Regarder mon feed Instagram me rappelle les endroits que j’ai eu le bonheur de visiter, et me rappelle aussi des sentiments parfois oubliés, des rires dont je ne me rappelais pas, et ce que j’ai accompli pour arriver à prendre ces images.
Alors ici ou ailleurs, admettons que parfois la vie est dure, arrêtons de nous mentir et de faire croire que tout va toujours bien, et regardons nous en face.
Ca sera le premier pas vers une franchise et une honnêteté qui se perdent de plus en plus, à mon grand désarroi !
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