"Une victime" de Bouachrine poursuivie pour diffamation et outrage à fonctionnaire. ...

"Une victime" de Bouachrine poursuivie pour diffamation et outrage à fonctionnaire. ...

La plainte a été déposée par un officier de la BNPJ. Il accuse Afaf Bernani d'avoir "porté atteinte à sa réputation". Compte rendu de la conférence de presse du procureur général, lundi 12 mars, à Casablanca.

Afaf Bernani, victime présumée de Taoufik Bouachrine, comparaitra le 3 avril 2018 devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca. 
Elle fait l'objet d'une poursuite pour diffamation, dénonciation calomnieuse et outrage à un fonctionnaire public par la dénonciation d'une infraction "qui'elle sait ne pas avoir existé" (article 264). 
Cette annonce a été faite par Najim Samir, procureur général du Roi près la cour d'appel. Le magistrat tenait une conférence de presse ce lundi 12 mars.
La plainte a été déposée par un officier de la BNPJ

Il accuse Afaf Bernani d'avoir "porté atteinte à sa réputation". 

Dans des déclarations publiques, l'intéressée a accusé l'officier d'avoir falsifié le procès-verbal d'audition, certifiant qu'elle n'a (contrairement à ce qu'il a écrit dans ce PV) jamais déclaré avoir été victime de harcèlement sexuel de la part de Taoufik Bouachrine". Ces déclarations ont été reprises par la défense de Bouachrine, lors de l'audience du 8 mars.

Or, auditionnée ce lundi matin, Bernani a confirmé dans un premier temps ses allégations contre l'officier, avant de se rétracter en relisant le PV où elle dit effectivement avoir été victime de harcèlement. L'intéressée s'est alors défendue en arguant des déclarations tenues sous l'effet de "la crainte", "la fatigue" ou encore de " la précipitation", selon le procureur général.
Une vidéo montrant Bernani durant l'audition, en train de relire le PV, a été projetée lors de la conférence de presse. 
Médiocre, la qualité du son de la vidéo n'a permis que vaguement de distinguer ses propos.

Actuellement détenu à la prison Ain Borja à Casa, Taoufik Bouachrine fait face à de multiples accusations, dont la traite d'êtres humains, le viol et le harcèlement sexuel. Afaf Bernani n'a pas porté plainte contre Bouachrine, mais "une autre victime a rapporté qu'elle lui avait confié avoir subi un harcèlement sexuel" de sa part, explique M. Najim.
Ce dernier a lui-même fait l'objet d'une plainte pour faux, déposée le 7 mars par la défense de Bouachrine. Celle-ci accuse le procureur général d'avoir falsifié le procès verbal d'interrogatoire de l'accusé, en y insérant le terme "enquête de flagrance" au lieu "d'enquête préliminaire."
Réfutant ces allégations, M. Sami a affirmé que la plainte a été classée le lendemain de son dépôt devant le procureur général près la Cour de cassation, car "ne reposant sur aucun fondement juridique" et parce que "le faux n'existe pas".

Ci-dessous, la vidéo de la conférence de presse, retransmise en direct par Médias24 :

Ci-dessous, fac-similé du pv signé par Afaf Bernani. Les phrases surlignées consignent les propos de Bernani où elle évoque le harcèlement (voir page 3).
Ce PV a également été diffusé lors de la conférence de presse.


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