Accord pour Gaza : Benyamin Nétanyahou, seul contre tous mais dos au mur.

 Israël/Gaza 

Accord pour Gaza : Benyamin Nétanyahou, seul contre tous mais dos au mur.

L’accord validé ce jeudi 9 octobre relance les fractures internes du gouvernement israélien. Benyamin Nétanyahou est désormais coincé entre l’aile radicale qui crie à la trahison, et Washington qui impose son tempo.

Conflit israélo-palestinien


Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Washington le 29 septembre. (Jonathan Ernst/Reuters).

Publié le 10/10/2025

L’accord signé par les deux parties jeudi 9 octobre a immédiatement ravivé les fractures au sein de la coalition gouvernementale. Premier à réagir, Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de proue de l’aile radicale d’extrême droite du gouvernement, a déclaré qu’il s’opposerait à l’accord en raison de la libération de prisonniers palestiniens qu’il prévoit. Hostile à toute fin de la guerre, il n’a toutefois pas brandi la menace de démission, tout en exprimant l’espoir que les combats reprennent une fois les otages libérés.

Un nom choisi avec soin a été annoncé pour l’opération «Retour aux frontières» déclenchée jeudi : «Les enfants reviendront dans leur territoire», verset tiré du Livre de Jérémie, évoque les paroles de consolation du prophète à Rachel, figure maternelle d’Israël, pleurant ses enfants exilés. Une promesse biblique de retour sur la terre d’Israël, aujourd’hui réinvestie pour symboliser une autre attente : celle du retour des otages détenus à Gaza depuis deux ans.
Les familles des otages ont compris depuis longtemps que le moyen le plus efficace d’obtenir leur libération était de s’en remettre au président américain. 
Selon la chaîne 12, 

Le Forum des otages avait même fait appel à une agence de communication : à l’issue de ce travail, les pancartes brandies ont été rédigées en anglais, directement adressées au président américain, réputé sensible aux gestes de gratitude.
«Tout le monde m’aime maintenant»


Le Premier ministre israélien semble ainsi confirmer pour la première fois la mort de deux otages, un étudiant népalais et un soldat israélien, dont les autorités israéliennes n'avaient jusque-là pas prononcé le décès.

Ce qu'il faut savoir

Benyamin Nétanyahou a déclaré, vendredi 10 octobre, que sur les 48 otages détenus par le Hamas (47 enlevés le 7-Octobre et un soldat tué en 2014 dont le mouvement islamiste détient la dépouille), 28 sont morts. Le Premier ministre israélien semble ainsi confirmer pour la première fois la mort de deux otages, un étudiant népalais et un soldat israélien, dont les autorités israéliennes n'avaient jusque-là pas prononcé le décès. Selon une porte-parole, "tous les otages, vivants et décédés, seront libérés [au plus tard] 72 heures [après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu], ce qui nous amène à lundi".

L'armée israélienne entame son retrait, des milliers de personnes retournent dans le nord de Gaza. Tsahal a annoncé l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, vendredi à midi heure locale (11 heures à Paris), et entamé son retrait de plusieurs zones du territoire palestinien, comme prévu dans l'accord trouvé entre Israël et le Hamas. L'armée israélienne va toutefois garder le contrôle de 53% de l'enclave. Cette pause doit être suivie dans les 72 heures de la libération de tous les otages encore détenus par le mouvement islamiste, en échange de celle de prisonniers palestiniens. Après cette annonce, des milliers de Gazaouis ont commencé à marcher vers le nord de l'enclave, selon des journalistes de l'AFP.

Mahmoud Abbas salue un "moment historique". Le président de l'Autorité palestinienne a dit jeudi, dans une rare interview à une télévision israélienne, souhaiter "la paix, la sécurité et la stabilité" entre les Palestiniens et Israël. "Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est un moment historique", s'est félicité Mahmoud Abas, après l'annonce de l'accord entre le Hamas et Israël.

Donald Trump prévoit de se rendre au Proche-Orient. "Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J'espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j'ai hâte d'y être", a déclaré le président américain jeudi soir.

Des scènes de joie à Gaza et en Israël. 

A Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, des Gazaouis ont applaudi, chanté et dansé à l'annonce de l'accord, selon des journalistes. Sur la "place des otages" à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées jeudi, beaucoup arborant un autocollant avec l'inscription "Ils reviennent", d'autres s'embrassant et se félicitant.





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