Le docteur a-t-il vaincu le ministre Tahrawi et quel est le sort de la pièce ?

 

Le docteur a-t-il vaincu le ministre Tahrawi et quel est le sort de la pièce ?


Publié le 09 octobre 2025

Dans une démarche sans précédent dans le secteur de la santé, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amin Tahraoui, s'est retrouvé dans une position délicate après avoir été explicitement menacé par le Dr Ahmed El Farsi, éminent médecin de l'hôpital régional Hassan II d'Agadir. 

Le médecin a donné au ministre un délai de 72 heures pour corriger ce qu'il a qualifié d'« erreur » commise à l'encontre des médecins et des responsables de bloc opératoire, menaçant de « démasquer la mascarade en cours ». 

Une menace aussi audacieuse ne passerait probablement pas inaperçue, compte tenu des nombreux messages et informations qui semblent lourds de sens.

Il n'a fallu que quelques heures au ministère pour réagir. Soudain, une « réponse positive », comme le médecin lui-même l'a décrite, est arrivée suite à une visite des ressources humaines de Rabat à Agadir pour tenir une réunion urgente avec les représentants des médecins résidents de la direction régionale de la santé. 
Cette démarche a suscité des interrogations dans l'opinion publique : le médecin avait-il vaincu le ministère ? 

Avait-il réussi à faire pression sur l'agence centrale pour qu'elle intervienne aussi rapidement ? 
Et les informations qu'il détenait ont-elles réellement incité le ministère à se rendre sur le terrain, de peur que la vérité ne soit révélée ?

Il est remarquable qu'Al-Farsi n'ait pas employé un langage insinuant ou réservé, mais ait plutôt opté pour un discours direct incluant un « avertissement », un « délai » et une « menace de dénonciation ». 

Ce langage, inhabituel dans la relation entre médecins et direction, révèle sa ferme conviction que derrière ce qu'il appelle une « erreur », se cache quelque chose de plus profond qu'une simple mauvaise gestion ou un litige administratif. 
Lorsqu'un médecin d'une institution publique évoque une « mise en scène », il signifie qu'il détient des informations qu'il considère comme dangereuses, ou du moins potentiellement embarrassantes pour les responsables si elles étaient rendues publiques.

Aujourd'hui, avec la visite d'un fonctionnaire du ministère à Agadir, il semblait que le médecin avait réussi à imposer son programme. Cependant, le silence officiel qui accompagnait cette démarche a accru l'ambiguïté au lieu de la dissiper. 
Cette visite sur le terrain était-elle une simple procédure administrative normale ? 

Ou était-elle le résultat d'une pression exercée par le billet de blog du médecin ? Et qu'en est-il de la « mise en scène » dont il a parlé ? L'erreur a-t-elle été véritablement « corrigée », ou s'agissait-il simplement d'une désescalade temporaire avant que la crise ne reprenne ?

Cet incident soulève une question plus profonde concernant la gestion du secteur de la santé et les limites de la relation entre le personnel médical et l'administration centrale. 
Les médecins marocains sont-ils désormais contraints de recourir à des menaces publiques pour faire entendre leur voix ? 

La tension au sein des établissements de santé a-t-elle atteint un point tel qu'elle incite les médecins à recourir à un langage virulent contre le ministère ?

Il ne fait aucun doute que la réponse du ministère à un simple tweet révèle une faille dans le mécanisme de communication, et que le tollé d'Al-Farsi a touché une corde sensible au sein du système. Lorsque les responsables préfèrent réagir par des actes plutôt que par des déclarations, cela indique que ce qui se trame à huis clos dépasse le cadre d'un simple conflit professionnel.

Maintenant qu'une sorte de « réponse immédiate » a été obtenue, la question demeure : le médecin révélera-t-il les détails de la « mise en scène » si, selon lui, les erreurs ne sont pas corrigées ? Ou l'affaire sera-t-elle classée sans suite, comme tant d'autres l'ont été avant elle ?

Quoi qu'il en soit, ce qui s'est passé confirme que le silence n'est plus efficace, et que le langage de la force est devenu un nouveau moyen d'extraire des réformes au sein d'un secteur qui gémit sous le poids des secrets et des contradictions... et après tout ce qui a été mentionné ci-dessus

Que fera le médecin pour calmer le jeu après la réponse positive du ministère ? 
Un court laps de temps révélera ce qu'il n'a pas pu dire et ce qui a poussé le ministère à se rendre rapidement à Agadir pour répondre au message du médecin miracle.

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