DE 2017 A 2071 : La vérité est une et indivisible. Le mensonge est multiple.


De 2017 a 2071



La vérité est une et indivisible. Le mensonge est multiple.
Non, ce n’est pas un slogan totalitariste, mais une vieille maxime oubliée. Tout s’écoule. Dans l’immensité de ce torrent impétueux qu’est le temps, l’eau change, le fond demeure le même.
L’année 2017 s’achève. 2017 aurait pu être le millésime choisi pour un roman tel que « 1984 ».  George Orwell (Eric Blair de son vrai nom) ne s’était pas trompé en inversant l’année 1948, une autre année très charnière dans l’histoire, pour titrer son œuvre dystopique. 
Le problème est qu’on ne peut inverser 2017. Qui peut prévoir le monde de 2071 ? 
 Franck Herbert, l’auteur du célèbre « Dune » s’est amusé à aller jusqu’au 101e siècle après Jésus-christ en décrivant un monde lointain influencé par un curieux mélange de décadence byzantine, l’aristocratie guerrière européenne, un relent d’heroic-fantasy et la force intrinsèque de l’Islam.  
Nous on a toutes les peines du monde à prévoir ce qui va se passer en 2018 tellement les évènements se précipitent.
A bien des égards, 2017 nous laissent un goût de déjà vu, quelques réminiscences révolutionnaires de 1917, mais ce n’est qu’une impression subjective. En 1917, le monde où à tout le moins l’Europe et une partie du Moyen-Orient étaient en pleine guerre mondiale. 100 ans plus tard, le monde est en pleine troisième guerre mondiale que les historiens refusent d’admettre, attendant peut-être qu’elle soit réglée à coup d’ogives thermonucléaires, conditionnement médiatique oblige. 
Qu’à cela ne tienne! Le Levant est déchiré par une guerre aux répercussions mondiales, l’Empire du milieu fait face à des tentatives d’encerclement et un embrasement (nucléaire) de la péninsule coréenne, la Russie est menacée sur ses marches occidentales, son flanc Sud et en extrême-Orient, Le riche royaume saoudien est en guerre sur deux fronts aux réminiscences coraniques, Le Yémen est en guerre, le Sinaï est en feu, on se bat à coups de machettes au Congo au profit des multinationales rivales avides de matières premières et de terres rares, le Sahel, cette bande saharienne s’étendant de la corne de l’Afrique sur l’océan indien jusqu’aux rivages de l’atlantique est en dissidence, des millions d’êtres humains traversent la Méditerranée à l’assaut de la forteresse Europe où la pauvreté et la précarité progressent, la criminalité transfrontalière ne s’est jamais aussi bien portée aux quatre coins du globe. Par dessus tout, durant cette même année 2017 les États-Unis ont bombardé la Syrie, le Yémen, la Libye, la Somalie, l’Irak, les Philippines, le Sinaï…

Tandis que la Russie a conduit des opérations lourdes en Syrie. 
Si ce n’est pas une guerre mondiale dans l’ère du temps, je ne vois pas ce que cela pourrait être d’autre.
2018 s’annonce déjà prometteuse en rebondissements.
En Syrie, une opération de grande envergure est en préparation par les unités de la 4e division des forces armées syriennes soutenue par 7000 à 10 000 combattants du Hezbollah libanais afin de neutraliser les poches rebelles encerclant la capitale Damas. Principales cibles: la Ghouta orientale (350 000 habitants) où se retranchent une armée de fanatiques dont les effectifs sont estimés entre 18 000 et 22 000 hommes, Douma où les terroristes ont construit des labyrinthes inextricables de réseaux souterrains; Djobar, la banlieue assiégée et plastiquée toutes les 5 mètres (15 000 dispositifs explosifs disséminés sur une superficie de 20 km carrés). 
Le succès ou l’échec de cette opération déterminera l’issue définitive du conflit en Syrie.
En Corée, la situation s’annonce bien plus grave après l’adoption d’un énième train de sanctions visant à provoquer une famine généralisée en Corée du Nord. 
Ces nouvelles sanctions inhumaines limitant l’importation de l’énergie fossile, les dérivés du pétrole et bannissant toute importation de nourriture, y compris celle réservée au bétail. 
Le blocus vise l’implosion de ce pays mais il est fort à parier que ces mesures hystériques et obsessionnelles pousseront Pyongyang à lancer plus de missiles balistiques, à effectuer d’autres essais nucléaires et à adopter une posture plus rigide. 
De toute évidence, Kim Jong-un ne cédera pas. Croire que le blocus total l’amenera à faire des concessions est puéril dans le meilleur des cas. La moindre concession signifie l’annihilation définitive de son pays. 
En Libye, un pays détruit par l’Otan en 2011, devenu un eldorado absolu pour des milliardaires ayant accumulé des fortunes colossales grâce au trafic de migrants, de stupéfiants vet d’armes, l’Etat n’existe plus mais des individus sont devenus assez puissants pour se permettre d’entretenir des milices armées et à y établir des fiefs ressemblant aux anciennes principautés médiévales. 
C’est dans ce contexte marqué par la lutte entre deux gouvernements rivaux qui ne représentent plus rien et dont le contrôle du territoire se limite à quelques quartiers de Banghazi ou Tripoli que ce profile un nouveau conflit entre les partisans du fils de Kadhafi et ses ennemis de Tripoli et Misrata et entre ces deux derniers. Mais l’affrontement le plus notable et le plus attendu sera celui qui opposera Seif Al-Islam Kadhafi au Maréchal Hafter. 

Le vieux général libyen ayant fait défection lors de la guerre du Tchad bénéficie du soutien des Émirats Arabes Unies, de l’Égypte et des États-Unis.
Des pays comme le Honduras et le Guatemala ont rendu un immense service aux États-Unis dans leur guerres en Afghanistan et en Irak. 
Ces deux petites nations d’Amérique centrale ont couvert les pertes militaires US puisque depuis 2003, 79 000 ressortissants de ces deux petits pays ont perdu la vie sous uniforme US. 
Un lourd tribut non officiel puisque la plupart des engagés volontaires cherchaient à obtenir une carte de séjour. 
Ces pertes (d’autres estimations évoquent un chiffre bien plus conséquent) ont causé un véritable traumatisme dans ces pays où les sociétés sont déjà meurtries par une violence endémique et structurelle. 
En Europe, la Catalogne est déjà un cas d’école. Les israeliens ne pardonneront pas aux Européens leur positions en faveur du Droit international. 

Résultat :  Plus de pauvreté, plus de migrants et plus de crises financières artificielles. …
Bref la pleine tourmente. Advienne que pourra !  
Les pronostics 2018 sont ouverts !  


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