Trump : « Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée »
Le président américain, qui n'a pas participé lundi aux hommages à Martin Luther King, est sur la sellette après ses propos sur les « pays de merde ».
Les États-Unis célébraient lundi le héros des droits civiques Martin Luther King en pleine polémique autour de propos injurieux du président américain. Une nouvelle fois, Donald Trump a dû se défendre d'être raciste. Le chef de l'État a été vivement critiqué pour ne pas avoir participé aux événements organisés en hommage au pasteur afro-américain assassiné en 1968.
Dans un message vidéo enregistré et publié lundi, il a évoqué Martin Luther King et a appelé à « perpétuer son message de justice, d'égalité et de liberté ».
La polémique sur des propos injurieux qu'il nie avoir prononcés a envenimé le débat autour du statut de centaines de milliers d'immigrés aux États-Unis, sur lequel un accord bipartisan au Congrès semble de plus en plus improbable, à un mois et demi d'une échéance cruciale.
« Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée », a déclaré dimanche soir à des journalistes le président depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride, où il dînait avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
La polémique sur des propos injurieux qu'il nie avoir prononcés a envenimé le débat autour du statut de centaines de milliers d'immigrés aux États-Unis, sur lequel un accord bipartisan au Congrès semble de plus en plus improbable, à un mois et demi d'une échéance cruciale.
« Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée », a déclaré dimanche soir à des journalistes le président depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride, où il dînait avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
Ces déclarations faisaient écho à la polémique sur des propos qu'il aurait tenus jeudi lors d'une réunion avec des parlementaires. « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? » aurait-il demandé en référence à des pays d'Afrique, à Haïti et au Salvador.
Le milliardaire a contesté dès vendredi avoir utilisé cette expression, mais a été contredit par des élus de la majorité républicaine et de l'opposition démocrate.
Depuis son entrée en politique en juin 2015, il a plusieurs fois été taxé de racisme.
En campagne, il a accusé le Mexique d'« envoyer » aux États-Unis des criminels, en particulier des « violeurs ». Il s'en est également pris plusieurs fois aux musulmans, encore récemment en retweetant des vidéos anti-musulmans à l'origine douteuse. En août, il n'a pas condamné clairement des manifestants néo-nazis dont le rassemblement s'était terminé par la mort d'une femme, percutée intentionnellement par le véhicule d'un suprémaciste blanc.
« Parangon du racisme et de l'homophobie »
Lundi, beaucoup ont puisé dans les mots du pasteur Martin Luther King Jr, honoré par un jour férié aux États-Unis à la date anniversaire de sa naissance, le 15 janvier 1929, pour adresser des messages au président. L'ancien candidat républicain à la présidence des États-Unis Mitt Romney a aussi évoqué la mémoire du pasteur King, tout en expliquant que « le sentiment attribué au président des États-Unis n'est pas cohérent avec l'histoire américaine et constitue l'antithèse des valeurs américaines ». « La pauvreté du pays d'origine d'un candidat à l'immigration est aussi peu pertinente que son origine ethnique », a tweeté celui qui pourrait bientôt briguer un siège au Sénat. Lundi toujours, le basketteur vedette LeBron James a estimé que Donald Trump avait « donné aux gens » racistes « l'opportunité de se dévoiler et de parler sans crainte ».
« Parangon du racisme et de l'homophobie »
Lundi, beaucoup ont puisé dans les mots du pasteur Martin Luther King Jr, honoré par un jour férié aux États-Unis à la date anniversaire de sa naissance, le 15 janvier 1929, pour adresser des messages au président. L'ancien candidat républicain à la présidence des États-Unis Mitt Romney a aussi évoqué la mémoire du pasteur King, tout en expliquant que « le sentiment attribué au président des États-Unis n'est pas cohérent avec l'histoire américaine et constitue l'antithèse des valeurs américaines ». « La pauvreté du pays d'origine d'un candidat à l'immigration est aussi peu pertinente que son origine ethnique », a tweeté celui qui pourrait bientôt briguer un siège au Sénat. Lundi toujours, le basketteur vedette LeBron James a estimé que Donald Trump avait « donné aux gens » racistes « l'opportunité de se dévoiler et de parler sans crainte ».
« Notre président a dévoilé la personne qu'il était en tenant ces propos, les gens ne sont pas bêtes », résume Michelle Toyer, qui participait à une marche à Washington. D'autres, comme Aiyi'nah Ford, sont plus directs : « Je pense qu'il est le parangon du racisme et de l'homophobie. Il constitue un problème. » À travers les États-Unis, des milliers d'événements se sont déroulés pour rendre hommage au héros de la lutte pour les droits civiques, tué par balle le 4 avril 1968, beaucoup fustigeaient l'absence de Donald Trump à ces célébrations. À West Palm Beach, un groupe de manifestants agitant des drapeaux haïtiens, un des pays visés par le commentaire polémique, et des sympathisants de Trump se sont fait face sans toutefois s'affronter.
Quelles conditions pour les « Dreamers »
« Donald Trump est une brute raciste et nous savons comment traiter les brutes », a déclaré la sénatrice démocrate Elizabeth Warren lors d'un rassemblement dédié à Martin Luther King, selon le Boston Globe. « Nous répliquons. » Plusieurs parlementaires démocrates ont déjà annoncé qu'ils n'assisteraient pas au discours sur l'État de l'Union de Donald Trump devant le Congrès, le 30 janvier, notamment John Lewis, qui fut des grandes luttes pour les droits civiques durant les années 1960.
Quelles conditions pour les « Dreamers »
« Donald Trump est une brute raciste et nous savons comment traiter les brutes », a déclaré la sénatrice démocrate Elizabeth Warren lors d'un rassemblement dédié à Martin Luther King, selon le Boston Globe. « Nous répliquons. » Plusieurs parlementaires démocrates ont déjà annoncé qu'ils n'assisteraient pas au discours sur l'État de l'Union de Donald Trump devant le Congrès, le 30 janvier, notamment John Lewis, qui fut des grandes luttes pour les droits civiques durant les années 1960.
Le climat politique semble chaque jour plus tendu entre l'occupant de la Maison-Blanche et l'opposition démocrate, dont le président a encore mis en doute lundi le désir de parvenir à un accord sur le programme Daca, mis en place par Barack Obama pour permettre aux immigrés clandestins arrivés enfants aux États-Unis de pouvoir y étudier et y travailler.
Donald Trump a proposé un pacte qui offrirait une issue aux « Dreamers », les bénéficiaires du programme Daca qu'il a abrogé, en échange du financement de mesures de renforcement du contrôle à la frontière mexicaine, notamment l'érection d'un mur.
Donald Trump a proposé un pacte qui offrirait une issue aux « Dreamers », les bénéficiaires du programme Daca qu'il a abrogé, en échange du financement de mesures de renforcement du contrôle à la frontière mexicaine, notamment l'érection d'un mur.
Dans l'après-midi il s'en est pris nommément au sénateur démocrate Dick Durbin, présent jeudi à la réunion et qui a affirmé que Donald Trump avait répété « plusieurs fois » son expression grossière. « Le sénateur Dicky Durbin a totalement déformé ce qui a été dit à la réunion Daca.
On ne peut pas conclure d'accord quand il n'y a pas de confiance ! Durbin a détruit Daca et nuit à notre armée », a-t-il tweeté.
Avec afp
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