Un quinquennat est fait de bascules et de temps morts.

Un quinquennat est fait de bascules et de temps morts. 



L’affaire Benalla est incontestablement un tournant du mandat d’Emmanuel Macron. Elle a provoqué la sidération jusque chez les proches du président de la République. Elle a encore suscité de très nombreuses réactions quand Mediapart a révélé une nouvelle photo, un selfie pris durant la campagne présidentielle par une serveuse d’un restaurant de Poitiers. 

On y voit Alexandre Benalla, alors chargé de la sécurité du candidat Macron, pointer une arme vers la jeune femme. Cette dernière, Laura, a fini par sortir de l’anonymat pour attester de l’authenticité de la scène : elle a témoigné à visage découvert sur Mediapart. 


Quant au procureur de la République de Poitiers, il a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire

Cette enquête vient s’ajouter à celle, ouverte en juillet, par le procureur de la République de Paris François Molins. Visage bien connu de la justice française, son nom est par ailleurs au cœur d’une nouvelle polémique : non pas de son fait mais à cause de son remplacement. L’Élysée vient de s’immiscer ouvertement dans le choix d’un des postes les plus sensibles du pouvoir judiciaire. Un retour inquiétant aux années Sarkozy, dont s’émeuvent les parlementaires de l’opposition

Cette pratique est d’autant plus contestable que plusieurs proches du pouvoir, François Bayrou, Muriel Pénicaud, Richard Ferrand, Alexis Kohler, Françoise Nyssen et Alexandre Benalla, sont visés par des enquêtes judiciaires. Une liste à laquelle il faut désormais ajouter le nom de Jean-Jacques Bridey. 


Mediapart a révélé que le président de la commission de la défense à l’Assemblée nationale fait l’objet d’une enquête préliminaire pour concussion. Il est soupçonné d’avoir cumulé les indemnités de ses différents mandats au-delà des plafonds autorisés par la loi, avec un trop-perçu estimé à 100 000 euros. 

De quoi accentuer la déprime de plusieurs proches du président, et l’ambiance de fin de règne qui atteint l’Élysée.

Commentaires