Alger durcit les mesures anticovid devant la reprise de la pandémie, couvre-feu de 20h à 6h

 

Alger durcit les mesures anticovid devant la reprise de la pandémie, couvre-feu de 20h à 6h

Le gouvernement algérien a durci dimanche les mesures de lutte anticovid et promis d’accélérer le taux de vaccination face à la recrudescence des contaminations provoquée par la propagation rapide du variant Delta.

Il a été ainsi décidé d’étendre le couvre-feu de 20H00 (19H00 GMT) à 06H00 (05H00 GMT) à compter de lundi, pour une durée de 10 jours, dans 35 des 58 wilayas (préfectures) du pays, dont Alger, selon un communiqué publié à l’issue d’un conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat.

Le président Abdelmadjid Tebboune a préconisé « l’augmentation du taux de vaccination dans les wilayas à forte densité démographique, étant les premiers foyers de contamination », précise le communiqué.

Il a enjoint au gouvernement de parvenir à « l’objectif immédiat de vacciner 2,5 millions de personnes à Alger et 50% des populations des wilayas d’Oran, Constantine, Sétif et Ouargla », les régions les plus touchées.

L’Algérie a reçu à ce jour 7,7 millions de doses de vaccins  — russe (Spoutnik V), suédo-britannique (AstraZeneca) et chinois (Sinovac et Sinopharm) — pour une population de 44 millions d’habitants.

Les épidémiologistes estiment qu’il faudrait vacciner au moins 20 millions d’Algériens pour arriver à l’immunité collective.

Selon le ministère de l’Industrie pharmaceutique, l’Algérie devrait commencer à produire localement le vaccin chinois Sinovac.

Des experts chinois sont arrivés vendredi afin d’inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du Sinovac dans une usine du groupe pharmaceutique étatique Saidal, à Constantine (nord-est).

Il y a quelques mois, Alger avait annoncé que le vaccin russe Spoutnik V allait être produit sur le territoire à partir de septembre.

Le pays le plus peuplé du Maghreb est confronté à une nette reprise des contaminations depuis plusieurs semaines.

Le record quotidien d’infections a ainsi été battu vendredi, avec 1.350 cas, selon le ministère de la Santé.

Officiellement, quelque 160.000 cas de coronavirus et plus de 4.000 décès ont été enregistrés en Algérie depuis le début de l’épidémie fin février 2020.

De son côté, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé dimanche sur sa page Facebook qu’au « 15 juillet, le variant Delta a supplanté tous les autres variants circulant jusque-là, représentant 71% des virus en circulation ». 

L’Institut prévoit « un taux supérieur à 90% dans les semaines à venir ».

 

 

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