CHAMI ACCUSE LE GOUVERNEMENT D'INDULGENCE AVEC LES GRANDS FRAUDEURS DU FISC.

CHAMI ACCUSE LE GOUVERNEMENT D'INDULGENCE AVEC LES GRANDS FRAUDEURS DU FISC.

Ahmed Reda Chami
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Le président du CESE, Ahmed Réda Chami, a vivement critiqué la passivité du gouvernement face à la fraude fiscale des grandes entreprises. 

L’ex-ministre a aussi réprouvé le retard pris dans la mise en œuvre de la réforme fiscale.
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a vivement reproché au gouvernement de n’avoir pas pris en considération les recommandations de son institution, regrettant notamment ses atermoiements dans l’encaissement des impôts dus par les grands entrepreneurs. Ces derniers, ajoute-t-il, se dérobent à leur obligation de payer les impôts ou trichent dans la déclaration de leurs bénéfices, privant ainsi la trésorerie de l’Etat de plusieurs milliards. Et le même intervenant de réprouver le retard pris dans la réforme fiscale que le gouvernement avait annoncée lors d’une précédente édition des Assises nationales sur la fiscalité.
L’ex-ministre a indiqué que l’économie nationale perdait beaucoup d’argent à cause de l’évasion fiscale des grandes sociétés. Certaines d’entre elles, poursuit-il, ont poussé l’escroquerie jusqu’à transformer 20 à 30% de leurs activités en économie informelle, pour éviter de payer les impôts. Ainsi, poursuit le président de la CESE, ils ont recours à la falsification des factures de commerce de gros et à l’importation de produits avec de fausses factures et des prix réduits. 

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 16 juin, qu’Ahmed Réda Chami a indiqué que certaines sociétés s’adonnaient au trafic en mêlant à leurs marchandises des produits avariés.

Et le même intervenant de souligner que le secteur informel représente 20 % du produit intérieur brut et qu’il est donc nécessaire de le structurer pour éviter que le Maroc ne se retrouve hors du cycle économique.
Le président du CESE estime que la pandémie de Covid-19 constitue une occasion rare et précieuse, pour l’Etat, de réfléchir à la façon d’intégrer les opérateurs dans le secteur informel par une subvention directe à 5,1 millions de familles, soit 15 millions de personnes. Concernant le secteur de l’enseignement, Ahmed Réda Chami a appelé les autorités publiques à éviter de recruter des enseignants pour un salaire de 5.000 dirhams : Ceci n’aidera aucunement au développement du système d’enseignement.

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