Hydroxychloroquine : « The Lancet » met en garde contre une étude publiée dans ses colonnes.
Dans un communiqué publié sur son site, The Lancet émet des doutes sur le respect de la démarche scientifique. Une démarche relativement rare.
« D’importantes questions scientifiques ont été soulevées au sujet des données rapportées dans l’article de Mandeep Mehra et al — Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID-19: une analyse du registre multinational.
Il a été publié dans The Lancet le 22 mai 2020. Bien qu’un audit indépendant de la provenance et de la validité des données ait été commandé par les auteurs. Ces derniers sont non affiliés à Surgisphere . Des résultats sont attendus très prochainement.
Toutefois, nous publions une expression de préoccupation pour alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à notre attention. Nous mettrons à jour cet avis dès que nous aurons de plus amples informations. »
Le New England Journal of Medicine a lui aussi le 2 juin émis une « Expression of concern » concernant un article publié par ces mêmes chercheurs le 1er mai.
A savoir que cette étude avait établi que l’hydroxychloroquine n’a pas prouvé son efficacité sur les malades du Covid-19. Pis encore, elle a indiqué un risque élevé de mortalité sur des malades hospitalisés.
L’étude était tellement alarmante que l’OMS et la France avaient alors décidé de suspendre tous les essais cliniques en cours sur l’hydroxychloroquine et ses dérivés.
Réagissant sur le LancetGate, Didier Raoult ironise, « les pieds nickelés font de la science. » L’acceptation du papier l’étonne. Alors qu’il ne détient aucune donnée éthique, ni de donnés sur ses sources, ni de données pratiques.
Enfin, l’OMS a annoncé hier la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.
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