A BENSLIMANE, DES CHAMPS DE MAÏS IRRIGUÉS AVEC DES EAUX USÉES !

A BENSLIMANE, DES CHAMPS DE MAÏS IRRIGUÉS AVEC DES EAUX USÉES !

eaux usées
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Des agriculteurs pompaient les eaux d’une station de traitement des eaux usées pour irriguer leurs champs de maïs destiné à l’alimentation du bétail. Les autorités sont intervenues et plusieurs pompes à eau et du matériel agricole ont été saisis.
Malgré la mise en garde du ministère de l’Intérieur, des agriculteurs de la région de Benslimane se sont arrangés pour irriguer leurs champs de maïs avec des eaux usées non épurées et non conformes à la norme. Dès que les autorités, en collaboration avec les services de l’Agence du bassin hydraulique «Bouregreg-Chaouia», ont eu vent de cette affaire, elles se sont rendues sur place, munies d’un mandat du ministère public pour faire respecter cette consigne.

C’est ainsi qu’une commission formée des fonctionnaires de l’Agence, des responsables du ministère de la Santé, des services d’hygiène, des autorités locales et des membres de la brigade locale de la Gendarmerie, se sont rendus, à cet effet, à la station de traitement des eaux usées à Ain Chaâra, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 6 et 7 juin.

Sur place, la commission a pu constater que plusieurs engins, dont certains fixés sur tracteurs, pompaient les eaux usées, en prétraitement, directement de la station pour les déverser dans un canal qui irrigue les champs de maïs destiné à l’alimentation du bétail. Plusieurs pompes à eau ont été saisies, certains individus qui se trouvaient sur place ont tenté de prendre la fuite à bord de leurs tracteurs avant d’être interceptés par la Gendarmerie.

Ces agriculteurs se sont ensuite barricadés pour empêcher la commission d’arriver jusqu’à leurs champs. Du coup, cette dernière n’a eu d’autre alternative que d’ordonner la déviation du canal pour que les eaux usées n’arrivent plus aux cultures. 

Cette opération, relève le quotidien, fait partie des mesures de prévention décidées par le ministère de l’Intérieur.  

Ainsi, explique le quotidien, le renforcement du contrôle des eaux usées utilisées pour l’irrigation ou à d’autres fins à travers le pays fait partie d’un ensemble de mesures de précaution et de prévention prises par les autorités locales conformément à la circulaire envoyée par le ministère de l’Intérieur aux walis et gouverneurs des régions et provinces. 

Selon cette circulaire, datée de début mai dernier, «toute utilisation des eaux usées est fixée par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur». Partant de là, poursuit la circulaire, aucune eau usée ne peut être utilisée si elle n’a pas été préalablement reconnue épurée et conforme à la norme.

Suite à cette note-circulaire du ministère de l’Intérieur, des comités provinciaux de veille ont été formés par les autorités locales pour le contrôle de l’utilisation des eaux usées, et ce dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Lesdits comités qui ont également pour mission de diagnostiquer l’état actuel des eaux usées effectuent des inspections et des visites de terrain dans les zones et les points de rejet des eaux usées, qu’elles soient traitées ou non.

Le but est de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher leur utilisation illégale et ce, dans le souci d’éviter toute éventuelle propagation de la pandémie dans ces eaux. Cette mesure a été prise après que des études menées dans plusieurs pays ont démontré une possible présence de traces du génome de coronavirus dans les eaux usées issues des selles des personnes atteintes, précise la circulaire du ministère de l’Intérieur.

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