La pollution du littoral de Paloma Beach se poursuit malgré les alertes répétées des riverains

La pollution du littoral de Paloma Beach se poursuit malgré les alertes répétées des riverains.





De nouveau, des torrents d’eaux usées d’origine industrielle se déversent sur le rivage de la commune urbaine de Ain Harrouda, plus spécialement à Paloma Beach. Les résidents de la zone dénoncent une « véritable catastrophe écologique » qui pourrait s’étendre à tout le littoral de Casablanca



Les déversements d’eaux usées et polluées sur la plage de Paloma ont repris, selon les témoignages de riverains excédés par une situation qui n’est toujours pas prise à bras le corps par les autorités.

Ce matin, l’égout qui donne directement sur la plage a de nouveau charrié des torrents de liquides d’origine industrielle alors que des pelleteuses des sociétés de travaux publics Mojazine sont entrées en action pour camoufler les déversements sous l’encadrement de la société de sécurité privée et de gardiennage SNJH.

« Sous le commandement de quelle partie ? », s’interrogent les résidents des cabanons de cette plage de Mohammedia au nord de Casablanca.

Depuis quelques semaines, les habitants de la commune urbaine de Ain Harrouda, plus spécialement ceux habitant à Paloma Beach dénoncent une « véritable catastrophe écologique ». Comme constaté sur les lieux par Le Desk, un déversement inexpliqué d’eau eaux usées sur la plage Paloma menace la santé des riverains tout comme l’écosystème naturel du littoral. D’après nos sources, les eaux usées proviendraient d’une unité industrielle située à Chellalate.

Le 23 mai, la Société d’Aménagement de Zenata (SAZ) en charge du développement de la ville nouvelle éponyme était sorti de son silence, reconnaissant le caractère « anormal » de ces déversements. Elle avait précisé qu’à l’origine de cette pollution marine des tunnels « acheminent vers la plage de Paloma les excédents d’eau de pluie en provenant des bassins amont de Chellalate ».



Le tunnel d'évacuation donne directement sur la plage. Mohamed Drissi Kamili / Le Desk

Ces tranchées ne sont destinées qu’à l’évacuation des eaux pluviales. La SAZ ajoutait que « les autorités compétentes sont en train d’examiner ce fait, dont l’origine provient de branchements illicites sur le réseau d’assainissement de Chellalate, pour y apporter des solutions appropriées dans les meilleurs délais ».


Des tranchées destinées aux eaux pluviales déversent les eaux polluées dans la mer. Mohamed Drissi Kamili / Le Desk

Les riverains, cependant ne se satisfont pas de cette explication qui ne pointe pas nommément une unité industrielle, responsable de cette situation attentatoire à l’environnement. D’ailleurs, pour cette reprise de la pollution, la raison avancée de surplus d’eaux de pluie ne peut être avancée, aucune pluviométrie n’a été observée ces derniers jours.



Un regard ouvert à proximité des cabanons. Mohamed Drissi Kamili / Le Desk

Ils ajoutent qu’en plus de ces branchements illicites, c’est l’infrastructure inachevée du regard qui donne directement sur la plage qui est mise en cause.

Des pelleteuses de la commune de Ain Harrouda couvrent de sable les tranchées. Mohamed Drissi Kamili / Le Desk

Alertées, les autorités locales se sont empressées une première fois de couvrir les tranchées par des pelletées de sable.

« Les branchements sont illicites, les travaux inachevées. La sortie d’égout donne directement sur la plage sans sécurité, aucune structure ni barrière ne sont mises en place pour protéger les gens de cette zone (…). 


Les courants se dirigent en majorité vers la plage de Aïn Diab passant par Zenata… Les plages de Casablanca risquent d’être polluées si ça continue », ont-il partagé sur Facebook.




Selon des sources médiatiques, l’ONEE serait en bout de chaine des responsabilités en cause de ce « massacre écologique », comme l’avance AnfassPress dans cette vidéo.



Source le Desk



Commentaires