La bonne farce du Lance !
Les auteurs de l’article du Lancet ayant provoqué un raz de marée sur la chloroquine (grosse vague qui submerge, fait des dégâts, puis se retire tranquillement), viennent de demander de retirer l’article, en s’excusant.
Des articles médicaux (et autres) de ce genre, il y en a des milliers. Pour se faire connaître, pour être bien noté, pour monter en grade, il faut très souvent publier, même n’importe quoi, car c’est la quantité qui compte, pas la qualité. Et les journaux ont besoin de papiers pour publier, alors ils publient, voilà une réalité peu connue du grand public.
Tous les experts savent cela, et parce qu’ils sont experts, ils savent lire et repérer ces articles, comme le dernier, qualifié de foireux par le Pr Raoult qui en a de suite repéré la qualité, contrairement à d’autres.
A qui peut-on se fier maintenant ? Le problème n’est pas tant la qualité de cet article, ce n’est pas le seul dans le genre, mais la qualité des experts en lecture du Lancet sensés réserver ces articles à d’autres publications, et surtout de l’OMS et de nos Hauts Conseils, Hauts Comités, et Hautes Autorités. Sont-ils vraiment experts ? Nous qui leur faisions confiance depuis des années, voilà qu’on découvre leur incompétence et précipitation, voilà qu’on apprend qu’ils ne savent pas lire ces articles avant de prendre des décisions qui nous concernent. En est-il ainsi pour les autres sujets, car quand on ne sait pas lire, on ne sait pas lire. Même les non experts que nous sommes avaient bien vu nombre d’anomalies, pas eux !
Par son déroulement, qui n’a pas eu lieu le 1 avril, cette affaire est du niveau des avions renifleurs sous Giscard, du grand peintre Joachim-Raphael Boronali (pas d’anagramme avec l’artiste authentique SVP), ou du restaurant The Shed at Dulwich, dont le patron cuisinait bien les algorithmes pour devenir le meilleur restaurant de Londres selon Trip Advisor. On pourrait en rire si la vie de milliers de personnes n’était pas en jeu.
Il y a une semaine, France Soir publiait une remarquable enquête sur les auteurs et la société Surgisphère, à l’origine de l’article du Lancet. La lecture de cette enquête m’avait fait de suite penser non à un article médical, mais à une opération publicitaire pour faire connaître la société, éventuellement un logiciel bidouillé, avec une étude bidon, opération publicitaire qui a dépassé ses auteurs qui ne s’attendaient sans doute pas à ce résultat (qui de plus aura sur eux également le résultat d’un raz de marée).
En effet Surgisphère, responsable de la « collecte » des données, n’avait pratiquement pas d’activité avant mars 2020. Pas de bureaux mais un petit pavillon de banlieue plusieurs fois déménagé, 5 employés dont 4 embauchés 1 mois plus tôt, aucun compétent en big data, et un patron plus connu comme affairiste que médecin.
Le monde entier a douté dès la première heure, sauf nos experts, ceux de l’OMS, et les journalistes en France. Dès qu’il a lu le titre, notre Ministre a demandé au Haut Conseil de revoir les tests en cours.
Tous se sont penchés sur l’étude et n’ont rien vu, ils ont fait confiance à des inconnus, et ont tranché en toute incompétence. Ils sont tombés dans le panneau comme des amateurs, aveuglés par un objectif inhibant tout jugement : décrédibiliser ce parasite marseillais qui fait de l’ombre à leur égo.
C’était plus leur problème que celui de la santé des français, d’où leur précipitation.
A cette faute grave, ils vont en rajouter une autre : remettre en route les tests en cours, sans rien modifier. En effet, ils ne savent pas lire, pas interpréter, mais ils ne savent pas réfléchir non plus. Il y a un fond derrière cet article, il n’y a pas que la forme. Le fond, c’est nombre de centres, d’études, qui montrent qu’une fois la maladie évoluée, compliquée au point de devoir hospitaliser, la chloroquine n’est sans doute pas efficace, pire le patient fragilisé semble plus sensible aux effets secondaires.
C’est le résultat de la quasi-totalité des études faites dans ces conditions, alors qu’une majorité d’études en ambulatoire, même si elles sont moins nombreuses, montrent tout autre chose.
Non, ils n’en ont pas profité pour réfléchir, ils continuent avec leurs œillères, à soutenir les tests en milieu hospitalier, et non dès les premiers symptômes.
Et ils vont continuer à donner des leçons forts de leur (in)compétence et de leur (in)expérience.
Le problème est aussi que pour tous les autres traitements et maladies, ce sont les mêmes experts, les mêmes décideurs. Certains démissionneraient pour moins que ça.
Au passage, une dernière étude pour apporter de l’eau à leur moulin, parue dans le New England Journal of Medicine et reprise ce jour dans toute la presse nationale.
Dans le même esprit, je propose une étude HCQ versus Doliprane chez les moins de 10 ans pour démontrer qu’il n’y a aucun avantage à prendre de l’HCQ.
C’est en gros ce qu’ils ont fait, avec des jeunes en bonne santé, « patients » sans test diagnostic, « suivis » par internet. Très insidieux comme procédé pour faire passer ses convictions sans preuves.
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