Un ex-ministre marocain du Commerce assure que le gouvernement ferme les yeux sur la fraude fiscale.
Un ex-ministre marocain du Commerce assure que le gouvernement ferme les yeux sur la fraude fiscale.
Le président du Conseil économique, social et environnemental du Maroc a estimé que le gouvernement ne faisait pas assez pour obliger les grandes entreprises à payer leurs impôts.
Le responsable a expliqué les méthodes utilisées par ces sociétés pour organiser la fuite fiscale, dans un contexte financier difficile.
En pleine crise économique et financière au Maroc en raison de l’épidémie de Covid-19, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a accusé le gouvernement de fermer les yeux sur la fraude fiscale des grandes entreprises, ce qui engendre des pertes colossales pour le Trésor public, a rapporté le site d’information Le360.
Le responsable, également ex-ministre de l’Industrie et du Commerce (2007-2012), a aussi pointé le retard dans la mise en œuvre de la réforme fiscale annoncée en mai 2019, lors des Assises nationales sur la fiscalité organisée dans la ville de Skhirat.
Ainsi, tout en reprochant au gouvernement «ses atermoiements dans l’encaissement des impôts dus par les grands entrepreneurs», M.Chami a déclaré que ces entreprises «se dérobent à leur obligation de payer les impôts ou trichent dans la déclaration de leurs bénéfices, privant ainsi la trésorerie de l’État de plusieurs milliards».
Et d’expliquer que certaines d’entre elles «ont poussé l’escroquerie jusqu’à transformer 20 à 30% de leurs activités en économie informelle, pour éviter de payer les impôts». Selon le responsable, le secteur informel représente 20% du PIB du pays, et «il est donc nécessaire de le structurer pour éviter que le Maroc ne se retrouve hors du cycle économique».
Par ailleurs, Ahmed Réda Chami a attiré l’attention des autorités du pays sur le fait que les entreprises mises en cause dans la fraude «ont recours à la falsification des factures de commerce de gros et à l’importation de produits avec de fausses factures et des prix réduits». Ceci, en plus des «produits avariés» que certaines d’entre elles n’hésitent pas à mêler à leurs marchandises.
Ainsi, tout en reprochant au gouvernement «ses atermoiements dans l’encaissement des impôts dus par les grands entrepreneurs», M.Chami a déclaré que ces entreprises «se dérobent à leur obligation de payer les impôts ou trichent dans la déclaration de leurs bénéfices, privant ainsi la trésorerie de l’État de plusieurs milliards».
Et d’expliquer que certaines d’entre elles «ont poussé l’escroquerie jusqu’à transformer 20 à 30% de leurs activités en économie informelle, pour éviter de payer les impôts». Selon le responsable, le secteur informel représente 20% du PIB du pays, et «il est donc nécessaire de le structurer pour éviter que le Maroc ne se retrouve hors du cycle économique».
Par ailleurs, Ahmed Réda Chami a attiré l’attention des autorités du pays sur le fait que les entreprises mises en cause dans la fraude «ont recours à la falsification des factures de commerce de gros et à l’importation de produits avec de fausses factures et des prix réduits». Ceci, en plus des «produits avariés» que certaines d’entre elles n’hésitent pas à mêler à leurs marchandises.
La situation financière du Maroc
En raison des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, le déficit budgétaire du royaume chérifien s’est creusé à 25,5 milliards de dirhams (2,4 milliards d’euros) depuis le début de l’année, selon le site d’information L’Économiste.
Le média explique que ce déficit se serait établi à 43,6 milliards de dirhams (4 milliards d’euros). En outre, le Fonds de solidarité nationale dédié à la gestion de l’épidémie a collecté 33 milliards de dirhams (3,02 milliards d’euros) et l’État y a déjà puisé 14,9 milliards de dirhams (1,37 milliard d’euros) pour faire face aux besoins des entreprises afin de sauvegarder les emplois.
Expliquant plus en détails les raisons de la hausse du déficit budgétaire du pays, L’Économiste a indiqué qu’en raison du confinement les recettes ordinaires de l’État se sont contractées de 10%, à la fin mai, tirées par la chute des revenus de la TVA et de l’impôt sur le revenu. Enfin, la même source estime que le ralentissement de l’économie augmenterait la cadence de la faillite des entreprises qui pourrait atteindre un taux à deux chiffres.
Dans ce contexte, il rappelle que l’impôt sur les sociétés a reculé de 4,1% par rapport à la même période de l’année 2019, soit une perte de 16 milliards de dirhams (1,47 milliard d’euros).
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