Contraception : Ces anticorps neutralisent les spermatozoïdes. ...
[EN VIDÉO] On sait enfin comment nage un spermatozoïde ! Les premières observations au microscope des spermatozoïdes décrivaient la nage des cellules sexuelles mâles comme celle des anguilles. Cela a fait consensus pendant des centaines d'années jusqu'à ce qu'une équipe de chercheurs décide d'observer la nage des spermatozoïdes en 3D.
Chez certaines femmes stériles, des anticorps visent les spermatozoïdes. Une affection qui pourrait permettre de créer une nouvelle forme de contraception non hormonale.
À partir d'une forme de stérilité, des chercheurs américains ont posé les bases d'une nouvelle méthode de contraception non hormonale. Car, chez certaines femmes, des anticorps détectent et neutralisent les spermatozoïdes. Leur système immunitaire prend pour cible ces cellules d'origine étrangère, rendant impossible de concevoir un enfant sans aide médicale. De cette stérilité subie pourrait naître une alternative aux contraceptions actuelles. Bien que, chaque chose en son temps... elle s'adresserait encore aux femmes.
Les chercheurs ont récupéré ces anticorps, dits anticorps monoclonaux de liaison au sperme, auxquels ils ont ajouté des fragments supplémentaires de liaison à un antigène universellement présent sur les spermatozoïdes humains.
Chaque anticorps comportait entre six et dix fragments supplémentaires. Ce qui leur a permis d'être de 10 à 16 fois plus puissants et rapides pour agglutiner les spermatozoïdes, écrivent les auteurs de l'étude.
Vers une alternative fiable
Pour l'instant, ces scientifiques n'ont pas examiné l'efficacité de ce contraceptif chez des femmes. Mais, injecté directement dans le vagin d'une brebis, ces anticorps ont considérablement limité la motilité des spermatozoïdes : jusqu'à 99,9 %. Et ce avec seulement 33 microgrammes du produit.
Que ce soit pour les femmes ne supportant pas les contraceptifs hormonaux ou pour celles n'en souhaitant simplement pas, ce type de contraception peut être une aubaine. Évidemment, les auteurs rappellent qu'il est d'abord nécessaire de tester son efficacité et sa tolérance chez la femme, mais cet essai chez la brebis pourrait à terme devenir une alternative fiable.
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