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Mort d’Abdelaziz Bouteflika : Le pouvoir algérien très embarrassé.

L’ex-président algérien sera inhumé dimanche, à Alger, au côté des héros de l’indépendance, mais aucun deuil national n’a pour l’instant été annoncé. 

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a adressé, samedi, ses condoléances.

Le Monde 

Publié aujourd’hui 
Un portrait d’Abdelaziz Bouteflika affiché à Alger, le 18 septembre, au lendemain de la mort, à 84 ans, de l’ancien président algérien.

Il reposera au carré des martyrs du cimetière d’El Alia, à Alger. Abdelaziz Bouteflika, sera inhumé, dimanche 19 septembre, au côté des héros de la guerre d’indépendance.

L’ancien président algérien, chassé du pouvoir en 2019 après vingt ans à la tête de l’Algérie, s’est éteint vendredi, à l’âge de 84 ans, dans sa résidence médicalisée à Zeralda (ouest d’Alger), où il vivait reclus depuis deux ans et demi. Ses obsèques se dérouleront après la prière du Dohr (après 13 heures, heure locale, midi à Paris), selon la télévision d’Etat.

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Sa dépouille sera exposée auparavant au Palais du peuple, bâtiment d’apparat du centre d’Alger, pour permettre à de hauts dignitaires et aux citoyens de lui rendre un ultime hommage, avant de prendre le chemin du cimetière d’El Alia, à une dizaine de kilomètres de là, selon plusieurs médias locaux.

Drapeaux en berne

C’est au carré des martyrs de ce cimetière que reposent tous ses prédécesseurs, aux côtés des grandes figures et martyrs de la guerre d’indépendance (1954-1962).

Depuis l’annonce de sa mort, qui a suscité des réactions embarrassées des autorités algériennes, l’incertitude planait sur le lieu où allait être enterré M. Bouteflika et sur l’organisation de ses funérailles. Affaibli et aphasique à la suite d’un AVC subi en 2013, M. Bouteflika avait été contraint à la démission le 2 avril 2019, après près de deux mois de manifestations massives du mouvement prodémocratie Hirak contre son intention de briguer un cinquième mandat d’affilée.

Au terme de plusieurs heures de flottement sans réaction officielle, le président Abdelmadjid Tebboune, qui fut premier ministre sous Bouteflika, a décrété, samedi midi, dans un communiqué, la mise en berne du drapeau national « pendant trois jours », pour honorer « l’ancien président, le moudjahid [combattant de l’indépendance] Abdelaziz Bouteflika ».

 

Hommages très limités

Les anciens chefs d’Etat avaient été enterrés avec les plus grands honneurs, à l’instar du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella (1963-1965), qui eut droit à des funérailles solennelles à sa mort, en avril 2012.

M. Bouteflika, qui avait alors décrété un deuil national de huit jours, avait personnellement accompagné le cercueil du Palais du peuple, où la dépouille avait été exposée, jusqu’au cimetière d’El Alia, en présence de toute la classe politique et des hauts dirigeants du Maghreb.

Le troisième président d’Algérie (de 1979 à 1992), Chadli Bendjedid, à l’origine de la démocratisation des institutions, avait également été enterré avec tous les honneurs en octobre 2012, et un deuil national de huit jours fut aussi décrété à sa mort.

Signe de l’embarras des autorités, les médias officiels n’ont évoqué que par des brèves la disparition du président déchu, sans lui consacrer d’émissions spéciales, contrairement à ses prédécesseurs.

Ce n’est que samedi soir que la télévision d’Etat a évoqué, quoique brièvement, dans son journal télévisé les principales étapes du parcours politique de près de soixante ans de l’ex-président.

Les atermoiements autour de l’organisation des obsèques illustrent aussi, selon des observateurs, des craintes de manifestations hostiles contre un président à l’image ternie. Le frère de M. Bouteflika, Saïd, actuellement en prison pour des accusations de corruption, a été autorisé à assister aux funérailles, selon son avocat, Me Salim Hadjouti.

Les condoléances du roi du Maroc au président algérien

Alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis le 24 août, le roi du Maroc, Mohammed VI, a adressé, samedi 18 septembre, un message de « condoléances et de compassion » au président algérien, Abdelmadjid Tebboune après la mort d’Abdelaziz Bouteflika.

« En cette douloureuse circonstance, Sa Majesté le roi exprime au président algérien et, à travers lui, à la famille du défunt et au peuple algérien frère, Ses vives condoléances et Sa sincère compassion », affirme ce message diffusé par l’agence de presse MAP.

Le monarque marocain « dit se remémorer les attaches particulières qui liaient le défunt au Maroc, que ce soit lors des périodes de l’enfance et des études dans la ville d’Oujda ou encore au temps du militantisme pour l’indépendance de l’Algérie sœur, ajoutant que l’histoire retient que feu Bouteflika a marqué une importante phase de l’histoire moderne de l’Algérie ».

M. Bouteflika était né le 2 mars 1937 à Oujda, au Maroc, tout près de la frontière algérienne, dans une famille originaire de la région de Tlemcen, dans le nord-ouest de l’Algérie.

 

 

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