Plusieurs membres du PAM feront partie du futur gouvernement marocain dirigé par Akhannouch.
PHOTO/AFP - Le Premier ministre désigné du Maroc, Aziz Akhannouch (à gauche), accueille Abdelatif Ouahbi, président du parti marocain Authenticité et Modernité, avant une réunion dans la capitale Rabat.
Aziz Akhannouch continue de façonner le nouveau gouvernement marocain après avoir remporté les élections législatives avec 102 sièges. Après avoir rencontré les leaders d'autres partis, comme Abdellatid Ouahbi du Parti authenticité et modernité (PAM), plusieurs médias marocains ont fait état des possibles ministres du futur gouvernement. Le parti d'Akhannouch, le Rassemblement national des indépendants, devra gouverner en coalition avec d'autres partis car, bien qu'il ait remporté les élections, il n'a pas obtenu la majorité absolue.
Pour cette raison, le PAM entrerait pour la première fois au gouvernement national, après des années dans l'opposition. Le parti de centre-gauche a été le deuxième parti le plus voté, remportant 86 sièges. En outre, comme le rapporte Le360, cinq ministres du gouvernement seront membres de l'APM. Parmi eux, le président du parti, Abdellatid Ouahbi, Fatima Zahra Mansouri, nouvellement élue maire de Marrakech, et Mehdi Bensai, député entre 2011 et 2016 et ancien président de la commission des affaires étrangères du parlement. Selon Assabah, Ouahbi sera à la tête du ministère de la justice, Mansouri est le principal favori pour devenir le ministre de la Famille, tandis que Bensai sera chargé de la jeunesse et des sports.
Le prochain gouvernement conservera des visages familiers, comme Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères depuis 2017. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, et Said Amzazi, ministre de l’Éducation, resteront également en fonction. Bien que, comme le note rue20, Amzazi pourrait changer de portefeuille.
Par ailleurs, Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, restera à son poste lors du prochain gouvernement. Alaoui a été nommé par le roi Mohammed VI à la tête de la délégation marocaine à l'Expo 2020 de Dubaï. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, devrait également conserver son poste.
Parmi les cabinets qui subiront des changements figurent le ministère des affaires islamiques, le ministère de la santé et le ministère de l'intérieur. Ces portefeuilles pourraient être dirigés par des gouverneurs de province qui aspirent à une ascension politique, comme Mohamed Yacoubi de Rabat ou Abdeslam Bikrat de Laayoune.
Akhannouch a également rencontré Nizar Baraka du parti nationaliste Istiqlal et Driss Lachgar, président de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Après la réunion, Lachgar, qui a remporté 35 sièges aux élections législatives, a annoncé qu'il n'avait encore reçu aucune proposition de participation au futur gouvernement. Il a également insisté pour être impliqué dans la nouvelle administration.
"Nous pensons que la position de l'USFP doit faire partie intégrante de l'autorité du gouvernement", a déclaré Lachgar. L'USFP a également exprimé son "ambition légitime de faire partie de l'équipe gouvernementale, tout en respectant les choix du Premier ministre désigné pour la former". Il a également souligné sa "volonté de servir le pays dans toute position qui lui permettra d'accompagner cette nouvelle phase".
D'autre part, les islamistes, qui ont subi une lourde défaite le jour du scrutin, ont déjà annoncé qu'ils feraient partie de l'opposition. Cependant, l'opposition sera dirigée par le Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui a obtenu plus de voix que le Parti du développement et de la justice (PDJ).
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