Les deux frères, la marmite et le bâton.
L'histoire
Il était une fois deux frères : l'un était pauvre, l'autre avait du bien.
Le premier avait quatre filles ; le riche était sans enfant.
Le pauvre, pour pouvoir nourrir sa famille, coupait du bois qu'il vendait à la ville. Un jour, c'était jour de fête; il n'avait chez lui rien à manger. Il partit couper du bois.
Un jujubier sauvage lui dit : « Que me veux-tu aujourd'hui ? C'est fête et j'invoque Dieu.
Le premier avait quatre filles ; le riche était sans enfant.
Le pauvre, pour pouvoir nourrir sa famille, coupait du bois qu'il vendait à la ville. Un jour, c'était jour de fête; il n'avait chez lui rien à manger. Il partit couper du bois.
Un jujubier sauvage lui dit : « Que me veux-tu aujourd'hui ? C'est fête et j'invoque Dieu.
— J'ai faim, dit le bûcheron ; donne-moi de quoi manger, sinon je te coupe.
—
Prends cette marmite, répondit le jujubier, et garde-la ; elle te
nourrira jusqu'à ta mort. Quand tu voudras quelque chose, dis-le-lui ;
elle te le donnera. »
Le bûcheron emporta la marmite chez lui, la tourna par terre et lui dit : « Donne-moi du bien.
— Voilà », dit-elle, en faisant apparaître un tas de pièces d'or.
Le pauvre, qui l'était moins maintenant, en profita pour acheter des habits à ses enfants. Mais une de ses filles, en visite chez son oncle, raconta l'incroyable histoire.
« Il y a chez nous une marmite remplie de richesses. »
Le frère se rendit chez le bûcheron.
« Donne-moi la marmite que tu possèdes pour que je nourrisse mes hôtes.
— Je ne te la donnerai pas, car c'est elle qui fait vivre mes enfants.
— Si tu ne me la donnes pas, je te tue. »
Le bûcheron eut peur. Il donna la marmite à son frère et se mit à pleurer. « Demeurez en paix, dit-il à ses enfants ; puisque je ne peux subvenir à vos besoins, je m'en vais errer dans le pays. »
Le pauvre homme partit, resta absent pendant trois mois sans revenir à la ville. Lorsque le jour de fête arriva de nouveau, il se rendit à l'endroit où se trouvait le jujubier sauvage qu'il frappa de sa hache tranchante.
Une femme en sortit, le salua et dit : « Pourquoi n'es-tu pas rassasié ?
— La marmite que tu m'as donnée m'a été prise par mon frère; je n'ai pas pu l'en empêcher.
— Attends-moi ici », dit-elle. Puis elle rentra dans l'arbre et apporta un grand bâton.
« Quand tu seras près de la ville, tu t'arrêteras jusqu'à ce que les gens soient dans la mosquée ; alors lâche ton bâton et dis-lui : "Prends mon droit à ceux qui m'ont lésé." »
Le bûcheron prit le bâton et se rendit à la porte de la mosquée.
— Voilà », dit-elle, en faisant apparaître un tas de pièces d'or.
Le pauvre, qui l'était moins maintenant, en profita pour acheter des habits à ses enfants. Mais une de ses filles, en visite chez son oncle, raconta l'incroyable histoire.
« Il y a chez nous une marmite remplie de richesses. »
Le frère se rendit chez le bûcheron.
« Donne-moi la marmite que tu possèdes pour que je nourrisse mes hôtes.
— Je ne te la donnerai pas, car c'est elle qui fait vivre mes enfants.
— Si tu ne me la donnes pas, je te tue. »
Le bûcheron eut peur. Il donna la marmite à son frère et se mit à pleurer. « Demeurez en paix, dit-il à ses enfants ; puisque je ne peux subvenir à vos besoins, je m'en vais errer dans le pays. »
Le pauvre homme partit, resta absent pendant trois mois sans revenir à la ville. Lorsque le jour de fête arriva de nouveau, il se rendit à l'endroit où se trouvait le jujubier sauvage qu'il frappa de sa hache tranchante.
Une femme en sortit, le salua et dit : « Pourquoi n'es-tu pas rassasié ?
— La marmite que tu m'as donnée m'a été prise par mon frère; je n'ai pas pu l'en empêcher.
— Attends-moi ici », dit-elle. Puis elle rentra dans l'arbre et apporta un grand bâton.
« Quand tu seras près de la ville, tu t'arrêteras jusqu'à ce que les gens soient dans la mosquée ; alors lâche ton bâton et dis-lui : "Prends mon droit à ceux qui m'ont lésé." »
Le bûcheron prit le bâton et se rendit à la porte de la mosquée.
Lorsque
les gens sortirent de la prière, le bâton lui échappa et frappa tous
les assistants sans exception. Chacun s'en retourna à la mosquée et les
chefs dirent : « L'injustice est descendue dans la ville. Dieu pèse sur
nous; que celui qui a été lésé se présente ; nous lui rendrons son dû.
— Le propriétaire du bâton est à la porte de la mosquée et pleure, dit quelqu'un.
— Entre, lui dit-on ; indique-nous celui qui t'a pris ton bien.
— C'est mon frère qui m'a enlevé de force ma marmite.
— Demande ce que tu veux.
— Rendez-moi ma marmite et partagez la fortune de mon frère entre lui et moi, car j'ai des enfants et il n'en a pas. »
— Entre, lui dit-on ; indique-nous celui qui t'a pris ton bien.
— C'est mon frère qui m'a enlevé de force ma marmite.
— Demande ce que tu veux.
— Rendez-moi ma marmite et partagez la fortune de mon frère entre lui et moi, car j'ai des enfants et il n'en a pas. »
On lui donna ce qu'il voulait, et l'on invoqua Dieu qui envoya une forte pluie parce que la justice avait triomphé.
Collectif, Contes Berbères, ill.
Par Delphine Bodet, Circonflexe
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de commenter nos articles