Espionnage : La police fédérale allemande utilise le logiciel Pegasus.
Le 07/09/2021
Deux quotidiens allemands ont révélé que la police fédérale allemande utilisait le logiciel espion Pegasus pour la surveillance des suspects.
La nouvelle fait le tour des médias internationaux: la police fédérale allemande utilise le logiciel Pegasus. Le Bundeskriminalamt (BKA), principal service de police de la République fédérale allemande, a conclu un contrat avec la société israélienne NSO qui commercialise le logiciel d’espionnage Pegasus, révèle la presse allemande.
Dans sa livraison du 8 septembre, Al Ahdath Al Maghribia revient sur les révélations de Zeit et Süddeutsche Zeitung. D’après les deux journaux, qui citent plusieurs sources allemandes au sein des services de sécurité, le Bundeskriminalamt (BKA) a bel et bien acheté en catimini le logiciel espion Pegasus pour la surveillance des suspects. Une acquisition qui intervient alors que l’utilisation de ce logiciel soulève, en Allemagne, plusieurs questions sur le plan légal.
D’après le quotidien, la firme israélienne NSO commercialise son logiciel espion exclusivement auprès des services de police et de renseignement. Le modus operandi est tout simple: une fois installé sur un iPhone ou un Android, Pegasus permet de surveiller le téléphone en temps réel, d’écouter les conversations, de connaître la géolocalisation de l’appareil, et même d’activer l’appareil photo ou d’enregistrer les archives des messageries.
Toujours selon les mêmes sources, la police fédérale allemande avait assisté à Wiesbaden, en 2017, à une démonstration des capacités du logiciel NSO. Une rencontre pour laquelle une délégation de NSO Groupe était spécialement venue d'Israël.
Pour autant, les services juridiques du BKA et le ministère de l’Intérieur allemand s’étaient dits préoccupés par les capacités extrêmement larges offertes par le logiciel espion.
Alors que Pegasus permet, en pratique, de prendre complètement le contrôle d’un téléphone, une jurisprudence de la Cour constitutionnelle fédérale sur les “perquisitions numériques” a décidé que les services d’enquête ne pouvaient infiltrer les ordinateurs et téléphones de suspects que dans des cas très spécifiques et pour n’enregistrer que des éléments limités.
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