Ali Lmrabet, complice déchaîné d’individus condamnés pour de graves violences sexuelles !
Il y a de vieux préjugés à l’aide desquels se rallume de temps en temps certaines passions malsaines pour empêcher le dévoilement de la vérité.
Faciliter l’œuvre de la justice, c’est peut-être l’œuvre la plus démocratique qui puisse être accomplie, et c’est précisément celle dont Ali Lmrabet a le moins de souci.
Ce dernier instrumentalise des affaires judiciaires pour attaquer le Maroc. Une telle opération n’est pas seulement coupable ; elle est vaine.
Le capitaine-rapporteur Ali Lmrabet agit par rancune personnelle contre «son pays», une rancune parasitaire qui se nourrit de tout : certains plaisants, conscients de cette vérité, s’égaient volontiers là-dessus, mais ce sont des plaisants. Dans un temps de littérature antimarocaine inquiète, fiévreuse, nerveuse, Ali Lmrabet poursuit son labeur hystérique, défrichant le même champ, creusant dans le même sillon, sans se laisser décourager par une certaine indifférence d’un public qui veut assouvir uniquement sa curiosité.
Il est drôle, le «collabo» de Middle East Eye, un site financé par un pays où 6 500 ouvriers travaillant à l’édification des sites du Mondial 2022 ont trouvé la mort, selon Le Guardian : il se donne pour avocat-général de toute personne qui cible les institutions marocaines de ses invectives et de ses diffamations.
Une vidéo fleuve (1h 07) mais décevante, lourde, compacte, sans imprévu, sans éclat, sans aucun de ces détails qui peignent. C’est un style triste. «Ce que vous n’aviez jamais entendu !» tonne «le journaliste non encarté». Mais au lieu de s’en aller quêter la vérité en tous lieux et distribuer partout sa justice (comme d’habitude), on a eu doit à des anecdotes du passé, à une scrutation douteuse de la physiologie humaine, à des spéculations plus au moins vulgaires, à une séquence où l’accessoire absorbe le fond, l’anecdote étouffe le raisonnement, le jugement remplace le fait, la puérilité et l’embarras nous arrêtent à chaque extrait.
Au lieu d’un travail d’enquête, Ali Lmrabet a amassé le plus de matériaux possible à partir de Google, se délectant probablement avec une ardeur infatigable dans la compilation. Révélations des ténèbres de la police ? Réminiscences du cachot ? Documentation fournie ? Niet. Ali Lmrabet met à froisser quelques noms la même légèreté qu’à ramasser des nullités inauthentiques sur leur compte ; il laisse à découvert une ignorance si grande des faits, et une inexactitude d’informations si contraire aux préceptes de l’analyse journalistique, qu’on s’explique facilement le peu d’intérêt que ses «révélations» pourront susciter.
Ali Lmrabet est homme à confondre délits de droit commun et délit d’opinion. Au moment où ces lignes ont été écrites, un collectif de quatorze femmes en France s’étant déclarées victimes de violences sexuelles de la part de deux journalistes, Nicolas Hulot et de Patrick Poivre d’Arvor ont dénoncé les propos du président français Emmanuel Macron qui avait dit souhaiter «ni complaisance» ni «inquisition» concernant ces accusations.
Ali Lmrabet nous refourgue le même catalogue de vente : tous «innocents», tous «victimes d’un complot», tous «martyrs de leurs opinions », tous «cibles d’une vindicte». Même chansonnette, même bande : Omar Radi (26011), qui purge une peine de six ans dans une double affaire d’«espionnage» et de «viol», accusé «d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État» et d’avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement». Imad Stitou, poursuivi pour «non-assistance à personne en danger», actuellement en fuite. Soulaiman Raissouni, (23052) condamné pour «des faits d’attentat à la pudeur avec violence et séquestration» et Toufik Bouachrine, condamné à quinze ans de prison ferme pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol». Tous, devenus thèmes oratoires des militants des salons, tous, bruyants personnages qui «dérangent les autorités».
Dernière «carcasse» dont veut profiter Ali Lmrabet : celle de Mohamed Ziane, 78 ans, poursuivi pour onze chefs d’accusation, dont ceux d’«outrage à des fonctionnaires publics et à la justice», «injure contre un corps constitué», «diffamation», «adultère» ou encore «harcèlement sexuel». Pour Lmrabet, le dossier, qui ne sera instruit qu’à partir du 9 décembre, est «monté» !
Aucun mot sur les victimes de toute cette infernale galerie, qui se sont trouvées en butte à de nombreuses et violentes attaques calomnieuses. Elles ont toujours dédaigné d’y répondre.
Cette réserve était suffisamment justifiée par l’absence de tout appui réel, sauf de la part de l’AMDV, une association qui a porté haut leur pâle voix.
Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ? Il est de sa destinée de se charger de faire libérer ces «journalistes», sauf qu’il est devenu «un corps notoirement hostile» aux accusés, diffusant « des insinuations fort malveillantes » contre eux. Le procédé d’Ali Lmrabet est bien simple, il consiste à emprunter à la réalité ses désirs, ses obsessions et ses idées, et à les légitimer non pas par la force des faits, mais par des comparaisons et des interprétations sectaires.
Ali Lmrabet, qui ne s’avance qu’en terrain ferme, et ne parle que de ce qu’il connaît bien. En bon réaliste, il opère par petites touches, accumule les détails. Toutefois, que de conclusions inutiles ou fausses ! Que de surcharges où l’essentiel se noie ! L’un des pires effets des supposées révélations de Ali Lmrabet, c’est qu’elles ne mettent pas seulement en cause la véracité des plaignantes et leur honneur; elles entraînent la divulgation de douloureux secrets intimes, avec des conséquences parfois insoupçonnées.
Pour «le journaliste» Lmrabet, les injonctions d’Amnesty International, de Reporters sans frontières (RSF) et de Human Rights Watch, priment sur la justice souveraine marocaine.
Que valent les lois pénales nationales, dont l’application est destinée à faire régner l’ordre dans la société, quand des ONG étrangères interviennent dans les dossiers judiciaires, tentent de porter un préjudice considérable à la réputation ou aux affaires marocaines, invoquent une jurisprudence et «des procès iniques» uniquement pour le cas de quelques noms triés sur le tas ?
Quelque habiles que soient les gratteurs multiprimés, le temps permet qu’on découvre toujours les traces de leurs méfaits. Ali Lmrabet croit aisément ce qu’il désire croire, il est facile sur les témoignages et sur les preuves. Il est facile aussi sur les mobiles d’une révélation qu’il a plaisir à faire. Mais le droit subsiste toujours quand il est exercé en toute sincérité et en toute honnêteté.
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